Pour ceux qui sont habitués aux chroniques de footballistico, ce message de soutien azuréen proféré en titre a de quoi surprendre. Un supporter du PSG déçu par le résultat à Nice ? Des rumeurs de transfert d’Heinze du côté de la canebière ? La nostalgie du tandem défensif Cana – M’Mbami ? Que nenni, notre équipe de rédacteurs reste un peu allergique aux manœuvres d’Anigo, aux transferts bizarrement financés, à Bernard Tapie et au complot sexuelo-judiciaire permettant l’éviction d’Alain Perrin. Mais force est de reconnaître que les challengers de l’OM pour cette fameuse seconde place qualificative pour la ligue des champions offrent quand même un piètre spectacle par rapport à l’écurie olympienne :
- Bordeaux défait par Nantes à domicile (le FCNA n’avait pas gagné à l’extérieur depuis 259 journées).
- Lens, apathique devant un champion lyonnais bien décidé à l’humilier pour avoir refusé d’entretenir le suspense.
- Toulouse, qui perd match après match, après avoir touché le ciel (un reflet de la saison 2004-05 où Toulouse, 3ème à la 30ème journée, perdit 8 matches d’affilée avant de finir 13ème)
Face à cela (et contre toute attente), Albert Emon (ancien attaquant lui-même, à la différence, de Ricardo, Baup et Gillot) a choisi de construire une armada offensive. Il est vrai qu’au vu de son effectif, les cadors ne se trouvant pas en défense, il y a été un peu obligé. Mais, les hasards du recrutement olympien mariés à l’intelligence de l’entraîneur ont créé une équipe au jeu alléchant, qui fonctionne un peu par à-coups, certes, mais qui est capable de développer des séquences de jeu où le talent individuel explose. On pourra dire qu’il y a un peu de Ribery-dépendance dans ce jeu-là et que Nasri est encore trop frais ou trop seul pour animer l’entrejeu quand son aîné n’est pas là. Cependant, un entraîneur capable d’unifier Pagis, Niang, Cana et Rodriguez dans un fonctionnement collectif cohérent mérite tout notre respect. En outre, Emon a eu le mérite de ne pas hurler avec les loups et de conserver toujours une place à Cissé, sachant que son buteur aux coiffures exotiques possède une classe d’avance sur ses concurrents en L1 mais qu’il relève d’une grave blessure qui a forcément handicapé sa condition physique.
Tout cela dans un environnement financier (vente avortée du club) peu propice à un travail serein.
Si tout se passe donc normalement, Marseille devrait finir second (il faudra quand même faire mentir « la malédiction des dauphins » déjà évoquée dans ces colonnes) puis mener une politique de recrutement en dépit du bon sens (faire partir Cissé et Ribery, garder Maoulida et faire venir un buteur brésilien inconnu, cher et médiocre) et réaliser une saison 2007-08 «difficile», le tout épicé par un scandale d’argent des transferts blanchis dans des clubs de strip-tease de la côte. En attendant l’année prochaine, savourons donc ces matches dont nous gratifie l’OM en ce moment. Cela ne durera peut-être pas.
Aristotelicien
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