On ne sait pas si l'on a assisté au dernier match de Claude Puel sur le banc de l'OL hier soir mais au vu de la prestation de son équipe, ce serait injuste.
Les lyonnais se présentaient sur leur pelouse dans un ambitieux 4-3-3, avec Bastos et Briand encadrant Gomis, qui retrouvait sa place au centre de l'attaque, grâce à la 1157ème blessure de Lisandro. Au milieu, Gourcuff était basé à droite avec Toulalan en milieu reculé et Kallström à gauche. De leur côté, les verts se présentaient, en théorie dans un système hybride 4-3-3 / 4-5-1, qui ressembla de fait à un prudent 4-1-4-1, le 2 ailiers (Payet et Sako) descendant souvent au niveau des milieux. Dans cette configuration, le rôle du N°6, Matuidi, devant la défense est primordial.
Ce qui frappait hier, c'était le mouvement dans l'attaque Lyonnaise, Bastos et Gourcuff, notamment, dérivaient sans cesse antre leur côté et le centre et cela donnait une certaine fluidité au jeu des locaux pendant que la paire Kallström / Toulalan, retrouvée, remontait rapidement les ballons. Dès l'entame, sur un centre de Cissokho, Gomis touchait du bois. L'OL dominait le match et n'allait jamais lâcher la ballon.
Devant les chiffres de la domination lyonnaise (chiffre hallucinant de 44 centres), on est en droit de se demander ce qui n'a pas fonctionné et comment Saint-Etienne est parvenu à surnager. Plusieurs éléments de réponse :
- Lyon n'a pas su étirer suffisamment la défense stéphanoise. A force de repiquer au centre, de permuter entre ailiers "naturels" comme en deuxième mi-temps (un gaucher à droite, un droitier à gauche), l'une des conséquences fut l'innocuité des centres Lyonnais, déclenchés de trop haut, flottants, ils furent un régal pour la défense centrale Marchal / Monsoreau.
- le dispositif stéphanois sur corner. Il est inévitable qu'avec des tireurs aussi doués que Gourcuff et Bastos, les lyonnais allaient se procurer plusieurs occasions de but sur leurs 11 corners. Saint-Étienne a donc remis au goût du jour un vieux dispositif défensif : un joueur à chaque poteau. Le débat est connu : mettre un "piquet" à chaque montant diminue le surnombre en défense ou limite vos capacités en contre. Pourtant hier, Payet a sauvé 2 balles de but (Toulalan puis Briand) alors que Janot était archi-battu. Si le PSG avait adopté un tel dispositif, il n'aurait pas perdu face à Bordeaux.
- les coups francs mal tirés. Si l'OL a plutôt bien tiré les corners, les coup-francs furent une belle catastrophe : envolés, dans le mur, écrasés, toute la gamme des ratés y est passée. Bastos et Groucuff vont devoir réviser leurs gammes à Tola Vologe. Reviens Juni ! A comparer, donc, à l'insolente réussite des verts.
- les remplacements de Christophe Galtier. C'est passé inaperçu mais le but stéphanois intervient respectivement 6 et 3 minutes après les 2 changements opérés par le coach des verts. Cela a permis d'introduire Bergessio, qui, à la différence de Rivière, harcèle les défenseurs jusque très haut sur le pré.
Conclusion : l'OL a, selon nous, trouvé un réel équilibre même si elle doit gagner en efficacité, notamment sur coup franc. Quant aux Verts, footballistico est impressionné par le travail effectué par Christophe Galtier. Avec un effectif très peu remanié sauf en défense (arrivées de Bocanegra, Marchal et Ebondo), le coach stéphanois a su transformer une équipe de relégables en F1 de L1. Respects.
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