La rencontre de dimanche soir entre l'Inter et la "Viola" florentine confirmait une tendance de fond sur le dispositif des équipes de la botte : la généralisation de la défense à 3. Étrennée par Naples et l'Udinese, popularisée par la Juve, la saison dernière, ce dispositif est en train de se répandre comme une traînée de poudre, aidé par l'invasion de joueurs sud-américains sur le Calcio, issus d'un continent où ce système n'a jamais disparu (seulement 2 italiens, Dimanche soir, dans chaque équipe).
Les 2 équipes livraient une interprétation bien à elles du dispositif :
- l'Inter, privée de Sneijder, se présentait en 3-4-1-2. Devant le "back three", les 2 milieux Cambiasso et Gargano font le boulot au milieu, alignés défensivement avec les 2 latéraux (Angatomo et Zanetti), au profil bien différent. Cassano et Milito forment un duo de choc devant. L'homme clé est Nagatomo, en se projetant sans cesse devant (sur les stats, le latéral japonais est le 3ème joueur le plus avancé de l'Inter, derrière le duo d'attaquants), et en entraînant ses co-équipiers, il déséquilibre l'équipe vers la gauche en entraînant Cassano, Cambiasso et Coutinho vers lui. A droite, seuls Zanetti et Gargano montent, prudemment, la garde.
- La "Viola" se présentait en 3 - 1 - 4 - 2. Ici, c'est Pizarro, qui est l'homme de base. Le chilien est le vrai "regista" des florentins. Il oriente le jeu, avec un pourcentage important de passes longues-précises (12 sur 13 dimanche soir)- surtout vers les 2 latéraux (Cuadrado et Pascual).
Première mi-temps : de façon incroyable, les florentins ne cherchaient pas à contrer les milanais à gauche mais à les battre en les attaquant de leur côté faible. Le résultat est simple : sur leur côté gauche, les milanais étaient 1 de plus (Coutinho, Cambiasso, Moutinho et Nagatomo) face à Romulo, Cuadrado et Roncaglia. Sur le premier but, c'est Coutinho qui s'enfonce dans la défense milanaise avant de déclencher le penalty. Sur le second, c'est une longue passe de l'arrière milanais Ranocchia toujours vers un côté gauche déserté qui crée le décalage.
L'ouverture de Ranocchia : toute la Viola attend l'Inter à droite |
Une des conséquences du dispositif milanais fut l'absolue liberté dont jouissait Pizarro, seul au milieu du terrain. Au-delà de l'avantage en termes de distribution et de possession, le chilien en profitait pour s'enfoncer sans problème sur le côté droit milanais, sans opposition sur 30 mètres, avant de centrer joliment sur Romulo.
Mené 1-2 à la pause, Florence pouvait légitimement y croire.
Seconde période :
A la mi-temps, Vincenzo Montella remplaça le fantomatique Ljajic par Matias, positionné un cran derrière. Aussitôt, les 2 équipes étaient plus équilibrées, défensivement s'entend. La florentina dominait numériquement le milieu de terrain et empêchait l'Inter de construire grâce à celle-ci. Malheureusement, cette belle mécanique était privée d'attaquant : la sortie de Ljajic et la tendance de Jovetic à dézoner limitaient l'impact offensif des florentins. L'Inter défendait maintenant à 5 et était beaucoup plus stable.
L'expulsion de Gonzalo Rodriguez à la 62ème minute compliquait un peu plus la mission de la Viola. Montella réagissait en faisant entrer un deuxième attaquant à la place d'un de ses latéraux et Florence passait en 3 - 4 - 2. De façon hallucinante, les visiteurs continuaient à dominer la possession mais sans pouvoir conclure malgré un ou 2 bons centres vers Toni.
En dépit d'une seconde mi-temps plutôt médiocre en termes de jeu mais plus équilibrée défensivement, l'Inter s'en sortait avec ce 2 - 1.
Conclusion : les défenses à 3 peuvent donner de beaux spectacles, on en a maintenant la preuve, même si ce sont encore des dispositifs qui nécessitent une maîtrise à apprendre pour des joueurs peu habitués à ce système. L'Inter demeure déséquilibré et semble jouer en-dessous de son potentiel depuis le début de saison. La Viola offre quant à elle un visage très séduisant mais doit résoudre ses problèmes défensifs pour prétendre à quelque chose cette saison.
Footballistico
3 commentaires:
Salut, très intéressant ton article, tu parles d'une tendance que l'Italie a de jouer à 3 défenseurs et je pense sans aucun doute que cette tendance est entrain de révolutionner le football italien !!!
Salut, très intéressant ton article, tu parles d'une tendance que l'Italie a de jouer à 3 défenseurs et je pense sans aucun doute que cette tendance est entrain de révolutionner le football italien !!!
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