Sur les 10 meilleurs équipes de L1, toutes (à l'exception de Bordeaux, 7ème) possèdent au moins un buteur au-dessus de 10 buts. L'immense majorité de ces joueurs sont des avant-centres, ou plus exactement sont les plus avancés de leur équipe, que ce soit en 4-2-3-1, 4-3-3 ou 4-4-2 (PSG, Lorient). 2 exceptions : Payet (LOSC), positionné ailier gauche, et Belhanda, derrière son attaquant à Montpellier. Il s'agit justement des équipes pour lesquelles 2 joueurs se partagent le titre de meilleur buteur. Notons qu'il s'agit plutôt d'un résultat par défaut :
- pour Lille, Salomon Kalou a pallié l'inefficacité de Nolan Roux et de Tulio de Mello,
- pour Montpellier, le départ de Giroud n'a été que partiellement comblé par Herrera et Charbonnier, Camara devant faire des piges, devant Belhanda, donc.
Footballistico en distingue 3 :
- Dario Cvitanich. Une catégorie à lui tout seul. L'argentin ressuscite une espèce que l'on croyait disparue : le renard des surfaces. Pas très grand, n'effectuant aucun travail défensif, l'argentin est en revanche redoutable dès qu'il touche le cuir à moins de 20 mètres. Un ballon qui traîne dans la surface ? Un coup franc mal repoussé ? Dario est là. Pas beau ? Pas très, c'est vrai. Mais, en L1, cela suffit, en s'appuyant sur une défense redoutable (plus, c'est vrai, Eric Bauthéac). Autre caractéristique de "super Dario", le faible nombre de passes décisives (2), de touches de balles (une vingtaine par rencontre) et un ratio incroyable de but sur frappes. Presque un sur 3 (un des meilleurs en Europe).
- Les attaquants qui participent au jeu. Souvent présents dans des dispositifs en 4-4-2, ils profitent de leur aisance technique et de leur rapidité pour participer au jeu de l'équipe ou foncer sur l'aile, se décaler et centrer. Ils exécutent un grand nombre de passes décisives (8 ou 9) et leur nombre de touches de balles se situe également plutôt dans le haut de la fourchette. Outre Ibrahimovic, on peut citer Aliadière et Aubameyang.
- Les pivots. Ils se situent souvent très en avant de leur équipe, isolés, et servent de points d'appui lors des relances. Ils tirent assez peu mais la plupart du temps depuis l'intérieur de la surface, en se ruant dans la surface pour faire jouer leur physique. Leur pourcentage de buts de la tête est élevé (Gomis, Brandao, Kalou). Le pressing qu'ils imposent aux défenseurs est fort mais leur participation au jeu (passes décisives/centres) est réduit (entre 2 et 5 "pass déc"). Gignac sort de cette épure sur un critère car le marseillais tire dans n'importe quelle situation depuis n'importe où : plus mauvais ratio but / tir des N°9 (10%).
Enfin, juste un mot sur les relégués : Sébastien Puygrenier (7 réalisations) est le meilleur réalisateur de Nancy. Les lorrains ne pouvaient pas décemment s'en sortir. Quant à Brest, ils étaient condamnés avec l'exil de Ben Basat à Toulouse. Indispensable numéro 9.