Toute la planète foot n'en avait que pour Manchester City et son léché, tourné vers l'offensive, lui promettant la Premier League et la ligue des champions avec le Barça en apéritif. City n'a pas encore tout perdu mais Pellegrini devra retourner à son tableau noir tant son équipe est apparue sans solution face à un Chelsea redoutable d'efficacité.
Les citizens se présentaient dans leur 4-4-2 fétiche. Confronté à l'absence de Fernandinho et Javi Garcia, Pellegrini avait sélectionné De Michelis aux cotés de Touré dans son double-pivot. José Mourinho affichait son 4-2-3-1 avec David Luiz et la nouvelle recrue Matic au centre du terrain.
Première mi-temps :
On pourra s'interroger longtemps sur la composition des 2 double-pivots présents sur le pré. Au-delà de la bizarrerie qui consiste à sélectionner des arrières centraux à ce poste stratégique (l'exact contraire de Pep Guardiola dont l'obsession consiste à mettre des milieux de terrain partout), on peut penser que City fut l'équipe qui en souffrit le plus car elle devait prendre l'initiative. De Michelis se tira honorablement de sa première titularisation mais "honorable" est clairement insuffisant si l'on compare sa performance à celle d'un Fernandinho. L'argentin est apparu trop lent, constamment dépassé par les courses de Willian ou les dribbles de Hazard (seulement 5 tacles réussis sur 15 tentés). En outre, limité techniquement, il se contenta souvent d'effectuer des passes latérales, ralentissant le jeu. Avec le recul, on se demande pourquoi Pellegrini ne l'a pas remplacé, avec Rodwell, un spécialiste du poste, sur le banc.
City tenta de prendre le commandement du jeu dès le coup de sifflet initial face à un Chelsea positionné très prudemment : les latéraux demeuraient très reculés ainsi que le duo Matic / Luiz. En outre, Eto'o et Willian effectuant un pressing fort sur la relance des locaux.
Silva : En l'absence de Nasri, l'espagnol était le principal créateur des citizens. Assez rapidement, il cessa d'occuper son aile gauche nominale pour se recentrer, voire rejoindre son compatriote Navas à droite pour combiner. C'est donc sur ce côté que City se procura les meilleures occasions en profitant en outre du relatif manque d'implication défensive de Hazard :
- à la 12ème minute, un corner de Navas donnait une occasion à Negredo,
- à la 15ème minute, une percée du même Navas centrait en retrait pour une jolie frappe de Touré à l'entrée de la surface,
- enfin, à la 18ème minute, Touré s'enfonça dans la surface et centrait vers Silva, dont la frappe rasait le poteau droit de Cech.
Mais Chelsea avait réagi en recentrant rapidement Ramires pour pérenniser son avantage numérique au centre du terrain (4 contre 3) et le centre du pré devient très encombré pour Silva. En outre, un des effets collatéraux de la désertion de l'espagnol fut la relative liberté dont put jouir Ivanovic, qui allait avoir un effet dévastateur sur le but, le Serbe prenant de plus en plus l'initiative au fur et et à mesure que son côté se trouvait déserté. En outre, le duo d'attaquants, Dzeko et Negredo, dont le placement était trop proche n'offrit que peu de possibilités de passes pour l'espagnol.
Silva : ailier gauche ? (source FourFourTwo) |
Ivanovic : le serbe tenta plus de passe depuis la moitié de terrain mancunienne (source FourFourTwo) |
Au-delà de la 20ème minute, City relacha la pression et Chelsea fit jouer sa première arme, les contres. Entre un Ramires très actif, un Willian très rapide et un Hazard très adroit en dribble, la défense de City allait rapidement souffrir. L'occasion la plus emblématique reste ce contre modèle ou les "blues" se présentèrent en 4 contre 1 avant que Ramires, au bout d'une course de 80 mètres n'échoue sur Hart.
Hazard : s'il ne fut pas le plus appliqué en terme de pressing, le belge fut l'attaquant le plus inspiré de son équipe. Très mobile, il n'hésita jamais à dribbler, faisant passer une sale soirée à Zabaleta et De Michelis. Surtout, la fluidité de ses mouvements fut admirable. Sur le but (32ème), il lance l'action depuis la gauche, avant de recevoir la balle à droite, limite hors-jeu, et de centrer sur Eto'o, avant qu'Ivanovic ne conclue. A la 35ème minute, il lance Eto'o depuis la droite, avant d'intercepter la relance de City et de tenter sa chance. Enfin, à la 43ème, il déborde Zabaleta depuis le côté gauche avant de centrer au second poteau vers Eto'o pour le premier poteau de Chelsea.
Seconde Période : il est étonnant de constater que Pellegrini ne changea pas son dispositif avant la 57ème minute (Jovetic pour Negredo) et que cela fut son seul changement. Le monténégrin mit un peu de temps à trouver le tempo mais il offrit un jeu différent de l'attaquant espagnol, en décrochant et en provoquant son vis-à-vis. Ce fut suite à une faute sur Jovetic que City eut sa meilleure occasion sur un coup franc de Silva.
Cependant, le dispositif défensif des locaux devint pire. Touré et Silva se positionnaient aux 40 mètres et il suffisait qu'un des milieux de Chelsea prenne la profondeur pour que le danger se précise comme sur la frappe de Matic sur l'arête.
Dans les 10 dernières minutes, Mourinho renforça son dispositif défensif avec des joueurs frais (Oscar) ou physique pour contrer l'avantage de centres qui se précisait (Obi Mikel / Demba Ba). Mais, les londoniens conservèrent jusqu'au bout leur avantage sur les ballons aériens, tant offensifs (tête de Cahill sur le poteau) que défensif.
Conclusion : si les citizens n'ont pas démérité, ils semblent avoir atteint une de leurs limites : un côté un peu têtu d'une équipe sure de sa force mais bourrée de certitudes, tandis que Chelsea s'adapte constamment et réunit une escouade de joueurs extrêmement travailleurs, prêts à mourir sur le pré pour leur entraîneur déifié. Le paradoxe, c'est que si City met régulièrement des raclées aux seconds couteaux de Premier League (comme le Barça en Liga), il souffre régulièrement face aux top teams. Le cas de Chelsea est exactement inverse. Très à l'aise quand il s'agit de désorganiser une belle mécanique, ils souffrent mille maux pour vaincre un West Ham. Une belle victoire de Mourinho en tout cas, méritée et dans le plus pur style mourinhesque.
Footballistico
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