lundi 2 septembre 2013

OM - Monaco : le règne du prince Ranieri ?



En termes d'équipe, l'AS Monaco est un curieux animal composé de stars (Moutinho et surtout Falcao), de vieux briscards (Carvalho, Abidal, Toulalan) et de jeunes formés au club ou achetés à l'étranger car "prometteurs" (Fabinho, Ocampos, Pi, Kurzawa).

Bref, un attelage étrange. C'est peu dire que sous la houlette de Claudio Ranieri, la mayonnaise a déjà pris et que, globalement, les monégasques se sont montrés supérieurs à de très bons marseillais.

L'OM de son côté, se présentait avec un dispositif identique à la saison dernière même si certains changements à des postes clés (Payet, Mendy, Imbula) démontrent  l'activité de Vincent Labrune sur le marché des transferts cet été.

Les 2 équipes affichaient un 4-2-3-1 mais en livraient une version très différente, à cause de leur animateur au centre du trident offensif : 

  • Valbuena, côté marseillais est un "ailier central". L'objectif est de porter le surnombre alternativement de chaque côté.

  • Moutinho est un N°10 plus classique qui se concentre sur l'animation depuis le centre du terrain.
    Moutinho : présent sur tout le terrain
    Valbuena : le "central winger"




Après quelques minutes de jeu marquées par les blessures de Diawara puis de Toulalan, l'OM imposait son rythme et son jeu sur les côtés aux visiteurs. L'ASM paraît au plus pressé mais se retrouvait souvent en infériorité numériques sur les ailes (3 contre 2) et l'OM concrétisait de nombreux centre. Cependant, l'OM se retrouvait face à un problème, ces centres ne trouvaient pas preneur à cause d'un manque de présence dans la surface. Gignac devait se débrouiller seul avec Abidal et Carvalho sur le dos. Aucun des 2 milieux défensifs marseillais ne prenait d'initiative, focalisé sur la perturbation du lien Moutinho / Falcao et la couverture du latéral (Fanni / Mendy), parti à l'assaut de son aile. Souvent pressés et perturbés par le rythme des marseillais, l'ASM ne céda jamais à la panique mais proposa peu. 

  •  Falcao : la déception monégasque de la première mi-temps. Le colombien, souvent, dut décrocher pour venir toucher le ballon et donner un peu de liant aux actions monégasques. Mais problème, sans support proche, à 45 mètres dos au but, il ne pouvait terminer ses actions que par une timide passe en retrait.

Dans ce schéma, il est donc logique que l'OM marque sur un coup de pied arrêté. Les locaux menaient 1 à 0 et au vu de leur première période et c'était mérité.

Evidemment, le but pris dès le retour des vestiaires fut une catastrophe, vu du côté marseillais s'entend. Si l'on peut attribuer le but de l'ASM à une faute d'inattention, on peut aussi mettre en lumière la présence de Moutinho ET Falcao ensemble à 10 mètres du but de Mandanda, ce que l'OM n'était jamais parvenu à faire.

Afin d'éviter une autre déconvenue, l'OM se rua à l'attaque et effectue un pressing plus haut. Pendant encore 10 minutes, l'ASM fut étouffé et cette bonne période phocéeene se conclut par l'occasion d'Ayew sur le poteau. Mais la technique monégasque allait peu à peu prendre le dessus grâce à 3 phénomènes :

  • Un  bagage technique et une maîtrise incroyable de la passe de l'intérieur du pied  (le geste le plus facile et le plus difficile du football
  • Le pressing marseillais qui découvrait l'arrière-garde et offrait des espaces
  • Enfin, l'entrée de Rivière. Confronté à un pressing haut, son profil de joueur d'espace était plus précieux que celui de Falcao. 
Dans les fait, l'OM ne tentera plus une frappe  après la 53ème minute. Pendant ce temps, Monaco se créait des occasion énormes, notamment sur des passes perforantes :

  • 63ème, Kurzawa met une tête sur le poteau, sur corner,
  • 65ème, Ocampos trouve Falcao tout seul dans la surface, qui manque son contrôle,
  • 75ème, Ocampos met une frappe de mule détournée par Mandanda,
  • 76ème, Rivière manque une première occasion, en profondeur.
Après le second but de Rivière, l'OM n'avait plus les moyens physiques de réagir : peut-être Elie Baup aurait-il dû effectuer ses 2 derniers changements avant mais toujours est-il que les phocéens avaient subi une démonstration en seconde période et qu'ils ont touché leurs limites : un jeu qui est devenu trop stéréotypé et une paire du milieu dont l'apport offensif est trop faible.

Quant à Monaco, Laurent Blanc a dû rêvasser dimanche soir devant sa télé : ah, si j'avais Ocampos à la place de Pastore...ah, si j'avais le talent de Ranieri...

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