Le PSG se présentait dans son 4-3-3 fétiche. Cavani reprenait
sa place côté gauche devant Pastore. Cabaye, suspendu, laissait sa place à
Thiago Motta. Mais la sensation tactique était du côté des verts qui se présentaient en 5-3-2. Les côtés étaient
tenus par Tababnou et Monnet-Paquet. En l'absence de Perrin, la triplette
centrale était tenue par Pogba - Sall et Théophile-Catherine.
Fabien Galtier avait sans doute été inspiré par les bonnes
performances de certaines équipes d'un rang inférieur la saison passée (notamment
Ajaccio venu chercher un nul héroïque) dans un dispositif semblable.
Première mi-temps : au début du match, le dispositif
stéphanois gêna considérablement les parisiens qui eurent du mal à aligner les
passes et subirent même la possession, fait notable cette saison. Sur le côté
gauche, Monnet-Paquet, Théophile-Catherine et Lemoine bloquaient Pastore, Maxwell et Cavani.
L'uruguayen simplifia même le travail défensif des visiteurs en se recentrant
constamment ce qui évitait au central stéphanois de se déporter dangereusement. Sur le côté
droit, la configuration était sensiblement la même, à une nuance près, Lucas fut beaucoup plus à l'aise dans les mouvements offensifs en
n'hésitant pas faire parler sa vitesse. En revanche, Tabanou fut plus
disponible sur l'aile droite et fut bien trouvé par ses partenaires.
Offensivement, les verts alternaient donc déboulés sur
l'aile de Tabanou et ballons directs vers leurs 2 attaquants. Ceux-ci furent
cependant bien pris par les 2 centraux parisiens et ne posèrent
pas de grosse difficulté car trop isolés dans le camp parisien.
Assez vite, cependant, le PSG trouva une solution
au problème posé par les verts : Ibrahimovic recula sensiblement sur le terrain
et offrit un chemin alternatif offensif. A noter qu'au-delà des 35 mètres, les
défenseurs centraux stéphanois ne suivaient pas le suédois et Paris jouissait donc
d'un surnombre au milieu (4 contre 3), tandis que les 3 centraux étaient au
moins 2 en surnombre. Le suédois offrait non seulement une solution lorsque les ailes étaient
bloquées mais une voie directe de relance, notamment pour Thiago Motta. Les
parisiens commencèrent à trouver des options surtout que par contrecoup les
milieux latéraux stéphanois durent se recentrer.
Passes reçues par Ibrahimovic (0-22ème) |
Passes reçues par Ibrahimovic (23-45ème) |
C'est peu après ce repositionnement que Ruffier commit sa bévue. A
partir de ce moment, le dispositif stéphanois (défendre et contrer par les
côtés rapidement) devenait inopérant. La fatigue aidant, les parisiens
dominèrent le côté gauche copieusement : Monnet-Paquet fut moins rigoureux
défensivement et les parisiens se retrouvaient souvent en 3 contre 2. Sur un
centre de Maxwell, Ibra comma à la parade, crucifia d'un coup de tête le
malheureux Ruffier.
Seconde mi-temps : étonnamment, Christophe Galtier ne
changea rien à la mi-temps et le schéma de jeu demeura le même avec les
parisiens dominant copieusement la possession (72 % durant le premier ¼ d'heure). Peu après la reprise, à un moment où seule la facilité aurait pu perdre les locaux, Galtier procéda
à 2 changements poste pour poste (Gradel pour Erding et Corgnet pour
Lemoine). Peu après, Monnet-Paquet remit son ballon en retrait, Zlatan anticipa
et c'en était fini de la rencontre.
Les 4èmes et 5ème buts devaient corser l'addition
pour des Verts qui n'en pouvaient mais. La messe était dite de toute façon depuis longtemps.
Conclusion : il est toujours difficile de jouer dans
un système inhabituel. Encore plus lorsque les joueurs sont peu familiers avec
le poste qui leur est affecté (Monnet-Paquet). On peut quand même se demander
pourquoi Fabien Galtier n'a pas réagi dès la mi-temps en tentant autre chose. En
outre, le décrochage de Zlatan était anticipable, le suédois étant coutumier du
fait (cf. analyse footballistico Leverkusen – PSG). Au moment où Zlatan inscrivait le 5ème but, Saint-Etienne n'avait résussi qu'une seule frappe, sur un corner. Un match à oublier pour les
verts tactiquement, individuellement et collectivement. Bon courage.