Au mois d'Avril, Footballistico a décidé d'inaugurer une série de présentations tactiques pour les matches décisifs qui se déroulents sur les terrains aux 4 coins de l'Europe.
On commence par le match de dimanche de notre belle L1 avec la rencontre décisive au Parc entre Paris et Lyon.
A moins d'une énorme surprise, Lyon devrait se présenter à Paris en 4 - 2 - 3 - 1. C'est dans ce dispositif que Claude Puel après avoir tangué en 4 - 3 - 3 puis un peu en 4 - 4 - 2 a stabilisé son équipe, notamment à l'extérieur, à défaut de lui inculquer du génie. Les interrogations ont plutôt trait à la composition de celle-ci, notamment à 3 postes clé : en défense centrale (et corrélativement en N°6), en "tetraquista" (milieu central offensif) et en milieu gauche. Si l'on en croit le dispositif de dimanche dernier, Claude Puel devrait aligner Toulalan aux côtés de Lovren (reléguant Cris sur le banc). C'est un peu retour vers le futur (la grande tendance de cette fin d'année) puisque Toulalan était censé occuper ce poste au début de saison avant d'être rapatrié d'urgence en milieu défensif. Gonalons devrait donc débuter à ce poste avec Källström à ses cotés. En N°10, hésitation entre Gourcuff et Pjanic, le breton devant finalement garder son bien. Devant, à droite Briand, avec au centre Lisandro. Dernière hésitation : le côté gauche de l'attaque, Ederson, après des bouts de match, pourrait occuper ce poste, en l'absence de Bastos.
Pour Antoine Koumbouaré, le dilemme est beaucoup plus crucial. Le technicien Kanak a toujours privilégié le 4-4-2 mais confronté à l'inefficacité du duo Hoarau - Erding, il semble s'être résolu à afficher également un 4-2-3-1, pas vraiment par conviction mais pour mettre sur la pelouse ses 11 meilleurs joueurs. En ce moment, donc, c'est Bodmer qui replace le fantomatique Hoarau. Erding ne score pas tellement plus mais au moins, il s'arrache. Si toutes les autres places semblaient prises, le match remarquable à droite de la doublette Jallet / Ceara contre Caen devrait donner des idées au coach parisien. Le fait que Jallet défende mieux que Giuly permet à Ceara d'être plus offensif et de combiner avec son ailier.En outre, le brésilien a relativement peu joué et arrive donc en forme à un moment où le reste de l'équipe tire la langue.
Malheureusement, si les 2 équipes jouent en 4-2-3-1, le risque est qu'elles se neutralisent. Côté parisien, Makélélé s'occuperait de Gourcuff et Gonalons de Bodmer. Sur les côtés, ni les parisiens, ni les lyonnais ne partiront à l'abordage, Tiéné restant souvent en couverture lorsque Néné joue devant lui. La seule inconnue concerne la forme d'Ederson, qui à gauche pourrait manquer encore un peu de gaz. Il est probable que Claude Puel le remplace pendant le match.
Quelles pourraient être les options offensives des 2 équipes dans ces dispositifs mutuellement annihilant ?
1 - Pour le meneur de jeu, descendre pour venir cherche les ballons ou sans doute mieux, s'excentrer.A ce dernier jeu, Gourcuff est sans doute meilleur que Bodmer qui aime plus orienter le jeu depuis le centre. En se décalant sur la droite, comme il le fait souvent, le breton pourrait échapper à son garde-chiourme et retrouver Briand, voire Lisandro, lui aussi capable mieux qu'Erding de s'excentrer.
2 - Le rôle du 8. Si Gourcuff et Bodmer ont de bonnes chances d'être annihilés, Chantôme et Kälström auront beaucoup plus de latitude et pourraient venir soit chercher leur attaquant, soit combiner à 3 avec l'ailier et le latéral, soit enfin, tenter un 2 contre 2 au centre du terrain avec leur N°10. Sur ce point, aucun des 2 joueurs ne semble disposer plus de prédispositions que l'autre.
3 - Les côtés. Sur ce point, au vu des dernières sorties, Paris possède un avantage.On a déjà parlé de Jallet / Ceara (mais l'alternative Giuly/Jallet est pas mal non plus) et à gauche, Néné est capable de terroriser toute une défense à lui tout seul.
Conclusion : il est probable que le match soit très serré, surtout au vu des enjeux pour les 2 équipes qu'une défaite condamnerait à l'abandon définitif du titre (OL) et de la ligue des champions (Paris). La différence pourrait se faire non pas avec les grands joueurs mais avec les porteurs d'eau de service, Källström et Chantôme.
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