Il n'y eut pas de transmission de couronne hier au Parc des
Princes mais Monaco a plutôt bien tenu le choc face à l'armada parisienne.
Le PSG se présentait dans son 4-3-3 étrenné à Bordeaux, avec
un solide milieu à 3 (Matuidi, Motta, Verratti), censé tenir la baraque et
approvisionner le 3 de devant, où Pastore brillait par son absence.
Comme à Marseille, l'ASM se présentait dans son 4-2-3-1,
avec Moutinho derrière Falcao. Kondogbia remplaçait Toulalan, toujours blessé.
James Rodriguez prenait place sur le banc, suivant l'habitude de Ranieri de
faire tourner ses 2 transfuges de Porto.
Première période :
De façon assez étonnante, Paris prenait l'initiative par les
ailes. Van Der Wiel et surtout le duo Maxwell / Lavezzi prenait d'assaut les
côtés monégasques, prudents. Après 2 banderilles placées l'une à gauche et
l'autre à droite, c'est le latéral brésilien qui profitait d'une bonne passe en
profondeur de Silva, pour centrer sur Ibrahimovic, but.
Paris allait ensuite tomber dans l'un de ses travers préférés : regarder jouer l'adversaire, dans l'espoir de placer des contres assassins. Mais l'ASM n'est pas Bordeaux. Les joueurs du rocher prenaient le jeu à leur compte. Ils furent aidés pas un dispositif parisien bancal et par le manque de replacement des ailiers parisiens : nominalement en 4-3-3, Paris joue avec un seul ailier (Lavezzi), Cavani plongeant assez souvent au centre.
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Le manque d'implication défensive des 2 ailiers
obligeait les milieux parisiens à venir prêter main forte à leurs latéraux,
étirant ainsi le milieu à 3 des locaux.
Au terme du premier 1/4 d'heure survint le premier fait de jeu
: la blessure de Thiago Silva, remplacé par Camara. 1 minute plus tard,
Moutinho profitait de ma défense approximative de Cavani pour distiller un petit centre vers Falcao, opportuniste, sur le coup.
A 1-1 partout au bout de 20 minutes, on s'attendait à des
étincelles mais il n'en fut rien, sous le coup de plusieurs phénomènes :
- Monaco fut très prudent. Echaudé sur les ailes, le couple d'ailiers de l'ASM apporta peu offensivement (notamment Ocampos), privant les visiteurs de cette largeur qui est une composante de leur jeu. En revanche, les monégasques parvinrent à bien tenir le ballon, rejoignant presque les parisiens en termes de possession.
- Le trio de milieux parisiens effectua un pressing incessant sur les monégasques et ni Moutinho, ni Kondogbia n'eurent suffisamment de temps sur le ballon pour orienter le jeu.
Paris essaya plus d'orienter le jeu offensif par le milieu du terrain, via Ibrahimovic en relayeur, situé derrière le duo de milieux
défensifs adverse. Cela faillit marcher à la 30ème minute, grâce à
une astucieuse talonnade vers Cavani, puis à la 43ème où le suédois
gâcha une balle de match (une habitude, qui commence à devenir préoccupante), suite à un ballon gratté par Verratti,
Seconde période :
Assez vite, les parisiens prirent l'emprise sur le match
face à un Monaco, plus attentiste. Ranieri tenta de faire entrer son joker, James Rodriguez en N°10, tandis que Moutinho reculait d'un cran à la place de Kondogbia. Les monégasques plaçaient quelques contres mais commettaient de plus en plus de fautes pour contenir les parisiens, sans trop céder. Mais, les changements opérés par Laurent Blanc allaient re-dynamiser les parisiens :
- 60ème : Lucas Moura remplaçait Lavezzi,
- Puis, à la 75ème, Menez prenait la place de Verratti (très bon hier soir) et Paris passait en "vrai" 4-4-2.
Monaco accusait de plus en plus le coup physiquement et semblait à 2 doigts
de craquer à plusieurs reprises face au rythme imposé par les 2 nouveaux
entrants :
Conclusion : sur le papier, Paris demeure l'escouade la plus
impressionnante de L1. Depuis la sélection de Maxwell, les parisiens comptent
10 internationaux sur le pré et pas mal d'autres sur le banc tandis que Monaco
compte encore sur la jeunesse (ou des pré-retraités). Bizarrement, les parisiens ont du mal à l'emporter face aux équipes qui comptent plus de points en championnat : Montpellier en 2011-2012, Marseille, fin 2012 et Monaco, hier. Si
le PSG n'a pas gagné, il le doit à 2 facteurs :
- 84ème minute, frappe de Lucas, au dessus
- 90ème + 1 : Cavani, suite à une balle de Matuidi dans la surface est contré dans son tir en pivot,
- 90ème plus 3 : Cavani, toujours, frappe à côté un centre de Moura.
- Un dispositif en 4-3-3 bancal qui peine à tirer le meilleur de son armada offensive,
- Un manque de précision dans le dernier geste et les coups de pied arrêtés (coups francs dans le mur, tirs à côté), qui devient préoccupant (18 tirs tentés pour 2 cadrés seulement).
Face à cela, Monaco semble plus cohérent même si l'ASM a
affiché hier certaines limites comme le manque d'expérience sur les côtés ou l'impossibilité
d'associer la paire Moutinho / Rodriguez.
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