Depuis que tout le monde (sauf Der Zakarian) à Nantes a compris que la L2 était promise au club, un nouveau discours plus positif a vu le jour. Discours que l’on peut résumer ainsi : "suite à certains impondérables indépendants de notre volonté, le club est aujourd’hui menacé. Mais si d’aventure le club descendait, malgré tous les efforts de son duo d’entraîneurs, cela serait simplement l’occasion de remettre les choses à plat, de retrouver ce qui a fait notre force et de remonter en L1, à la messine en quelque sorte".
Ce constat est abondamment partagé par tous les observateurs du foot. Nantes DOIT remonter en L1 pour peu qu’il s’en donne les moyens. Pourtant, l’équipe de footballistico se permet humblement de jeter le voile du doute sur cette rédemption promise après une année de purgatoire qui laverait le club de ses errements passés. Au vu de 3 constats :
- la L2 est truffée de clubs très désireux de revenir en L1 et qui se promettaient d'abréger leur séjour en division inférieure. Certains semblent en route pour le National (Montpellier, Istres) ou plus sûrement bien calées dans le ventre mou (si j’ose dire) du classement : Châteauroux, Bastia, Ajaccio, Gueugnon, Guimgamp. Certes peu de clubs semblent aussi prestigieux que le FCNA mais l’on a aussi Le Havre ou Reims dans le genre institution.
- Le club semble tout à fait désireux de reconduire l’équipe qui a échoué jusque là : Gripond, Roussillon, Der Zakarian/N’Doram + l’actionnariat éclairé de Dassault. Le premier, en menant une politique de « valorisation » du club a vendu année après année, les éléments formés sur place afin d’empocher les plus-values et a ainsi vidé le club de sa substance. Le second en tentant de sauver le FCNA mal parti en 2005 a cherché à engager des joueurs étrangers chers et difficiles à adapter dans un contexte nantais toujours un peu autiste. Ils sont quasiment tous partis ou en train de cirer le banc (Wilhemson, Stojkovic, Oliech, …). Les troisièmes sont peu coupables au vu de la situation de l’équipe mais, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne sont pas parvenus à renverser la situation : si les joueurs ont adhéré au discours combatif de Der Zakarian, ils s’y tiennent jusqu’au 1er but encaissé. Là, le collectif se disloque. Dassault, enfin, semble se désintéresser totalement de sa propriété, constatant tranquillement la moins-value sur ses livres de compte (40-50 millions d'euros).
- Les mauvaises habitudes prises vont sûrement conduire le club à l’abandon de ce qu’il a de plus cher : son esprit et sa culture. La volonté de remonter vite conduira à recruter quelques joueurs coûteux et expérimentés. Le budget en L2 n’étant pas extensible, on rognera sur ce qui a fait le club, son centre de formation (celui-ci a fourni à Nantes les meilleurs joueurs de cette saison, comme Faé ou Payet). Au nom de la recherche d’efficacité, on abandonnera le jeu léché traditionnel de Nantes au profit d’un "bloc équipe" et l'on travaillera particulièrement les phases de coup de pieds arrêtés à l’entraînement.
Bref, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, tout cela ne sent pas la remontée face aux killers comme Amiens, Sedan ou Montpellier entraîné par Courbis. A moins de nommer Barthez entraîneur ?
Aristotelicien
1 commentaire:
Good for people to know.
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