lundi 28 novembre 2011

OM - PSG : Au revoir, Antoine et merci

Si Léonardo cherchait des motifs pour se passer d'Antoine Koumbouaré, il doit en avoir trouver plein sur la pelouse du stade vélodrome. Non pas que le coach parisien soit intégralement responsable du match raté de ses troupes hier mais c'est la loi, l'entraîneur paye plus vite que les joueurs.

Les 2 équipes se présentaient hier dans un schéma assez identique un 4 - 2 - 3 - 1. Les 2 coachs avaient même effectué des choix relativement identiques :

- muscler l'entrejeu : Diarra et M'Bia d'un côté, Sissokho et Matuidi de l'autre : la consigne était claire : on ne passe pas.
- côté Marseillais, Deschamps avait choisi de titulariser Lucho, comptant sans doute sur son activité inlassable pour gêner la relance parisienne.
- côté parisien, le choix de Lugano aux côtés de Sakho a subi le feu des critiques mais il se justifie au moins par 2 aspects :
  • en jeu de tête, l'uruguayen est sans doute le meilleur défenseur parisien
  • en qualité de relance, il pouvait suppléer par la précision de ses passes à l'absence d'un vrai "N°8" dans l'entre-jeu parisien.
Le match se trouvait donc lancé sur la base d'un combat assez physique avec des marseillais qui cherchaient au maximum à gêner les parisiens dans leur camp. Du Deschamps... C'est peu de dire que Paris, qui devait pourtant s'y attendre, n'a pas trouvé la solution : pour preuve le fait que ses défenseurs aient sans cesse cherché à sauter le milieu de terrain pour trouver les attaquants (Lugano, 8 passes, Sakho, 16, par opposition à N'Koulou, 6 et Diawara, 5). A noter la différence de méthode en terme de pressing, les marseillais harcelant les parisiens dès la perte de balle, les parisiens se repliant sagement dans leur camp (40 interceptions côté OM contre 13 pour le PSG). C'est l'origine du second but.

Même si Paris a essayé de construire en début de match, il s'est vite heurté à un mur :
- le taux de succès des balles envoyées en hauteur vers Pastore et Gameiro est resté très faible, ces 2 joueurs étant opposés aux baraques comme Diawara et Diarra.

- sur le côté gauche, la doublette Armand / Néné est clairement moins performante qu'avec Tiéné
- seul le côté droit (Jallet, Menez) a un peu bougé les marseillais en début de match, avant de baisser pavillon, physiquement.


Ils ne travaillent pas les phases défensives au PSG ?












Défensivement, les ailiers parisiens ont eu du mal à suivre les latéraux marseillais, au tempérament offensif. Le fait qu'ils aient eu tendance à "rentrer" pour se rapprocher de Pastore, a plutôt aidé Morel et "Azpi" à se précipiter devant. Sur le premier but, Néné est clairement dépositionné. A noter d'ailleurs, que sur ce but, au moins 4 parisiens sont mal placés (Sissoko, qui devrait marquer Lucho, Sakho, qui ne marque personne et Lugano qui anticipe la passe sur Lucho).


Conclusion : un OM plus agressif face à un PSG un peu endormi, qui a confié les clés du jeu à Pastore et qui se trouvé dépourvu quand l'argentin se trouve peu en forme mais aussi mal alimenté.


Rétrospectivement, le choix Sissoko / Matuidi n'était pas le meilleur possible : le centre du terrain n'était pas là où le danger s'est créé même si, faible satisfaction, Lucho a été mis sous l'éteignoir. En outre, les problèmes individuels se sont ajoutés aux choix collectifs, Gameiro et Pastore étant en-dessous de ce que l'on peu raisonnablement attendre d'eux. L'entraîneur parisien est au moins demeuré fidèle à ses valeurs : il n'a pas hésité à changer ses 2 stars chancelantes mais sans succès. Sur le troisième but, le changement opéré par Koumbouaré 4 minutes auparavant, qui a amené Armand à occuper le couloir gauche se révèle catastrophique, l'ancien nantais étant débordé par Amalfitano et Ceara (le nouvel entrant) se troue sur le marquage.

Les paris sont ouverts pour identifier le successeur. Bientôt une monographie sur Footballistico

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