Le mois de décembre... Footballistico cède à la tendance de faire des bilans sur tout et à tout propos sur cette belle année 2010.
Le rapport technique de l'UEFA sur la Ligue des Champions 2009-2010 (soldé par la victoire de l'Inter sur le Bayern) est très instructif malgré les platitudes inhérentes à ce genre d'exercice. Cette analyse est intéressante parce que cette compétition est scrutée par toute la planète foot pour discerner les meilleurs joueurs, les tactiques les plus efficaces et déchiffrer les tendances. Footballistico en a extrait la substantifique moëlle.
1) La quasi-disparition de 4-4-2.
Cela peut paraître une évidence mais ce dispositif, qui a fait les choux gras de la plupart des équipes pendant les décennies 80 / 90 se fait rare sur les pelouses de l'élite. Sur les 16 qualifiés, seuls l'Olympiakos et le VFb Stuttgart conservaient cette mise en place. La formation la plus utilisée était le 4-2-3-1 (8 équipes) qui est aussi celle des 2 finalistes (Inter et Bayern) devant le 4-3-3 (6 équipes, dont Barcelone, l'OL et Chelsea). Toutefois, cela ne veut pas dire que les équipes sont figées sur un dispositif : l'Inter a gagné la finale en 4-4-2 diamant.
2) Un déclin des coups de pied arrêtés... et surtout des corners.
Le % des buts inscrits sur coups de pied arrêtés s'inscrit à 25%. Il est plutôt en baisse par rapport aux années précédentes et surtout il semble en retrait par rapport aux statistiques équivalentes dans les différents championnats (30%). La raison en est simple : la baisse de l'efficacité sur corner. A priori, c'est un domaine où les défenses (et les gardiens) prennent de plus en plus le pas sur les attaquants. Meilleur dispositif défensif (défense en zone ?), gardien plus grand, préparation technique et vidéo plus pointue. Comme la moyenne des buts marqué est remarquablement stable, quelle est la catégorie a compensé cette chute ? Réponse : les tirs de loin.
3) Contrer et contrer le contre
Auparavant, il y avait les équipes de contre et les équipes qui cherchaient à monopoliser le ballon. En fait, cette distinction s'est effacée : même les équipes qui aiment dominer apprécient le contre (Barça) et les équipes dites "défensives" (l'Inter) prennent le match à leur compte lorsque les circonstances l'exigent. En fait, le contre est juste devenu une arme dans la panoplie de toutes les équipes. A noter toutefois que le pourcentage des buts marqués suite à des "ruptures rapides" est plutôt en baisse (27% des buts marqués contre 40% l'année dernière). Les entraîneurs font évoluer leurs dispositifs défensifs et leurs entraînements (placement, travail de vitesse) pour "contrer les contres" et ce travail semble payer.
4) Pas de modèle unique
Il y a visiblement autant de façon de jouer que de grandes équipes malgré, on l'a vu, l'uniformité apparente des dispositifs. C'est peut-être la leçon la plus rafraichissante de cette lecture. Quoi de commun entre un M.U qui continue d'utiliser massivement les ailes (10 de ses 21 buts), un Arsenal, qui privilégie les passes courtes et le passage par le centre, un Barça qui cherche à imprimer sa possession et sa circulation de balle et un Inter, qui fait évoluer son jeu en fonction de son adversaire ? En fait, il y a bien une personnalité toujours marquée des équipes et des championnats et aucun pour le moment n'est parvenu à prendre durablement le dessus sur les autres.
Footballistico
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