mercredi 11 mars 2009

A casa, como siempre

Comme annoncé sur le post précédent par Footballistico, Lyon a donc perdu face au Barça (5 - 2). Certes, en dépit des émois de la France du foot, point n'était besoin d'être grand Clerc (mppfff) pour prévoir l'issue du match. Lorsque l'on perd face à Lille 4 jours avant, le risque que ce soit difficile face à une équipe de classe mondiale est élevé. Les blaugranas ont donc disposé d'un OL grâce à une première mi-temps merveilleuse de maîtrise et de talent. Face à cette marée catalane, même le bon OL de l'année dernière face à Manchester n'aurait pas suffi, alors, celui de ce soir, énervé et emprunté, n'avait aucune chance. Barcelone, en grand seigneur a tout de même fait semblant d'entretenir un peu le suspense, avec un zeste de décontraction juste avant et juste après la mi-temps.

C'est peut-être la fin d'une époque pour l'OL avec un Juninho en bout de course, dépité pas son choix de carrière initial (rejoindre les bords du Rhône) et Benzema, qui aimerait gagner autre chose dans sa carrière que la L1.

On pourrait ergoter sans fin sur l'incapacité des lyonnais depuis 23 saisons à hausser leur niveau de jeu dès qu'ils atteignent les 1/8èmes de finale de la Ligue des Champions. Mais plutôt que de se pencher sur le passé, Footballistico prèfère lever un regard fier vers l'avenir radieux, forcément radieux et aborder ainsi les 2 seules questions qui comptent.

1°) Mais quel OL l'année prochaine ?
Quels joueurs ? On l'a dit, Juni limité physiquement et Benzema attiré par les sirènes de l'étranger, le duo de l'OL ne survivra pas à cette élimination. Heureusement, il restera toujours Toulalan, Boumsong et Bodmer. Sans se laisser décontenancer par des voix hostiles qui appelent à un grand coup de balai, Aulas récupère Gignac et Bastos pour un remplacement poste pour poste. Moins glam mais moins cher. Ah, et puis Govou cherche à partir mais débute finalement sa 17ème saison à l'OL. Cerise sur le gateau, grâce au montant du transfert de Benzema, Aulas arrache Sessegnon au PSG dans l'unique but d'affaiblir un rival pas réellement de le faire jouer.

Quel entraîneur ? Au 2 tiers de la saison, le bilan de Claude Puel est forcément un peu maigrichon. Eliminé des 2 coupes nationales, de la Ligue des Champions et talonné en championnat, ça fait un peu désordre. Surtout, la défaite à Barcelone, pour un entraîneur qui érige la rigueur défensive en valeur suprême, ne plaide pas en sa faveur. En toute logique, Puel devrait partir (foi d'Alain Perrin) mais son sort sera suspendu au 8ème titre de l'OL.

Quel style de jeu ? Puel a méthodiquement transformé la belle machine patiemment construite par Le Guen et Houillier en équipe "diable sortant de sa boite" avec le seul Benzema en pointe. Dans ce dispositif, Juninho parachève les succès lyonnais en mettant 1 ou 2 coups francs de temps en temps. Ca marche des fois (Bordeaux) mais d'autres ça échoue (Rennes). Surtout, l'OL ne fait plus peur et n'est plus capable de priver l'adversaire de ballons en l'ensorcelant méthodiquement d'une aile à l'autre. Soyons clair, l'OL de Puel ne sera pas capable d'évoluer vers un style de jeu plus ambitieux mais peut-être que si (soyons fou) un Gourcuff (Christian pas Yoan) est recruté, ce sera le Camp Nou à Gerland, avec Ederson, Abriel (recruté pour 2 millions d'euros) et Klasnic faisant tourner en bourrique toutes les défenses de l'hexagone.

2°) Quid de la L1 ?

Les débats sont ouverts pour savoir si l'OL ira soigner sa dépression dans le ventre mou du championnat, avant de voir certains de ses cadres s'exiler vers d'autres cieux ou si, enfin remotivés par la perspective d'une saison blanche, ils s'envoleront vers les cimes du jeu en terrorisant Grenoble, Sainté et l'OM afin de gagner brillamment leur 8ème titre. Nous, on penche plutôt pour la seconde solution. En récupérant ses blessés petit à petit et une fois la déception du Camp Nou surmontée, l'OL devrait quand même parvenir à faire la fête une fois de plus (Café de Paris ce coup ci, plus de champagne). Aujourd'hui, seul le PSG semble en mesure de l'en empêcher mais la distraction de l'UEFA, un calendrier assez hostile et un banc limité devraient faire caler Paris.

A moins évidemment que tout le monde s'engueule dans le vestiaire lyonnais (Puel, Aulas, Duverne, Lacombe, Juninho, Govou, Cris, Keita). Et maintenant Fred ne sera plus là pour unir tout le club contre lui.

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