jeudi 3 octobre 2013

Dortmund - OM. Marseille gentiment humilié

Le match de mardi soir a quelque chose de désespérant : l'OM est la meilleure équipe française "normale", si l'on oublie le duo du ca$hico. Or, les marseillais ont été dominés dans tous les secteurs de jeu, laissant les co-leaders de la Bundesliga leur donner une leçon de football.

Les marseillais se présentaient dans leur 4-2-3-1, avec Khalifa, étonnamment positionné en avant-centre, devant le pilier Valbuena. Les allemands, dans le même dispositif étaient privés d'un certain nombre de titulaires habituels (Kehl, Weidenfeller, Gundogan, Piszczek), ce qui rend d'autant plus éclatant leur succès.

Première mi-temps :

Assez tôt dans le match, les 2 équipes affichaient un style de jeu très différent :

  • l'OM tentait de construire en remontant le ballon sur les côtés et en s'appuyant en relais sur Valbuena, qui se portait alternativement à droite et à gauche, selon son habitude.
  • Dortmund pressait haut et de façon assez agressive, en se portant rapidement devant, dès que le ballon était récupéré.
Aucune tactique n'est, a priori, meilleure qu'une autre mais, dans son application, Dortmund fut rapide, bien rôdé et agressif, tandis que l'OM était hésitant dans son jeu et approximatif :
  •  en terme de pressing, les allemands pressèrent haut, commirent de nombreuses fautes (22 à 9), de nombreux tacles mais récupérèrent les ballons très hauts à la différences des marseillais, qui trottinaient pour regagner leur camp
Les récupérations de Dortmund : c'est haut !

Les récupérations de Marseille


  • offensivement, les allemands se projetaient très vite devant. Le premier but fut l'illustration de cette capacité : les jaunes et noirs se retrouvèrent à 6 dans les 25 mètres marseillais, en surnombre, face à des marseillais coupés en 2.
  • De son côté, Marseille eut du mal à combiner et passer le mur de la Rürh. Le problème de l'OM, c'est qu'en dehors du 4 de devant, jamais les autres joueurs ne purent prendre leur part du travail offensif : 
    • les 2 latéraux apportèrent peu devant. Fanni est un défenseur central de métier et Mendy sembla mal à l'aise devant la menace Aubameyang.
    • Romao demeura tranquillement devant la défense et Imbula tenta des choses mais sans jamais être décisif. Marseille en revint surtout à des tentatives individuelles : 45 tentatives de dribble. 
  • Jamais, Khalifa, positionné en 9 par Baup ne put trouver son rôle : devait-il se mêler à la lutte du milieu, offrir un relais aux attaquants ou demeurer seul devant pour recevoir de longs ballons devant ? A force de ne pas choisir, l'avant-centre marseillais ne fut nulle part et il réussit l'exploit de ne tenter aucun tir en 83 minutes de présence sur la pelouse.
Seconde période :

L'OM tenta de rentrer des vestiaires de façon plus agressive, notamment pour endiguer les offensives allemandes. Mal leur en prit. Au bout de 8 minutes, Marco Reus inscrivait le second but allemand sur une boulette de Mandanda. Dès lors, le match était virtuellement fini. Même Elie Baup, qui attendit la 73ème minute pour effectuer son premier changement en lançant Lemina (?) à la place de Payet, semblait le penser. Dortmund lançait encore des contres face à des marseillais de plus en plus désespérés. Sur l'un d'eux, Reus était fauché par N'Koulou et Lewandowski améliorait son capital but.

Conclusion : 16 tirs (dont 11 cadrés) à 5. Tout est dit, Marseille a été dépassé techniquement (des latéraux trop maladroits), tactiquement (des milieux trop prudents) et physiquement.

Cependant, la nouvelle la plus triste est venue de la fin d'après-midi : la défaite 5 à 0 des minots marseillais face à leurs homologues de Dortmund : la formation "à la française", jadis la meilleure du monde, semble avoir couler et avec lui, tout le foot hexagonal. Du moins, le football, hors Qatar et Monaco.

Footballistico


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