lundi 17 octobre 2011

Lazio - Roma : l'Italie, pays des pâtes et du 4 - 4 - 2 losange

Au-delà d'un derby toujours haut en couleurs (avec chants fascistes à la clé), le derby entre Lazio et Roma permettait d'observer un affrontement tactique devenu rare sous nos contrées : deux 4 - 4 - 2 en losange où l'animateur du jeu (respectivement Hernanes et Pjanic) se trouve positionné derrière les 2 attaquants.

Ailleurs, en Europe, le 4 - 4 - 2 est minoritaire (de belles exceptions tout de même, avec Manchester United ou l'OL avec Lisandro) et le losange a quasiment disparu (Sochaux, l'année dernière) au profit du 4 - 2 - 3 - 1 et du 4 - 3 - 3. Et lorsqu'un animateur arrive sous nos contrées, on le met au centre mais derrière 1 attaquant (Pastore) tandis qu'en Italie celui-ci jouait son rôle de pointe dans le losange de Palerme. Pourquoi ?

Le 4 - 4 - 2 losange souffre, a priori, de 2 défauts :
- il manque de largeur. Sur les ailes, on a un seul joueur, le latéral et celui-ci va se trouver de fait souvent confiné aux tâches défensives. Le résultat : pas de possibilité d'écarter le jeu et de passer par les ailes.
- il rend le jeu offensif très dépendant du meneur. En cas de méforme ou plus simplement, si un milieu adverse le prend efficacement en charge, l'équipe se trouve impuissante.

Pourtant, en Italie, ce système a survécu. Mieux, il semble proliférer : au-delà des 2 équipes romaines, le losange est privilégiée cette saison par le Milan AC, l'Inter, le Chiévo Vérone, le Genoa et Novara. Indépendant donc du classement et du budget même s'il y a une meilleure représentativité des grosses écuries capables de sortir le chéquier pour avoir un "10" convenable.

Alors, pourquoi ? On peut penser qu'il y a plusieurs raisons :
- le fait de masser 4 joueurs au centre du terrain donne un avantage en termes de possession sur quasiment tous les autres systèmes (4 contre 3 en 4-2-3-1, 4 contre 2 en 4-4-2 à plat). Les équipes qui utilisent ce système vont sans doute dominer le ballon et tenter d'en priver leurs adversaires (les stats donnent raison à ce concept à l'exception du Chievo Vérone),
- alternativement, l'amélioration de la condition physique des joueurs permet aux  2 milieux latéraux, de prêter défensivement main forte à leur latéral et même de se transformer occasionnellement en ailier,
- enfin, le triangle de devant est devenu plus fluide, avec un 10, qui n'hésite plus à se déporter sur l'aile et à un attaquant qui s'excentre ou qui décroche pour faire le lien avec ses milieux.

Cette fluidité permet donc de résoudre certains dilemmes sans toutefois en faire une arme absolue. Le 4 - 4 - 2 losange demeure un dispositif plutôt étroit et 10-dépentant.

Décortiquons cela à la lumière du match d'hier.

Les 2 équipes romaines ont pas mal renouvelé leur effectif, notamment offensif, pendant l'intersaison. C'est notamment le cas de la Roma, qui présentait un trident offensif totalement nouveau avec Pjanic, Osvaldo et Krkic. Les leçon à tirer sont les suivantes :

1°) Un manque de largeur avéré dans la construction des occasions. Les 3 buts sont similaires dans leur construction, une petite balle en cloche ou en profondeur, perforant la défense. En outre, la plupart des occasions ont eu lieu sur ce type de ballons ou sur des frappes de loin, notamment d'Hernanes.
2°) Pourtant, on a noté le rôle clé des arrières latéraux, qui ont déclenché un grand nombre de centres, notamment Angel pour la Roma. Il est frappant de constater que les latéraux offensifs comme Angel ou Lulic (entré à la place de Radu) ont pu franchir simplement tout le terrain, souvent balle au pied pour pouvoir se retrouver seul face à leur vis-à vis.
3°) Une incapacité de la Lazio à s'adapter à la situation, née de l'expulsion de Kjaer. Après la sortie de son défenseur central, la Roma passa en 4 - 3 - 2, formation ambitieuse. La logique aurait voulu que la Lazio écarte le jeu pour contourner le 3 du milieu mis en place par Luis Enrique. Mais, à part Lulic, l'entraîneur laziale n'a pas voulu réorgnaiser son équipe, qui a acquis la possession à partir de ce moment là même si elle n'a jamais réussi à mettre hors de position la défense adverse
4°) La victoire d'Hernanes sur Pjanic. Homme-clé, le brésilien s'est vite déporté sur la gauche en 2de mi-temps, côté romain faible, après la sortie de Rosi, l'expulsion de Kjaer et le remplacement de Perrotta. Assez mobile, il a fait de nombreuses misères aux joueurs de la louve.
5°) une plus grande fluidité des "giallorossi" que des "laziale". Tant dans le mouvement des 2 de devant (Cissé et Klöse sont des attaquants très traditionnels), que dans le mouvement des latéraux, au moins en première mi-temps, la Roma a sans doute gagné tactiquement ce match, avant de le perdre à la 93ème.

Conclusion : Footballistico n'est toujours pas convaincu par le 4  - 4 - 2 losange, qui serait sans doute mis à mal par un couple latéral - ailier efficace. Mais, si celui-ci a un avenir, il est plutôt à rechercher du côté de Luis Enrique que de Reja. A noter d'ailleurs que les résultats de la Lazio en Europa League (sans parler de l'Inter) ne sont guère encourageants pour l'instant.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

imp source www.dolabuy.co learn the facts here now click for more websites Dolabuy Chloe

Anonyme a dit…

replica bags online pakistan hermes fake a5y10f8j16 replica bags aaa try this x4e79u7z39 replica gucci zeal replica bags replica bags aaa quality websites w9n24g7s24 replica bags los angeles

Anonyme a dit…

why not look here Dolabuy Louis Vuitton the original source gucci replica bags This Site Check This Out

Qui sommes-nous ?

Footballistico est un club d'amis dont le but est d'apporter un regard original et décalé sur le football. Une lampée de tactique, une pincée d'ironie, un peu d'économie du sport, une dose d'histoire et un glaçon de respect pour le rugby et l'Argentine, secouez et c'est parti pour un blog à la fois populaire et élitiste.

Suivez nous aussi sur Twitter (footballistico)