Cette année, le PSG fait aussi le spectacle défensivement |
- l'importance des coups de pied arrêtés dans le total des buts encaissés : 66% sur le total honorable de 29 buts au soir de la 28ème journée (4ème défense). Ce total est issu d'une analyse Footballistico à partir des actions de but.
- l'incroyable nombre de buts encaissés de la tête : 45% contre 19% pour la moyenne de la L1 (source LFP Stats).
Si l'on pousse un cran plus loin l'analyse, on s'aperçoit que le problème du PSG se focalise sur les centres. Paris a en effet encaissé un nombre faible de but sur penalty (2) ou sur coup franc direct (1).
En synthèse, sur coup de pied arrêté comme dans le jeu, Paris est très fragile sur les centres et possède notamment un mal fou à se dégager : un grand nombre de buts sont issus de ces 2d temps de jeu où le ballon est repoussé avant d'être recentré ou rageusement frappé : plus de 2/3 des buts parisiens encaissés l'ont été sur ces centres dans le jeu ou sur coup de pied arrêté (contre 42% pour la L1).
Or, le PSG ne concède pas un nombre particulièrement important de corners (5 par match, soit la moyenne de L1) ou de centres. Lors du fameux match à Gerland, où 3 des 4 buts encaissés sont directement attribuables à des corners, l'OL n'en a obtenu que 7. Paris tient plutôt le balle cette saison (55% de possession). Il y a bien une petite tendance à faire des fautes à moins de 30 mètres de ses buts, notamment sur les côtés, mais cela l'explique pas à soi tout seul, le récurrent problème parisien. Il y a donc bien un problème défensif. Mais lequel ?
Les problèmes d'une équipe sur coup de pied arrêtés s'expliquent par la conjugaison de 4 facteurs :
- des caractéristiques tactiques : marquage en zone ou individuel / combinaison des 2 ;
- des caractéristiques physico-mentales des joueurs (taille moyenne, gnaque, concentration) ;
- le comportement du gardien ;
- la coordination de l'ensemble des acteurs impliqués défensivement.
- Sur les coups de pied arrêtés type corner, le PSG privilégie une défense individuelle sur les 4/5 adversaires présents dans la surface. 2 joueurs se trouvent à la récupération aux 16 mètres, 1 joueur au premier poteau, 1 joueur en zone au centre sur la ligne des 6 mètres. L'un des problèmes des parisiens est de se trouver systématiquement attiré par le ballon et d'oublier le marquage individuel. Sinon, on trouve à la fois des problèmes tactiques (absence de marquage sur un joueur en mouvement) qu'individuel (un parisien dominé de la tête).
- Si Footballistico n'est pas dans la tête des joueurs du PSG, il peut les mesurer : les parisiens possèdent au moins 6 titulaires habituels à plus d'1 m 85 (Alex, Motta, Pastore, Sakho, Sirigu et Sissoko). En revanche, il y a visiblement certains problèmes individuels qui semblent ne pas arranger les choses :
- Hoarau semble doué pour fouetter un ballon dans le but adverse mais, défensivement, il a énormément de problèmes. Son positionnement (il ne remonte pas) et ses coups de tête défensifs sont finalement assez peu performants.
- Menez, Pastore et Néné sont très médiocres de la tête particulièrement sur les phases défensives. La plupart du temps, ils font de la présence dans la surface (1er poteau ou récupération) mais en laissant le travail physique aux défenseurs et milieux.
- Lugano a des problèmes de placement sur les centres dans le jeu, il vient couvrir systématiquement, le centre du terrain, sans se préoccuper d'un joueur au second poteau,
- Enfin, la coordination de la défense a eu énormément de mal à se construire : Paris a connu 7 défenses centrales (soit 1 tous les 4 matches) et 6 latéraux (Armand, Bisevac, Ceara, Maxwell, Jallet, Tiéné). Alors que la plupart des écuries de L1 tourne autour de 5 ou 6 joueurs, Paris connaît donc les problèmes de riches.
Conclusion : à cause de ses problèmes sur les centres, particulièrement dans le domaine aérien, Paris est constamment sur la brèche. Le problème ne semble pas simple à traiter : il naît d'une conjonction de problèmes individuels et de la rotation de l'effectif parisien. En outre, les buts encaissés engendrent un manque de confiance qui doit faire empirer la situation.
Les solutions : maintenir un "back four" cohérent. Revenir à une individuelle stricte et 2 hommes à chaque poteau. Insister auprès des attaquants sur l'importance des seconds temps de jeu et entraîner Sirigu à sortir. Pas facile en 10 journées.
Footballistico
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