Et encore, cette statistique cache le fait que dans les 6 dernières journées (depuis début septembre), l'OM n'a marqué que 4 fois, sans marquer jamais plus d'un but par match. La seule exception à cette série est constituée par le joli match face à Dortmund.
Fort heureusement, la rencontre d'hier, face à des gunners loin de leur niveau de l'année dernière, offrait plusieurs leçons intéressantes sur les causes du manque évident d'idées dans cette équipe. Les raisons :
- pas de rampe de lancement. Hier, l'OM évoluait en 4 - 3 - 3. L'orientation initiale du jeu offensif dépend donc, soit des 2 arrières centraux, soit de Diarra, la sentinelle. Ces 3 joueurs se contentent de passes latérales ou courtes entre eux. Le jeu n'est pas vertical mais latéral dans cette phase d'élaboration du jeu. Quelle différence avec le "2" du 4 - 2 - 3 - 1 d'Arsenal : Arteta a tenté et réussi 9 passes longues, Song, 7 contre 2 à Diarra.
- pas de construction du jeu. Le premier point ne serait pas dramatique si l'OM avait adopté un style de jeu patient fait de passes courtes privilégiant la construction. Mais ce n'est pas le cas : leur moyenne de passes suivie est faible (4) et les passes longues sont de fait imprécises (13 réussies sur 41) et faites par des joueurs dont ce ne devrait pas être le mode d'expression principal (Cheyrou, Morel).
- un Rémy isolé. L'attaquant olympien s'est souvent retrouvé seul devant, approvisionné un peu au flan par ses co-équipiers. Un attaquant qui court vite, de nombreuses ballons balancés, peu de passes, ça vous rappelle le "kick and rush" ? Vous avez raison.
- sur les côtés, la situation n'a guère été meilleure : Valbuena et Azpi ont plutôt bien combiné en première période et Santos aurait même pu être exclu suite à sa main volontaire mais il est parvenu à endiguer les assauts du lutin marseillais. De l'autre côté, Morel est resté très en retrait pour surveiller Walcott et si, défensivement, l'ancien lorientais s'en est plutôt bien sorti, il a peu pesé, privant Ayew de soutien.
- enfin, Lucho. L'argentin baisse de match en match. Il a perdu pas mal de ballon, rien produit offensivement, peu défensivement. Il n'est pas responsable à lui tout seul de la "crise" de l'OM mais sa baisse de régime semble laisser ses partenaires démunis. A noter cependant que la solution alternative, Amalfitano, n'a pas laissé non plus un souvenir imperissable après son entrée en jeu.
En termes de scénario de match, l'OM a baissé pied physiquement en seconde période (Rémy, Lucho) et laissé Arsenal construire plus tranquillement. En outre, les changements ont plutôt favorisé Arsenal. Gervinho a apporté le surcroît de dynamisme à des gunners qui en avaient bien besoin et Ramsey a marqué, alors que le dernier changement de Deschamps, Kaboré, n'a pas stabilisé la défense mais a plutôt encouragé les marseillais à descendre d'un cran.
En définitive, une victoire méritée par Arsenal dans un match que les anglais auront dominé en termes de possession, d'occasion, de qualité de banc et d'intelligence de jeu.
Footballistico
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