lundi 3 octobre 2011

PSG : OL. Paris, ville lumière ?

Paris a sans doute livré hier soir (2/10) sa partition la mieux aboutie depuis le début du championnat. Aidé par des lyonnais un peu timorés, ils ont su à peu près gérer leurs temps faibles (malgré quelques périodes de flottement). Comme on va le voir, les raisons du succès de Paris ne tiennent pas seulement au talent de Pastore mais commencent à s'inscrire dans un projet de jeu.

Pourquoi Paris l'a-t-il emporté ?

1°) Un dispositif plus naturel que l'OL

Le PSG avait composé son 4 - 2 - 3 - 1 standard. L'OL au contraire jouait dans un 4 - 4 - 2 un peu hybride où Lacazette était présent défensivement mais ne participait pas à la construction du jeu. Le dépositaire du jeu Lyonnais était donc Kallström, qui a eu tendance à écarter systématiquement.

2°) Une domination aérienne flagrante

Personne ne semble l'avoir remarqué mais, Lugano, notamment, a rappelé au monde qu'il était titulaire dans l'équipe qui vient de remporter la Copa America. En prenant systématiquement le dessus sur Gomis dans le jeu aérien (76% de duels aériens gagnés par l'équipe de la capitale), il a privé l'OL de son point d'appui privilégié tout en fatiguant visiblement l'attaquant lyonnais. Explication de son raté à la 71ème ? Peut-être. En outre, les coups francs et les corners de Kallstrom n'ont absolument rien donné.

3°) Un vrai banc

Lorsque l'OL a quelques blessés, cela commence à se voir. Hier, Grenier, Lisandro, Cris et Gourcuff n'étaient pas là et les remplaçants s'appelaient Belfodil (entré à l'heure de jeu), Koné, Fofana, Pied. Pas étonnant que Rémi Garde n'en ait fait entré qu'un. Côté Parisien, Sissokho, Jallet et Chantôme sont entrés enjeu, une belle recrue (violente, la recrue...) + 2 titulaires de l'année dernière. Sur le premier but, c'est Chantôme qui sert Bodmer en relais et Jallet marque le second. Tout est dit.

4°) Un jeu offensif lyonnais trop stéréotypé :

100% des tentatives lyonnaises ont été tentées depuis le centre (source whoscored.com) : le jeu de l'OL s'est donc résumé à 2 options :
- centrer pour Gomis (ça a failli marcher 1 fois),
- tirer de loin.

Paris, via son meneur, a eu un jeu plus varié : en contre, sur coup de pied arrêtés, sur les côtés ou en combinaison via le centre, comme sur le tir qui fait poteau.

5°) Une capacité à tenir la balle quand on mène. Toujours une série moyenne de passes de 5 quand l'OL est à 4. Et cette tendance ne s'est pas calmée après le but (sauf quelques minutes, voir ci-après)

Il demeure quand même des problèmes à Paris mais qui semblent gérables :

1°) Le positionnement défensif : le permutation fréquente des ailiers parisiens et peut-être un certaine décontraction fait que si un couple ailier - latéral adverse fonctionne bien, il peut facilement créer le surnombre. C'est particulièrement vrai côté gauche lyonnais hier où Bastos a réalisé 9 centres à lui tout seul. En outre, 2 joueurs parisiens sont exemptés de tâches défensives (Gameiro et Pastore). Si l'on ajoute les 2 ailiers, cela fait simplement trop à supporter pour les 6 autres joueurs parisiens.

2°) Des sautes de concentration, qui peuvent coûter cher. Outre les problèmes de repositionnement, Paris connaît parfois d'incompréhensibles baisses de régime qui pourraient se révéler coûteuses dans une autre contexte. Hier, Paris a été absent du jeu pendant 7 à 8 minutes, juste après le but. Puis a rechuté sur une corner ou Sirigu est à peine dans sa cage et Néné à peine au poteau quand Bastos le frappe. Gomis passe à 5 cm du ballon.

Globalement néanmoins, 3 points mérités pour Paris. De quoi être confiant en attendant la mythique "crise d'automne" à laquelle le club francilien nous a habitué...

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