Alors que la France du Foot semblait avoir fait son deuil du PSG (comment cette équipe peut-elle se sauver ? Il faudrait déjà qu’ils en aient envie, etc) et s’apprêtait à faire ses comptes avec une certaine angoisse, une bonne nouvelle pour les 6 supporters parisiens et les financiers de la Ligue est venue ce soir de l’Artois. Le PSG a simplement vaincu, d’une façon relativement méritée, un FC Lens qui, décidément, n’arrête pas de décevoir les nombreux espoirs que l’on fondait sur lui. Après un premier but très rapide, les parisiens allaient retomber dans leur péché mignon : subir. La pression lensoise est alors très forte et elle trouvera son aboutissement logique en début de seconde mi-temps grâce à un centre de Monterrubio, détourné dans ses cages par Rozenhal. On craint alors le pire pour Paris mais l’équipe de la capitale va vaincre sa peur panique d’aligner 3 passes de suite pour se porter vers le but lensois. Se. Keita déchire Frau et sur le coup franc, Rothen lobe tout le monde sauf la chaussure d’Armand, qui a bien vu le coup. Lens ne s’en remettra jamais et finira le match en petites foulées. Paris n’est donc plus relégable, avec un énorme point d’avance sur le 18ème, Sedan, alors que Troyes et Nantes semblent marquer le pas. Certes, tout ne fut pas parfait dans la prestation parisienne mais on reste tout de même ébahi de la façon dont cette équipe peut jouer, par séquence, comme une grosse écurie (qu’elle est) pour retomber dans des travers « messins » assez vite. Mais Paris peut encore perdre, il suffirait de faire jouer au milieu Mulumbu et Chantôme ensemble… Blague mise à part, on s’est aperçu hier que Bernard Mendy était irremplaçable à son poste d’arrière droit au PSG parce qu’il est…seul. Quant à Lens, les joueurs du Nord n’en finissent pas de faire mentir ceux qui voient en eux une grande équipe. Lyon leur a donné cette année un nombre d’occasions incroyable de revenir sur eux pour maintenir un semblant de suspens (y compris jouer la finale de la Coupe de la Ligue un soir de championnat). Ils les ont toutes incroyablement gâchées, notamment à domicile. A tel point qu’aujourd’hui, ils se retrouvent sous la menace de Sochaux et Toulouse, qui pourraient venir lui chiper sa place en Ligue des Champions.
Au-delà de cet affrontement aux antipodes du classement, la 30ème journée a aussi vu s’affronter Nantes et Sedan. Si le match ne restera pas forcément dans les mémoires, il a probablement vu la fin de la carrière de Fabien Barthez. Un but casquette, une béquille diplomatique et une sortie du stade pendant que ses co-équipiers luttaient pour revenir au score. Ca sent la fin. Il est même possible qu’Heurtebis finisse la saison à sa place. Ainsi, il existe bien 2 types de fin de carrière pour un grand footballeur : celle, un peu baroque, d’un Zidane, mariant son talent d’immense footballeur au côté petite frappe des quartiers Nord, une fin tout à la fois grandiose et humaine, devant des milliards de gens. Tout ça après avoir fait pleurer des millions d’Espagnols, de Brésiliens et de Portugais. Et puis, il y a la fin de Barthez à la Beaujoire, une glorieuse veille du 1er Avril face à Sedan. On se souviendra du divin chauve pour avoir fait partie de l’OM 1993 avec Boli & Co (il n’était pas chauve d’ailleurs à l’époque) assommé Ronaldo, en 1998 ou pour avoir sauvé le but du 2 - 0 face à Del Piero, avant Wiltord et Trézéguet. Déjà, en 2006, sa coupe du monde n’avait pas convaincu les observateurs avec ses sorties hasardeuses et ses placements non-conformistes. Mais Nantes constitue bien la saison de trop…en dépit de bouffées de talent toujours intact (envolées horizontales spectaculaires, face-à-face magistral) Barthez n’a apparemment plus la concentration et la constance nécessaire à haut niveau. Grégory Coupet peut respirer. Avant que Domenech n'appelle Landreau.
Aristotelicien
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