Hier, dans un match poussif face à l'OM, Francis Gillot a offert une intéressante démonstration : comment un changement de système peut bouleverser le cours d'un match sans aucun remplacement.
Démonstration :
- les girondins se présentaient en 4-4-2 losange. Ce système, que Gillot privilégiait à Sochaux (avec Marvin Martin à la tête du losange), n'avait été employé qu'une seule fois cette saison. Obraniak était cette fois dans le rôle du meneur derrière les 2 pointes, Jussiê et Gouffran.
- l'OM innovait lui aussi. Baup affichait un 4-4-1-1, qui était une variante du 4-2-3-1 traditionnel avec les 2 ailiers (Morel / Amalfitano) un peu plus reculés que d'habitude. L'idée était de contrer les latéraux bordelais, perçus comme les joueurs les plus dangereux. En outre, l'OM, privé d'atouts offensifs était obligé de composer avec un Morel / Mendes inédit.
Au retour des vestiaires, changement de dispositif : Plasil descendait d'un cran, en vrai "regista" et Jussiê glissait plus à droite. Aussitôt, le jeu bordelais s'éclairait et la lumière vint presque aussitôt : Plasil transmettait le ballon sur la gauche à Trémoulinas, qui débordait en centrait à ras de terre sur Gouffran. But.
La suite ne fut pas brillante mais l'OM n'avait pas les moyens de remonter un but à des girondins désormais bien équilibrés dans leur football : les latéraux bloquaient les couloirs, le duo Sané / Plasil orientait le jeu et Planus bloquait les tentatives sur Ayew. Le summum fut atteint lors de la sortie de Valbuena remplacé par le sympathique Fabrice Apruzesse. Dès lors, l'OM abandonnait définitivement toute ambition offensive (1 seul tir en seconde période alors même que les olympiens furent menés pendant 40 minutes).
C'est d'ailleurs la seconde leçon de cette soirée : l'OM était hier privée de 4 joueurs (Barton, J. Ayew, Rémy, Gignac) et déjà Elie Baup faisait appel à un amateur et à un jeune débutant comme remplaçants. Demain, José Anigo remet le maillot ? Il y a un mois, l'OM faisait peur. Aujourd'hui, elle ferait presque pitié.
Quant aux girondins, même sans star (et sans recrue), ils peuvent compter sur leur coach pour leur tirer des mauvais pas.
Footballistico
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