Mine de rien, en 2 semaines, le PSG a battu le champion de France en titre, son dauphin (l'OL en Coupe de la Ligue) et a tenu tête au leader de la Bundesliga.
Dimanche soir, le PSG a mérité sa victoire face à un OM un peu atone, qui s'était fait choper dans un bouchon sur le périph'.
L'équipe parisienne se présentait dans son 4-4-2 désormais bien connu, avec Chantôme devant Makélélé, Néné et Giuly sur les ailes. L'OM aussi était dans son dispositif de prédilection : en 4-3-3, avec Lucho, à droite, Rémy et Valbuena encadrant Gignac.
1ère mi-temps :
Dès le début du match, le PSG mettait une pression intense par les 4 joueurs de devant souvent épaulés par Chantôme. Le résultat n'allait pas tarder à se faire sentir. Après une première escarmouche de Giuly sur un ballon perdu de Kaboré, la situation allait se cristalliser dès la 9ème minute, Taïwo redonnait une seconde chance à Chantôme qui glissait à Néné sur le côté gauche : tir. Mandanda laissait échapper le ballon sur la chaussure d'Erding, but. 10 minutes plus tard, Diawara dégageait un ballon plein axe sur Hoarau, un joli une-deux en cloche avec Néné et l'avant-centre parisien rompait avec sa période de doute : 2 - 0.
Mais, 4 minutes plus tard, sur une belle passe en profondeur de Lucho, Gignac centrait et Edel contrait le ballon pour Lucho, qui avait suivi : 2 - 1. On pensait que l'on se dirigeait vers un clasico un peu fou et l'on pestait (ou l'on jubilait, c'est selon) sur l'incapacité du PSG à conserver un score. Mais les 2 équipes, un peu épuisées, s'en tenaient là, malgré un très bon tir de Gignac dans les arrêts de jeu.
Pour l'essentiel, Paris s'en était tenu à son plan de jeu : contrer l'OM très haut et passer par les côtés, en profitant de la bonne entente Jallet / Giuly et Tiéné / Néné (à croire que Kombouaré fait des allitérations quand il compose son équipe). L'OM semblait dans l'incapacité d'écarter le jeu et de faire le lien avec leurs attaquants, à la sensible exception de Lucho.
2ème mi-temps :
Tirant les leçons de la première période, Didier Deschamps changeait son dispositif : il faisait entrer Abriel à la place de Kaboré et passait en 4-2-3-1, Lucho prenant le rôle de N°10 derrière Gignac et Cheyrou reculant légèrement pour former le "2" défensif. La possession de balle allait devenir marseillaise mais elle demeurait stérile. En fait, on pourrait arguer que l'OM se montrait moins dangereux pendant cette période. Les parisiens étant descendus d'un cran, Lucho la menace n'avait plus le recul nécessaire pour distiller ses ballons et se retrouvait à la lutte au centre avec Makélélé et Chantôme. Les marseillais n'arrivaient toujours pas à prendre les ailes mais tentaient de dominer le milieu du terrain avec Valbuena, Cheyrou et Lucho. Kombouaré allait donc densifier son milieu de terrain en remplaçant Erding par Bodmer. Paris se retrouvait alors en 4-3-2-1 et pouvait se permettre de jouer à la passe à 10 au milieu du terrain. Néné rendait fou Azpilicueta, puis Diawara. Deschamps tentait alors un ultime coup de poker en passant en 4-4-2 losange, avec Brandao s'affichant au côté de Gignac, et Ayew prenant le côté droit. Deschamps espérait ainsi poser des problèmes à l'arrière garde parisienne (2 attaquants / 2 défenseurs centraux) mais les latéraux parisiens ont alors bien coulissé pour créer le surnombre défensif pendant que les milieux parisiens bloquaient de toute façon les transmissions vers l'avant.
En dépit d'une bonne occase en toute fin de match par Ayew, Paris tenait sa victoire. La critique de la voirie parisienne pouvait commencer.
Au delà des bouchons, que conclure de cette soirée ?
L'OM effectue souvent des parties à "éclipse", ratant une mi-temps avant de revenir (Lille, Valenciennes). Hier, encore, leur entame fut catastrophique. Certes, Paris a plutôt bien joué le coup mais les ballons perdus ne sont pas tous dus à un pressing intense. Surtout, comme le disait Elie Baup après le match, l'OM ne semble pas avoir trouvé de dispositif adapté à ses joueurs offensifs. En 4-3-3, Remy a du mal à prendre les ailes mais n'a pas de profondeur. Visiblement, Valbuena et Remy ont du mal à combiner avec Gignac au centre et, en dépit des promesses d'Azpilicueta, Bonnard manque cruellement.
Face à une équipe désireuse de faire le jeu (mais incapable de le prendre à son compte), le dispositif de Paris a pu donner sa pleine mesure. Surtout, que les 2 latéraux de l'OM, apeurés par le rythme et la technique de leurs opposants directs, n'ont quasiment jamais apporté le danger (Azpilicueta : 2 centres). Paris doit maintenant se concentrer sur les équipes qui tentent le contre (à la Auxerre) pour tenter de gagner ces matches où le rythme et le pressing ne servent pas à grand chose face à une équipe repliée.Un gros plus hier, dans le dispositif parisien en seconde mi-temps : Paris a su gérer la domination marseillaise en reculant d'un cran sans paniquer et en modifiant sa tactique pour conserver une possession du ballon.
Koumbouinho ?
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