Oubliez les rigolos qui vous disent que la Premier League est le meilleur championnat du monde.Méprisez ceux qui vous mentionneront comme match référence à 8 buts du week-end le médiocre Newcastle - Arsenal. Le championnat le plus passionnant à l'heure actuelle se trouve de l'autre côté des Alpes : il est disputé, indécis et au moins 7 équipes (Milan, Inter, Naples, Udinese, Roma, Lazio et Palerme) proposent un jeu construit et alléchant. Chacune d'entre elles (à l'exception peut-être de la Roma, depuis la semi retraite de Totti) possède au moins dans ses rangs un joueur "fuoriclasse" (respectivement Ibra, Sneijder, Cavani, Sanchez, Hernanes et Pastore), des dispositifs tactiques hétérogènes et originaux (footballistico est particulièrement fan du 3 - 4 - 3 de Naples mais le 3 - 5 - 2 d'Udinese n'est pas mal non plus) et d'entraîneurs que ne rebute pas la science tactique et, même, pourquoi pas, l'attaque.
En 1 an, donc, l'Inter est passé d'une mentalité souvent attentiste allié à un killer instinct en contre (Mourinho) à un Leonardo qui a décidé de jouer l'offensive, parfois à tout va. La Roma a dû digérer un Totti vieilli et a confié les clés du jeu offensif à Jérémy Menez. Les 2 équipes avaient donc le même dispositif et des similitudes dans le jeu parfois troublantes même si le style d'animation offensive ne saurait être plus différent.
- les 3 de la Roma (Borriello, Vucinic et Menez) permutent sans arrêt et jouent avec une fluidité assez impressionnante. Mais la plupart du temps, ces 3 là étaient seuls (suffisant parfois pour semer la panique dans l'arrière garde milanaise). Simplicio et le latéral droit Cassetti étaient les seuls à venir parfois leur prêter main forte.
- au contraire, l'Inter attaque plus en nombre (les latéraux, Maicon et Zanetti ainsi que Kharja se mêlent plus souvent au jeu offensif mais les 3 de devant (Sneidjer, Eto'o et Pazzini) évoluent dans des positions plus immuables. Seul Eto'o possédait la licence de tourner autour de son avant-centre.
- les 2 équipes faisaient également montre d'une étonnante faiblesse au niveau du 6. La réponse tactique évidente face à Menez / Sneijder est de positionner un "destructeur" assez bas afin d'annihiler leur apport offensif. De ce côté, ni De Rossi, ni Thiago Motta ne sont dignes d'un bon Makélélé pendant sa période de gloire et cela s'est vu pour notre plus grand plaisir. A ce titre, l'ouverture du score à la 3ème minute laisse rêveur, Sneijder est tous seul à l'orée de la surface et dispose de tout son temps pour ajuster sa (jolie) frappe.
La différence entre les 2 équipes allait se résumer à peu de chose : le tetraquista, l'homme-clé du dispositif est un joueur de classe internationale à l'Inter,qui exploita merveilleusement les ballons qu'il eut (1 but, 1 passe décisive et 2 avant-dernière passes, le tout en 70 minutes). Menez de son côté combina très bien mais le français ne se montra jamais décisif et il ne fut impliqué sur aucun des 3 buts romains.
A 3 - 1, l'expulsion de Burdisso allait précipiter le match, déjà très plaisant vers les rives de l'insolite. A noter, les choix de coaching de Claudio Ranieri, qui décida de sacrifier un Menez, déjà marqué physiquement, par un arrière central (logique) mais surtout ses 2 milieux latéraux (Simplicio et Perrotta) par des hommes frais. Ce choix allait redonner l'énergie à la Roma qui même menée 4 - 1, allait trouver les ressources pour revenir à 4 - 3 (sur 2 coups de pied arrêtés), avant qu'Eto'o (excellent hier) donne une offrande au méritant Cambiasso.
Les 2 équipes ont fait honneur hier à la Lega Calcio : qui a dit que le football italien était truqueur, ennuyeux et qu'il privilégiait systématiquement la défense ? Avis aux amateurs : les 2 adversaires d'hier sont en 8ème de la Ligue des Champions (face à Munich et à Donetsk). Toute absence devant la TV ces soirs là serait impardonnable : comme punition un "replay" imposé OL - Girondins d'hier soir...
Footballistico
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire