En effet, à part le score final, TOUTES les autres statistiques sont en défaveur des protégés d'Antoine Koumbouaré. Voyons cela : Paris et Montpellier se présentaient tous les 2 en 4 - 2 - 3 - 1. Il était donc peu probable de voir l'une des 2 équipes déséquilibrées et c'est exactement ce qui s'est passé. Au début du match, la paire de milieu défensif montpelliérain a étouffé Pastore (seulement 28 passes) mais inversement, les parisiens étaient plutôt solides derrière. A noter que pendant les 30 premières minutes, Néné et Ménez jouaient de façon inversée par rapport à leur aile naturelle et que les buts parisiens sont venus juste après leur permutation. Il est probable qu'Antoine Koumbouaré s'attendait à souffrir au début du match et qu'il a positionné Néné (meilleur défenseur que Menez) face à la menace Utaka/Bedimo. Ce n'est qu'après que les ailiers ont repris leur position naturelle et que Paris a marqué. Au-delà de cette mini-victoire tactique, Paris a affiché 3 caractéristiques, assez innovantes cette saison :
- il a laissé la balle à Montpellier sans remord apparent,
- il a défendu plutôt bas mais de façon compacte, Menez et Néné redescendant faire l'effort, seuls Pastore et Gameiro étant délesté des tâches défensives,
- surtout, et cela fait une différence énorme avec l'an dernier, il n'est pas mis en danger et ne souffre d'aucune fébrilité lorsqu'il tente de préserver le score. Rappelons que face à la même équipe, Paris s'était fait remonter 2 buts l'année dernière, à 11 contre 10 !
- En passant en 4 - 2 - 3 - 1, Paris est naturellement plus compact qu'en 4 - 4 - 2 au milieu du terrain. C'est d'autant plus vrai que les ailiers ont tendance à se rapprocher de Pastore,
- Le profil des joueurs y fait beaucoup : Menez et Pastore notamment sont beaucoup plus à l'aise avec le ballon que la triplette Giuly - Hoarau - Erding,
- Enfin, avec Matuidi, les parisiens ont un milieu défensif, non seulement qui joue bien son rôle de muraille mais qui permet de donner de la verticalité au jeu par rapport à Makélélé, qui jouait plutôt transversalement.
- sur le premier but, Belhanda se fait prendre par l'avancée de Matuidi et lui passe le ballon,
- sur le troisième faute de Jourdren,
Bilan : un match que Paris a globalement maîtrisé mais dont le dispositif semble difficile à reproduire à domicile ou face à un mal classé qui viendra le couteau entre les dents. En gros progrès, néanmoins, surtout par rapport à la purge laissée à Evian-Thonon. PSG - Lyon s'annonce d'ores et déjà comme LE sommet de ce début de saison.
Footballistico
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