mardi 3 avril 2007

Haro sur l’homme en noir !

Une fois n’est pas coutume, je vais, ce soir, m’en prendre à l’arbitrage. Je n’oserai pas, bien sûr, attaquer un arbitre français de peur des représailles de la Ligue de Football (blog piraté, interdiction de stade, tout ça). Heureusement, les erreurs ne sont pas le monopole des arbitres officiant lors des matches du PSG (notamment quand Yepes est impliqué) mais sont un mal universel, régnant du National Ukrainien jusqu’au Mundial. Ce soir, donc, mon ire est dirigée vers M. Baskakov et ses assesseurs, qui ont commis lors du quart de finale e la Ligue des Champions Milan AC / Bayern Munich 2 erreurs grossières mais trop communes et explicables :

- 52ème minute : long ballon de Pirlo pour Gilardino. L’attaquant italien lobe subtilement Rensing mais était signalé hors-jeu. Comble, il prend un carton pour avoir bouché ses oreilles lors du coup de sifflet, qui sanctionnait sa faute imaginaire.
- 83ème minure : Lucio tacle un ballon en corner sur une tentative de débordement de Kaka. Penalty pour le Milan. Van Buyten prend un carton (il se vengera en égalisant 10 minutes plus tard).

Ces 2 actions marquent 2 tares de l’arbitrage moderne : "je vois un attaquant seul, je siffle, de toute façon qu’est ce que je risque ?". "Hé ho, je suis fatigué, moi, je vois un mec tomber au loin, j’ai bien envie de siffler".

Les 2 erreurs se compensant, il me faut rappeler que l’honnêteté de M. Baskakov n’est absolument pas en question. Il s’agit bien d’erreurs comme moi lorsque j’oublie une virgule ou que je mets un H à « ola ».

Dans le premier cas, rappelons un principe qui devrait être inscrit en lettres de feu au dessus de toutes les cheminées des arbitres : « LE DOUTE PROFITE A L’ATTAQUANT ». Ainsi, si je ne vois pas partir Gilardino devant le dernier défenseur, il n’est pas hors-jeu. C’est le principe du "pas vu pas pris", que tous les écoliers connaissent et chérissent.

Dans le second cas, on est face à une fin de match d’un arbitre fatigué qui entrevoit une action au loin derrière un voile de sueur, dans une antre qui hurle subitement sa haine du défenseur allemand. Il y a 2 solutions : la vidéo ou des assesseurs supplémentaires, situés derrière les buts ou dans la surface en train de s’en rouler une en attendant que les ballons arrivent.

L’ensemble des sports à action rapide (Rugby, Foot Américain) ayant choisi la vidéo, il est vraisemblable que le foot se drape dans sa dignité de sport majeur et choisisse l’autre solution (ou aucune). Ce serait une erreur. Tout le monde a connu l’introduction de la vidéo au Rugby et se rappelle les cris d’orfraie des puristes au début. Résultat, rien. Les matches sont interrompus une minute et ce recours permet de résoudre 95% des essais litigieux.

Dernière recommandation : une prime de match pour les arbitres qui serait donnée en fonction du respect des fameuses 17 règles et le principe « LE DOUTE PROFITE A L’ATTAQUANT ». Cela permettra de l’appliquer plus vite, plus efficacement et de motiver Mr Baskakov dans ses footings préparatoires.

En conclusion, heureusement que Dida, le gardien milanais avec son grand esprit d’équité a permis à l’immense Van Buyten d’égaliser. A moins, comme le glisse un lecteur malicieux (et bordelais) qu’il n’ait vu Vercoutre ce week-end et que, tétanisé, il n’ose plus sortir de sa cage.

Aristotelicien

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