Presque un an après la prise de fonction de Laurent Blanc, on n'a toujours pas identifié ni le style de jeu, ni le niveau réel des bleus. Capables de battre l'Angleterre et le Brésil mais pas la Biélorussie.
A Minsk, les bleus ont été un peu ballotés par une équipe de Biélorussie, certes en pleine forme physique (le championnat local a repris depuis 3 mois), mais tout de même limitée techniquement.
L'EdF se présentait en 4 - 2 - 3 - 1 assez défensif, avec Diarra devant la défense Diaby à gauche et Nasri au milieu. Rami faisait équipe avec Mamadou Sakho, en lieu et place de Mexès. Laurent Blanc avait choisi d'intervertir ses 2 ailiers, Malouda à droite, Ribéry à gauche. Jamais les bleus ne trouvèrent la bonne carburation offensive, sous le fait de 4 phénomènes :
- l'absence de Philippe Mexès. Le Romain est la première rampe de lancement et ses passes précises sont un élément du jeu offensif français en alternant jeu court et jeu long. Au PSG, Sakho a l'habitude de relancer sur un gars, Claude Makélélé. On a donc vu les tricolores jouer à la baballe avec Hugo Lloris. Les bleus ont même insisté dans la construction de loin, avant que Lloris décide de relancer loin, comme à regret ce qui semblait pourtant logique.
- les ailiers inversés n'ont pas très bien fonctionné même si l'on peut argumenter légitimement que c'est ce positionnement qui a permis le but tricolore. D'une part, Malouda est sans doute plus inoffensif à droit.. En outre, il est coupé de son complice traditionnel, Eric Abidal. De l'autre côté, Ribéry a déçu, sans que l'on puisse réellement attribuer sa prestation médiocre à un facteur particulier.
- le pressing biélorusse. Les locaux ont remarquablement su bloquer les offensives bleues, grâce à un pressing opéré par 5 joueurs. L'un d'entre eux bloquait un défenseur central, 2 Diarra et Diaby, les 2 derniers les latéraux. Dès lors, l'EdF a eu l'air coupée en 2. Elle a oscillé dans les faits entre un 4 - 3 - 3 et un 4- 2 - 3 -1 qui n'a jamais fonctionné. A tel point que Nasri est redescendu progressivement pour venir chercher les ballons et orienter le jeu.
En seconde mi-temps, le pressing Biélorusse s'est progressivement relâché et les bleus ont pu commencer à dominer la possession de balle. Sans toutefois inquiéter énormément la cage de Veremko.
Seul Benzema a tenté de changer la face du match. L'entrée de Rémy à la place d'Abou Diaby n'allait pas inverser la tendance : le marseillais est particulièrement fort dans l'espace et de l'espace en fin de match, il n'y en avait plus.
Conclusion : un match à oublier. Qu'aurait entendu Raymond Domenech après une telle production ? Ici, les commentateurs préfèrent s'acharner sur certains joueurs jugés décevants (Ribéry, Diarra). Pourtant, ce qui est frappant, c'est le manque de réaction de Laurent Blanc sur son banc. Si le coach français s'en prenait au niveau physique de ses joueurs, alors, il aurait sans doute dû effectuer ses 3 remplacements, s'il pensait à un problème de système, alors, il aurait dû modifier celui-ci dès la mi-temps.
Notons qu'en termes de choix de joueurs, Laurent Blanc n'a pas fait trop d'erreurs : selon whoscored.com, Malouda possède la seconde note de Chelsea, Ribery itou au Bayern. Globalement, tous les joueurs de l'EdF de Vendredi soir possèdent des notes comprises entre 6,9 (très bien) et 7,7 (excellent), sauf A. Diarra et et Adil Rami. Laurent Blanc ne s'est donc pas trompé dans sa sélection. Il faudra faire avec ceux-là. A moins que demain, Marvin Martin...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire