Ainsi, encore une fois, Lyon est tombé piteusement entre hiver et printemps, face à une bonne équipe, mais pas forcément un cador, en Ligue des Champions. Pour la cinquième fois, le champion de France a chuté sans avoir réellement lutté, sans s’être transcendé, après avoir joué petit bras à l’aller et bafouillé son football au retour. A quoi sert donc d’être champion, pour la 53ème année consécutive (record national battu) avec 34 points d’avance sur le second pour arriver à CA ? La question mérite d’être posée, surtout à la lumière de nos 2 (seuls) champions d’Europe, l’OM et le PSG. Voilà 2 clubs, décriés, méprisés, en passe pour le premier d’être repris par un mystérieux homme d’affaires canadien (le mot « affaire » mérite bien ici sa polysémie) et l’autre à la dérive, perdu quelque part entre Sedan et Troyes dans les tréfonds d’un championnat dominé par les rhodaniens. L’OL, donc, impressionnante machine à écraser tranquillement l’ASSE ou Valenciennes. Seulement, voilà, l’Europe, c’est autre chose et Totti, ça reste au dessus de Savidan et les ambitions de l’OL se brisent régulièrement sur le mur de solides équipes Luso-Italo-Hollandaises. Alors, on pourra dire que les exploits des Phocéo-Parisiens sont d’une autre époque, que le Rapid de Vienne, c’était quand même pas le Milan AC et que Juninho comme tireur de coup franc c’est mieux que N’Gotty (ceux la n’osent quand même pas critiquer Basile Boli). Mais justement, c’est cette fantastique capacité à transformer le plomb du championnat en Or des coupes qui fait les grandes équipes, les souvenirs émus et la passion dans les chaumières, la certitude que le talent sans la hargne n’est rien et que les teignes (Heinze est leur Dieu) ont leur place au Panthéon du foot. D’une autre époque les exploits de l’OM et du PSG ? Allons donc, en 2004, l’OM, égale à elle-même en championnat, c'est-à-dire très loin des bourgeois lyonnais, arrive en finale de la coupe de l’UEFA. Plus récemment, une équipe de remplaçants parisiens allait humilier le champion en titre grec avec un but superbe de Mendy (Mendy !), une patate dans la lucarne, après avoir effacé 2 défenseurs. Et cela sans parler des exploits de Monaco (qui n’a pas repassé en boucle le but de Giuly face au real ?). Même la réaction de Lille, très excessive face au but du rusé Giggs, apparaît comme ce qu’elle est : la rage énorme et finalement saine de joueurs moyens, qui, pendant un soir, se sont élevés à la hauteur de l’événement en tenant tête à l’une des meilleures équipes d’Europe. Pendant ce temps, l’OL se promène en poule, fait le beau et passe de temps en temps les huitièmes face à la Real Sociedad. Mais voila, dès que les tueurs se pointent, plus personne. Réveillez-moi quand Réveillère mettra un tir à la Mendy, quand Gérard Houllier sortira Juninho en plein match comme Luis Fernandez avec Ronaldinho ou quand il aura l’accent belge comme le regretté Goethals.
En fait, Aulas incarne tellement Lyon qu’il a intégré les complexes naturels de la capitale des Gaules : capitale de la Province du foot mais incapable de s’élever plus haut, Beaujolais, plus que Bourgogne, ainsi va l’OL. Mais que pouvaient-ils faire face à la cité éternelle ?
Dernière remarque : je suggère de nommer en début de saison l’OL champion de France et de qualifier en Ligue des Champions l’OM, le PSG (même en L2), plus une équipe au hasard (Lorient, Nantes ou Lille, par exemple). Comme ça, le suspense en Ligue 1 sera au même niveau qu’aujourd’hui mais nos chances en Ligue des Champions plus fortes.
Aristotelicien
En fait, Aulas incarne tellement Lyon qu’il a intégré les complexes naturels de la capitale des Gaules : capitale de la Province du foot mais incapable de s’élever plus haut, Beaujolais, plus que Bourgogne, ainsi va l’OL. Mais que pouvaient-ils faire face à la cité éternelle ?
Dernière remarque : je suggère de nommer en début de saison l’OL champion de France et de qualifier en Ligue des Champions l’OM, le PSG (même en L2), plus une équipe au hasard (Lorient, Nantes ou Lille, par exemple). Comme ça, le suspense en Ligue 1 sera au même niveau qu’aujourd’hui mais nos chances en Ligue des Champions plus fortes.
Aristotelicien
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