vendredi 23 septembre 2011

Un Barça désarticulé arrache le nul à Valence (2 - 2)

En ce début de saison, les cadors espagnols ont du mal. Après l'impuissance du Real Madrid face à Santander, la Barça se coltinait un adversaire d'un autre trempe, Valence, 3ème de la dernière édition de la Liga.

Valence se présentait en 4 - 2 - 3 - 1, avec l'originalité d'avoir 2 latéraux sur son côté gauche, Jérémy Mathieu et Jordi Alba, afin de contrer les montées d'Alves.
Il est difficile même après avoir lu 50 analyses d'appréhender précisément le dispositif du Barça : 3 - 4 - 3 ou 4 - 3 - 3 ? L'homme clé fut Alvès : doit-on le considérer comme un milieu, un ailier ou comme un défenseur latéral ? A priori, très avancé, Alvès était bien un milieu. Pep Guardiola anticipait sans doute que les Valenciens, terrorisés par le brésilien se contenteraient de défendre. L'autre joueur tactiquement important fut Fabregas. Théoriquement positionné devant, il joua dans les faits de façon très centrale et non pas comme un ailier. Sur son côté droit, le Barça n'avait donc qu'un joueur et Valence 2 latéraux. C'est peu de dire que Mathieu s'est engouffré dans la brèche. Le français n'est peut-être pas le joueur techniquement le plus doué du pré mais il possède un rythme élevé et sait centrer. Pep l'avait négligé. Comme il a sans doute sous-estimé l'apport d'Ever Banega, remarquable sur son milieu gauche.

Rapidement menée au score (12ème), le Barça n'a dû son salut qu'à un Messi parfait dans son rôle de 9 et demi, orientant les passes pour ses partenaires, qui pénétraient la défense (Pedro, 16ème). Mais Mathieu allait frapper de nouveau (centre pour Pablo Hernandes 23ème) avant que Soldado n'échoue inexplicablement face au but vide.

Mené à la mi-temps 2 à 1, Barcelone était miraculé, ayant marqué sur sa seule occasion, dominant de peu la possession et surtout étant totalement déstructuré dans son jeu, comme coupé en 2. Les 3 défenseurs sont demeurés très en retrait, rapidement aidés par Busquets et Keita. Les autres étaient devant à presser mais l'espace entre les lignes était très supérieur à d'habitude. En témoigne un Xavi, plus isolé et moins influent sur le jeu.

Après la pause, Guardiola faisait redescendre Alvés et tout de suite, l'équipe catalane faisait meilleure figure et reprenait la possession du ballon. Le reste du match peut s'apparenter au jeu du chat et de la souris entre les 2 coachs :

1 - En faisant entrer Adriano sur le côté droit de l'attaque catalane, Pep fixait ses 2 opposants (Mathieu et Alba). Au même moment, Villa remplaçait Pedro, à gauche de l'attaque du Barça. Fabregas se repositionnait en milieu gauche.
2- Quelques minutes plus tard, Puyol sortait, remplacé par Alcantara. Barça repassait en 3-4-3 avec un Busquets censé redescendre franchement pour aider le 3 de derrière
3 - Emery répliquait en 2 temps (Albelda étant sorti à la mi-temps sur blessure, il n'avait plus que 2 cartouches) :
- remplacer Canales par un "vrai" attaquant", Jonas, pour créer le surnombre face au seul Mascherano,
- remplacer Mathieu par un "vrai" ailier pour affronter Dani Alvés (Piatti),

Dans les faits, les remplacements opérés par le Barça ont été plus efficaces : le côté gauche de Valence est devenu inopérant et le milieu du Barça a retrouvé sa fluidité : Messi allait finir par en profiter grâce à une passe sublime vers Fabregas.


Conclusion : un match nul finalement mérité, chaque équipe ayant eu sa mi-temps. Mais, à force de jouer au plus malin, Guardiola a commis une erreur grossière en sous-estimant son adversaire et, surtout, en en réagissant pas pendant 45 minutes. La fin du 3 - 4 - 3 ?

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