Le match en retard de la 31ème journée entre Lyon et Rennes a apporté l’éclatante confirmation de ce que l’on pressentait. Personne, malgré les dénégations de Jean-Michel Aulas, n’a rien à faire du 6ème titre de champion de l’OL. L’absence d’opposition sérieuse, alliée à la répétition des titres, a depuis longtemps lassé les joueurs, les spectateurs et même l’encadrement. Bref, ce qui devait être une fête s’est transformée en spectacle pénible, accompagné d’un geste probablement raciste de Baros et des huées des spectateurs. Entre Gérard Houllier prétendant que c’était fini et Aulas rappelant qu’il fallait "respecter" la Ligue 1, on a vraiment l’impression que la saison pour Lyon a déjà été trop longue, qu’elle s’est achevée un soir d’Avril face à Bordeaux ou plus sûrement de février face à la Roma. C’est dommage, car à l’automne l’équipe proposait sans doute un des jeux les plus alléchants d’Europe et aurait pu tenir la dragée haute à n’importe quelle grosse écurie avant de finir battue par Troyes et Henrique. A la fin des matches aller, Lyon avait déjà 50 points, soit seulement 20 de moins qu’aujourd’hui (2,63 point par match). 13 journées plus tard, Lyon possède un total de 70 points (soit 1,53 point par match retour). Pourtant dans cet intervalle, Lyon a accru son avance sur son poursuivant direct, de 3 points. Le drame Lyonnais est là : sans rival digne de ce nom, le titre n’a plus aucune valeur. « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Jamais cette maxime ne s’est mieux appliquée à Lyon, aujourd’hui menacé d’implosion à cause de ses rivaux. A moins que ce ne soit un piège diabolique tendu par Toulouse, Rennes ou Lille pour ravaler l’OL au rang d’un club de L1.
Si l’on ne fait rien, l’OL pourrait même ne plus se présenter lors des derniers matches et finir quand même champion. De toute façon même s’il faut "respecter la L1" à quoi bon jouer ces matches pourris. Fort heureusement, toute l'quipe de footballistico (renforcé pour l'occasion par Yannick Noah) a établi un prgramme spécifique de motivation dans le cadre des 6 dernières journées afin d’aider le groupe à se remobiliser histoire de garantir le spectacle.
- 33ème journée (Auxerre) : faire jouer l’équipe avec Baros seul en pointe et porter un tee-shirt frappé du slogan « les blacks sont des lopettes ». Essayer de maintenir le but de Coupet et l’intégrité physique du tchèque inviolés (face à Issa, Akalé et N’Diaye).
- 34ème journée (Le Mans) : faire jouer l’équipe en 4-2-4 avec Malouda, Govou, Fred et Baros (s’il s’en est sorti) en pointe. Leur transmettre tous les ballons pour qu’ils se mettent en valeur. Inviter parallèlement tous les recruteurs des clubs européens à cette soirée. Si certains des 4 font un bon match, proposer une promo de 50% de type « cash & carry ». Si quelqu’un achète Fred ou Malouda, offrir Govou en prime.
- 35ème journée (PSG). Perdre. Afin de sauvegarder l’intérêt économique de la L1 (à défaut de son intérêt sportif).
- 36ème journée (Lens). Jouer bien, vite et fort. Ecraser les artésiens afin de bien faire mesurer à Lens le poids de sa culpabilité. Sa faute : ne pas avoir entretenu le suspense, alors que l’OL lui a offert 13 occasions de revenir sur ses traces.
- 37ème journée (Monaco). Aller se baigner. Ca sera la dernière occasion de rigoler tous ensemble avant de prendre des chemins différents.
- 38ème journée (Nantes). Encaisser 2 buts dans les 5 premières minutes afin de faire croire à Nantes qu’ils vont se maintenir. Puis faire entrer Benzema et Källström en 2de mi-temps. Marquer 3 buts (dont un sur une erreur de Barthez) et condamner le FCNA, histoire de lire leur désespoir dans les yeux des joueurs d'un ex-grand club français. S’en souvenir. C’est ce qui attend l’OL un jour.
Aristotelicien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire