dimanche 17 juin 2012

Euro 2012 : Ukraine - France, après l'orage, le ciel bleu

L'EdF se présentait hier à la Donbass Arena dans un dispositif renouvelé et plus offensif par rapport au match face à l'Angleterre. Cabaye prenait place à côté de Diarra et Menez occupait le flac droit. Le 4 -2 -3 - 1 de Blanc faisait 2 victimes, l'une à cause de ce réaménagement tactique, l'autre poste pour poste afin d'"énergiser" le côté gauche de la défense (Clichy). Les ukrainiens se présentaient dans un dispositif similaire sans changement par rapport à la victoire face aux suédois.

On peut mettre en exergue comme tous les commentateurs l'excellence prestation des bleus mais on peut aussi dire que cette victoire s'est décidée en 3 minutes peu après la mi-temps. Que s'est-il passé ? La réponse en 4 points.

1 - Ribéry / Clichy. Une grosse partie du match s'est déroulé côté gauche français (56% des attaques, ce qui est énorme), le côté Clichy / Ribéry face à Yarmolenko / Gusev. Au fur et à mesure que le match avançait Ribéry a de moins en moins suivi les avancées nombreuses de son latéral. Ceci a eu comme implication d'exposer ce coté aux attaques ukrainiennes mais de laisser Ribéry posséder quelques mètres d'avance sur son défenseur. Le munichois a appliqué un plan simple, repiquer vers le centre, avant de transmettre. 
  • 15ème minute Ribéry lance Menez, but signalé hors-jeu,
  • 26ème minute Ribéry s'enfonce dans la défense et centre vers Menez : tir au-dessus du parisien,
  • 28ème minute, débordement du munichois, centre, Menez reprend au second poteau mais tombe sur Pyatov.
Comme offensivement, Yavkolenko et Gusev ne se trouvaient pas, il est étonnant qu'Oleg Blokhine n'ait pas effectué un changement à la mi-temps ou une reconfiguration tactique de ce côté, car il était évident que Menez finirait par trouver la mire (53ème).

2 - Voronin. Si les stats de l'attaquant russe sont médiocres, son travail sur Diarra permettait à l'Ukraine de ne pas subir un 3 contre 2 au milieu. Dès que celui-ci fut remplacé par un joueur situé plus haut, Devic, le 2 du milieu français se trouvait en large supériorité numérique et Cabaye se trouva libre de s'avancer pour trouver le second but (56ème) et manquer le troisième de peu.

3 - Benzema. Il est toujours étonnant de voir un attaquant de sa classe reculer. Mais hier, Benzema l'a fait avec talent. Le 9 français a réalisé autant de passes "clé" que de tirs et il a toujours proposé des solutions au 3 de devant. Sa passe à Cabaye sur le second but est une merveille (défenseur central attiré, espace ouvert) et il est probable que cette attitude dictée par la nécessité (les ballons n'arrivent pas) devienne un moteur de l'efficacité bleue.

4 - Les centres. Les 11 centres ukrainiens, souvent en l'air, n'ont pas trouvé preneur. La moitié des 13 centres français l'a été. D'une façon générale, les bleus ont été beaucoup plus précis que leurs opposants : pourcentage de passes réussies, tirs cadrés. Signe d'une technique supérieure.

Conclusion : les bleus ont renoué avec le succès dans une compétition internationale. Ce n'était pas arrivé depuis 2006. La victoire est méritée mais elle a été facilités par les décisions ou les non-décisions d'Oleg Blokhine.

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