Contrairement à ce qu'anticipait Footballistico, Paris se présentait dans son 4-4-2 favori face à Lyon (lui bien en 4-5-1).
Claude Puel avait positionné Lisandro à gauche et Briand à droite. Toulalan formait la charnière centrale avec Lovren. Le duo Jallet - Ceara occupait le flanc droit parisien.
Le PSG allait prendre rapidement la mesure des rhodaniens, notamment sur les côtés. Les locaux pratiquaient un jeu direct, souvent fait d'initiatives individuelles et mettaient à mal la défense des gones. Pourtant, celle-ci pliait mais ne rompait pas. Dans les fait, Lyon était incapable de remonter le terrain et d'offrir une réelle opposition dans le jeu, sous le fait de 3 phénomènes :
1 - l'isolement de Gomis. Les ailiers Lyonnais ont eu tendance à s'écarter afin de tenter de contrer les duos latéraux parisiens et Gourcuff à reculer afin de venir chercher les ballons.
2 - Makélélé : les lyonnais, n'ont jamais pu récupérer un ballon dans le camp des parisiens à cause d'un petit homme de 38 ans. Ca a l'air pourtant simple : je ratisse, je passe, je me rends disponible, je reçois, je relance de l'autre côté mais personne (M'Vila ?) n'est parvenu à ce degré de maîtrise dans cet art simple du N°6 moderne.
3 - Gourcuff. L'inverse de Makélélé. Le meneur de jeu lyonnais a pu mesurer l'étendue de son impuissance et n'a jamais pesé sur le jeu.
Paris a eu 6 ou 7 actions très nettes, notamment sur coup de pied arrêté. Il faut s'appesantir ici sur l'absence de Cris. Toulalan ne pourra jamais égaler le brésilien de la tête et cela s'est senti (est-ce que ce fait a pesé sur la décision de titulariser Hoarau ?).
Cependant, entre Lloris et la bonne performance du "back four" lyonnais, l'OL tenait son match nul à la mi-temps. Les changements allaient se révéler déterminants. C'est Claude Puel qui tirait le premier en remplaçant Gourcuff par Ederson et en positionnant Lisandro plus haut. Lyon passait en 4 - 4 - 2 et tout de suite Gomis se trouvait moins isolé et allait se trouver approvisionné en ballons. En un quart d'heure, l'attaquant lyonnais allait obtenir 2 occasions très nettes. Les défenseurs centraux parisiens se trouvaient souvent aux prises avec 2 joueurs à marquer et Gomis disposait d'un marquage plus lâche. 2ème salve avec l'entrée en jeu de Giuly.Le lutin parisien prenait la place d'un Erding, sifflé par tout le Parc (pourtant même s'il n'a pas été décisif, il a encore eu une heure très active tournant sans cesse autour d'Hoarau). Avec Hoarau - Giuly devant on se serait cru revenu aux grandes heures de Jean-Paul Le Guen, quand le PSG luttait pour la 8ème place. Toujours est-il que Giuly allait redonner du punch à l'attaque parisienne et offrir davantage de solutions. La punition venait logiquement suite à une faute . Coup-franc de Néné, tête de Hoarau. Le but est grotesque mais correspond à une séquence classique.
A noter qu'avec ce but, inscrit à la 75ème, Paris rompt avec l'une de ses particularités : c'est son 1/4 d'heure le moins prolifique (2 fois moins relativement que la moyenne de la L1).Autre stat amusante et confirmée celle-là : Paris n'a jamais marqué cette saison par l'un des remplaçants entrés en cours de jeu (en L1, en tout cas). Au moins, Giuly aura été passeur décisif.
La fin du match vit la tentative des lyonnais de remonter le score, Paris blindait (Clément puis Tiéné), et l'OL lançait ses chevaux légers (Pjanic, Delgado) mais en pure perte. Au total, l'OL aura été assez peu dangereux dans le dernier quart d'heure.
Conclusion : quoi qu'on en dise et même si Lyon refuse de le reconnaître, il semble bien que le titre se soit échappé Dimanche soir. Il faudrait véritablement une mutation incroyable pour voir cette équipe prendre les 18 points qui restent à attribuer tout en voyant Lille et Marseille en perdre 5. Il va falloir batailler maintenant pour s'accrocher à cette troisième place synonyme de LDC. Car, Paris a les crocs et va continuer à déployer son jeu chatoyant...mais éphémère : la tactique parisienne, faite de prises de risques et de chevauchées sur les ailes semble marquer les joueurs. Soit, Paris parvient à vite prendre l'ascendant au score, soit la seconde mi-temps est longue et pénible. Au moins, l'équipe possède une âme entre vieux guerriers pas blasés (Maké, Coupet, Giuly), djeunz qui n'en veulent (Sakho, Chantôme) et bons joueurs de L1 qui souhaitent accéder à un statut supérieur (Jallet, Armand).
Footballistico
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