La performance du club, hier après-midi à Stamford Bridge face à Newcastle fournissait donc une démonstration sur le nouveau Chelsea :
- en termes d'effectif : exit Drogba, Kalou, Anelka. Au loft, Malouda. Remplaçant, Lampard. De l'équipe championne en 2010, il ne restait hier que Cole, Ivanovic, Cech et Obi Mikel.
- en termes de système de jeu : fini du 4-3-3 instauré par Mourinho et reconduit par ses successeurs. Di Matteo a franchement opté pour le 4-2-3-1.
- en termes de style de jeu. Désormais, ça passe moins par les ailes (13 centres contre 27 en mars 2012) et surtout, ça combine plus.
Chelsea se présentait donc dans un 4-2-3-1. Hazard nominalement derrière Torres mais dans les faits très mobile, n'hésitant pas à dériver à gauche et à droite pour apporter le danger. Le jeune prodige belge a d'ailleurs bonifié tout le jeu de son équipe:
- Torres se retrouve à faire des appels avec des ballons qui arrivent dans les pieds
- Mata trouve un partenaire en remise et en combinaisons
Première victime expiatoire, Newcastle. Il y a quelques mois, les Magpies avaient maltraité Chelsea à Stamford Bridge. En se présentant hier en 4-4-2, l'équipe acceptait de laisser le jeu à l'initiative de son adversaire mais espérait que Ben Arfa et ses 2 attaquants réussiraient à transpercer la défense des blues.
Première période :
Newcastle allait donc subir, assez bas (trop ?), le jeu de Chelsea. De façon étonnante, si la remontée de balle de Chelsea passait souvent par les ailles, la conclusion des attaques se déroulait au centre. La positionnement de Hazard, en particulier, fut un problème insoluble pour le 2 du milieu (Cabaye / Anita). Suivre le jeune belge c'était laisser les défenseurs seuls mais ne pas le suivre c'était offrir un point d'appui pour les attaques des blues. Souvent celui-ci se portait donc à gauche pour échapper aux défenseurs. Par contrecoup, la paire Meireles / Obi Mikel était laissée relativement libre pour distribuer le jeu.
Autre point d'importance à noter, si le côté gauche de Chelsea était très prudent, le côté droit (Mata, Ivanovic) se portait devant. C'est ainsi que l'espagnol fut impliqué sur les 2 buts des blues :
- sur le premier, c'est lui qui transmet à Torres, qui s'infiltrait dans la défense avant de subir une faut d'Anita
- sur le second, Ivanovic lance l'action et après un échange Mata / Meireles, l'avant-centre déclenche un une-deux avec Hazard.
Offensivement, Newcastle semblait compter sur les longs ballons vers ses attaquants. Cela faillit réussir, notamment sur un coup de pied arrêté. Ben Arfa, calé à droite fut bien pris par Cole, notamment. A noter que les londoniens se méfaient comme de la peste du français car souvent un troisième blues (Hazard) se mêlait au duo Bertrand / Cole.
Seconde période :
En seconde période, Allan Pardew allait donner tout liberté à Ben Arfa pour errer sur le terrain à sa guise. Nominalement, cela aurait dû créer des situations de 2 contre 1 sur le côté droit de la défense des Magpies. Dans les faits, Bertrand n'est pas un très bon attaquant et Simpson ne fut pas mis en danger. A ce titre, il est d'ailleurs étonnant que Di Matteo n'ait pas cherché à exploiter davantage cette situation en faisant entrer Sturridge.
Si Ben Arfa fut plus percutant avec notamment une belle action à l'heure de jeu (durant une bonne période pour les Magpies), le problème de Newcastle restait entier. Chelsea dominait la possession et laissait peu de munitions à Newcastle.
Pardew allait tenter d'apporter plus de peps sur les côtés en remplaçant Simpson et surtout Santon Par Marveaux mais sans succès. Les latéraux de Chelsea sont bons défensivement et Ramires rentré à la place de Mata faisait le boulot défensivement. Le jeu de Newcastle se délitait progressivement et on en restait là.
Conclusion : tant en termes de créativité offensive que de gestion de ses temps faibles, Chelsea semble avoir progressé énormément sans perdre sa solidité défensive. De quoi rattraper 25 points de retard sur les Manchester ? Peut-être.
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