Un 4 de devant, qui risque d'être chamboulé en cas de méforme ou d'échec. Outsiders : Podolski, Klöse et même Kroos |
La crise est telle que Joachim Löw pourrait positionner en avant-centre
et derrière des joueurs dont le poste de prédilection se situe au milieu.
Voyons cela.
La Mannschaft affiche un 4-2-3-1 très fluide devant dans lequel Schweinsteiger
dicte le tempo du jeu et l'autre joueur du double-pivot crée les décalages. En
l'absence de Marco Reus, les joueurs clé devant pourraient être Thomas Müller
ou Mario Götze, de par leur intelligence tactique et leur capacité à occuper
tous les endroits de l'attaque, se transformant en casse-tête pour la défense
adverse. Les allemands semblent armer pour trouver le bon équilibre entre les contres (leur arme principale en 2010) et le jeu placé, que les joueurs du Bayern, notamment, ont abondamment pratiqué.
Composition :
Dans les cages, on devrait retrouver Manuel Neuer. Le gardien munichois
sort d'une bonne saison avec son club même si la hype née au moment de son
transfert vers le club bavarois (le futur "meilleur gardien du monde") était peut-être surévaluée. En fait, le problème de Neuer est que le Bayern a
tellement dominé la possession cette année qu'il a eu finalement peu
d'occasions de se mettre en valeur. Et les 2 demi-finales face au Real n'ont
pas rassuré, notamment sur les coups de pied arrêtés (autre point fort
traditionnel des allemands un peu en déshérence).
L'un des latéraux devrait être Lahm, qui a occupé le poste de milieu toute la saison avec Guardiola. Il peut être positionné presque indifféremment à droite ou à gauche mais Löw n'a pas de solution alternative évidente, quel que soit le côté. Si Lahm est positionné à droite (sa position de prédilection), alors c'est le jeune Eric Durm qui devrait occuper le flanc gauche. Si Lahm passe à gauche, alors le poste de latéral droit pourrait échoir à Boateng (nominalement arrière central) ou à l'homme à tout faire de Dortmund, Kevin Grosskreutz.
Au centre, même si Boateng et Mertesacker sont des arrières centraux
décents, ils ne sont pas exempts de tout reproche. Mertesacker est un stoppeur à l'ancienne, lent et assez
maladroit même s'il s'avère précieux sur les ballons aériens. Boateng est
presque son exact inverse, bon dans la relance mais souvent dépassé dans les
duels. Face à un Ronaldo recentré, ça pourrait ne pas le faire. Mats Hummels, qui sort, lui, d'une excellente saison à Dortmund, pourrait s'imposer même si la relance
Le double-pivot devant la défense est une composante clé de l'équipe.
Schweinsteiger est un titulaire certain. Ce joueur est tellement important
depuis si longtemps au sein de la Mannschaft qu'on oublie qu'il n'a que 28 ans.
Même si sa saison a été gênée par les blessures et qu'il semble moins à l'aise
dans le système de Guardiola, il reste en sélection le véritable métronome par ses passes précises, longues et courtes. Il est probable que
Scheiwni s'avance de plus en plus au fil de la partie pour porter le danger aux
30 mètres adverses si l'Allemagne n'arrive pas à prendre le dessus. A ses
côtés, Löw dispose de 2 options, les "2 K", Khedira et Kroos. Le
premier d'entre eux comble le léger manque d'agressivité défensive de
Schweinsteiger par son travail et ses tacles. En outre, par son rôle de box-to-box
midfielder, il vient constamment créer le surnombre dans la surface adverse.
Toni Kroos est un joueur légèrement plus avancé, plus technique, davantage dans un
registre de 10 reculé. Problème, face à une opposition forte, un duo de milieux
défensifs Kroos / Schweinsteiger risque d'être un peu léger défensivement.
N° 10 ? : Devant, Löw a une multiplicité de compositions possibles, qu'il a peu près toutes utilisées dans les matches de préparation. La place de N°10 revient logiquement à Mesut Özil. Mais si le meneur de jeu a tout cassé lors de son arrivé à Arsenal, il s'est progressivement éteint au fil de la saison. Özil semble en outre fragile psychologiquement, si tout ne tourne pas comme il le souhaite dans les 20 premières minutes. L'alternative la plus évidente se nomme Thomas Müller, qui peut occuper à peu près tous les postes devant. Özil serait alors décalé sur la droite. Dernière solution, Toni Kroos, qui monterait alors d'un cran. Ce choix s'était révélé désastreux lors de la demi-finale perdue face à l'Italie mais Löw peut l'envisager si l'équipe d'en face possède un meneur reculé.
A gauche de l'attaque, le forfait de Reus devrait logiquement profiter à Schürrle, très travailleur mais il n'est pas exclu que Podolski, excellent lors de ses entrées en matche de préparation lui chipe la place.
N°9 ? : normalement, depuis la retraite de Gerd Müller en 74, la place échoit à Miroslav Klöse. Le "bomber" allemand a toujours fait taire ses détracteurs, qui critiquent son manque de vitesse et de puissance grâce à sa finition "clinique" face au but et à sa capacité à hausser son niveau lors des grands rendez-vous. Le problème c'est que l'inoxydable Miroslav semble cette fois au bout du rouleau, à 36 ans. Il sort d'une saison très moyenne avec la Lazio (seulement 7 buts) et la Mannschaft semble de plus en plus prête à se passer de lui. Le mieux placé pour prendre la relève semble Mario Götze. Le bavarois a souvent occupé cette place à Munich (souvent en tant que remplaçant il est vrai) et il apporte autre chose que Klöse en décrochant, en multipliant les fausses pistes ou par sa simple technique individuelle. Un dispositif où Müller et Götze jouent ensemble et proches devient assez vite illisible pour les défenseurs et Löw devrait s'appuyer dessus. Enfin, troisième possibilité, Müller toujours lui, qui en plus de ses déplacement pourrait proposer son bon jeu de tête.
Conclusion : à moins de perdre le fil de sa composition tactique, Joaquim Löw pourrait brandir la coupe du monde à Rio. Mais si l'Allemagne manque son entrée dans la compétition face au Portugal, le doute et les changements qui en découleront risquent de couler une Mannschaft, qui semble avoir perdu ses qualités morales tellement vantées
A gauche de l'attaque, le forfait de Reus devrait logiquement profiter à Schürrle, très travailleur mais il n'est pas exclu que Podolski, excellent lors de ses entrées en matche de préparation lui chipe la place.
N°9 ? : normalement, depuis la retraite de Gerd Müller en 74, la place échoit à Miroslav Klöse. Le "bomber" allemand a toujours fait taire ses détracteurs, qui critiquent son manque de vitesse et de puissance grâce à sa finition "clinique" face au but et à sa capacité à hausser son niveau lors des grands rendez-vous. Le problème c'est que l'inoxydable Miroslav semble cette fois au bout du rouleau, à 36 ans. Il sort d'une saison très moyenne avec la Lazio (seulement 7 buts) et la Mannschaft semble de plus en plus prête à se passer de lui. Le mieux placé pour prendre la relève semble Mario Götze. Le bavarois a souvent occupé cette place à Munich (souvent en tant que remplaçant il est vrai) et il apporte autre chose que Klöse en décrochant, en multipliant les fausses pistes ou par sa simple technique individuelle. Un dispositif où Müller et Götze jouent ensemble et proches devient assez vite illisible pour les défenseurs et Löw devrait s'appuyer dessus. Enfin, troisième possibilité, Müller toujours lui, qui en plus de ses déplacement pourrait proposer son bon jeu de tête.
Conclusion : à moins de perdre le fil de sa composition tactique, Joaquim Löw pourrait brandir la coupe du monde à Rio. Mais si l'Allemagne manque son entrée dans la compétition face au Portugal, le doute et les changements qui en découleront risquent de couler une Mannschaft, qui semble avoir perdu ses qualités morales tellement vantées
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