lundi 13 août 2007

JMA : Je suis le mal-aimé

Il n’aura pas fallu attendre longtemps cette saison pour voir Lyon chuter et Aulas critiquer l’arbitrage, l’adversaire, les médias, TOUT. Pour un peu, on se serait cru de retour en finale de la Coupe de la Ligue. Cependant, cette fois, le président Lyonnais a ajouté une autre corde à son arc de pleureuse : Lyon est victime d’être mal-aimé « même Canal + se réjouit de nous voir perdre ». Cette prise de conscience est touchante bien que tardive puisque ce phénomène a germé vers 2005 quand on s’est rendu compte que même médiocre, Lyon n’avait plus d’adversaire à sa mesure en L1. Le pire, c’est que JMA se trompe de cible : en expulsant Källstrom, M. Thual a pris une décision logique (le suédois, plus calme que son président, s’est d’ailleurs excusé, après le match) même s’il est vrai que le coup de coude sur le lyonnais aurait dû valoir un petit quelque chose à Nicolas Dieuze. Dans sa grande sagesse, JMA (à la différence du roublard Tapie) a donc oublié une seule chose, les grandes équipes naissent dans les grandes épopées ou une adversité forte.

Face à Lyon, Toulouse a donc repris une tactique vieille comme le monde quand on rencontre un adversaire plus fort techniquement : jouer dur. Cela n’est pas forcément glorieux mais c’est parfois efficace surtout quand l’adversaire, surpris de tant d’âpreté pête un peu les plombs. Visiblement, à Lyon, cela ne va plus du tout : pour remplacer Cris, le nom de Yepes circule et pour le gardien, on va même jusqu’à évoquer Barthez (ça ferait plaisir à Coupet…). On espère qu’un miracle pourrait sortir de cette mauvaise passe : un recrutement astucieux, une coupe d’Europe et le titre de vice-champion de L1.

PSG : Mal à droite

C’est un PSG solide à défaut d’être très inspiré qui a ramené un nul prometteur de Bollaert. Face à un Racing un peu en reconstruction, l’équipe n’a pas déchu et aurai presque mérité de l'emporter. A noter que la plupat des éléments clé du dispositif parisien (défense centrale, côté gauche, paire d’attaquants) ne compte que des joueurs choisis par Le Guen (Clément/Digard, Luyindula, Bourillon/Camara) ou qui se sont imposés à ses yeux (Rothen/Armand, Diané) à une solide exception près : le flanc droit de l’équipe parisienne formé de Mendy et Frau. Si aucun des 2 joueurs n’a vraiment démérité hier, on sait qu’ils sont titulaires par défaut comme si le PSG n’avait pas eu le portefeuille ou le nez suffisamment profonds pour détecter des droitiers plus talentueux. Sinon, l’événement du match ne s’est pas déroulé sur le terrain mais juste à côté, quand Le Guen a désigné le remplaçant de Pierre-Alain Frau, justement, à la 70ème minute. A la surprise générale, il a fait entrer Loris Arnaud, un jeunot de 20 ans, de préférence aux trentenaires qui garnissaient le banc (Yepes, Gallardo, Pauleta), de façon à faire passer un message très clair : CASSEZ-VOUS LES MECS ! N’IMPORTE QUEL GAMIN EST MEILLEUR QUE VOUS. Apparemment, le message a été reçu 5/5 par Pauleta dès ce matin.

Pour finir, des 3 leaders c’est Le Mans qui a fait l’impression la plus agréable : Sochaux a parfois eu l’air un peu perdu sur sa pelouse. A quand De Melo à Lyon pour succéder à Fred ?

Aristotelicien

vendredi 10 août 2007

Reprise : plus ça change…

Alors, que la plupart des équipes de L1 ont bouclé leur recrutement, après quelques vacances bien méritées, et que tout le monde a glosé sans fin sur l’affaiblissement supposé de notre championnat, ce qui frappe, à l’issue du premier match de cette nouvelle saison, c’est bien une espèce de permanence immanente de notre élite malgré la valse des entraîneurs et le transfert de l’émission dominicale de TF1 à France 2. Certes, on n’attendait pas de miracle de renouvellement du côté de Nancy ou de Lorient mais cette année même les clubs nantis, à l’exception peut-être de Marseille, ont laissé le chéquier de côté. Même Jean-Michel Aulas, semble plus préoccupé par la rentabilité de sa franchise que par ses performances européennes. Résumons-nous donc :
- un Lyon triomphant. 3-1 face à Auxerre et le score aurait pu être plus lourd. En dépit d’un changement d’entraîneur, de la quête sans fin d’un attaquant enfin décisif dans les grands rendez-vous et la disparition du « meilleur couloir gauche du monde » (Malouda + Abidal), ne nous leurrons donc pas, Lyon sera cette année encore dur à battre… En attendant bien sûr les pleurs et les grincements de dent qui surviendront cet hiver à l’occasion de sa campagne européenne face à une équipe italienne ou batave.
- un Marseille décevant. Cette fois, c’était juré, craché, s’il y avait une équipe qui pouvait taquiner le club du confluent Rhône/Saône c’était bien l’OM. Avec Nasri, Cissé, Zenden, Givet et Ziani, un recrutement à la fois sage (joueurs prometteurs ou stars confirmées peu coûteuses) et ambitieux, on allait voir ce qu’on allait voir. Et puis, rien. Premier match triste, nul sans saveur face à un promu, Niang et Nasri out, la cata. Dans son euphorie, l’OM a peut être oublié qu’elle a perdu l’un des meilleurs joueurs français du moment, Ribery, parti faire un malheur au Bayern et que les Pagis et Maoulida n’étaient peut-être pas des buses après tout ?
- un PSG, bafouillant son football. A Paris, contrairement à Marseille, on n’avait pas grand-chose à vendre (au vu de la saison du club) et peu d’argent pour acheter. Comme aucune offre mirifique n’est venue pour Rothen ou Rodriguez, Paris a fait ce qu’il a pu, récupérant quelques millions par ci par là grâce à des joueurs n’ayant pas démérité (Cissé, Rozenhal) et recrutant des jeunes plein d’avenir (Bourillon, Digard) au nom d’annuaire mais un peu tendres encore. La formule de Le Guen (18 joueurs d’expérience + quelques jeunes) fait un peu peur quand les joueurs d’expérience s’appellent Mendy ou Traoré, et quand les jeunes (Mulumbu) font regretter les premiers nommés. Ceci dit, un motif d’espoir : le même match face à Sochaux joué avec Guy Lacombe aurait été perdu. Et ça c’est déjà une satisfaction énorme.
- Un Nancy en état de grâce, un Rennes à l’agonie. Patience, rennais, l’équipe de Dréossi va peu à peu monter en puissance pour échouer, comme chaque saison, au pied du podium. Patience, Nancéens, votre banc encore un peu plus dégarni que l’année dernière (départ de Lécluse, Kroupi, Diakkaté, Hamdani) devrait vite nuire à votre belle homogénéité dès les premières blessures.
- Un Toulouse, indigne de son nouveau statut. Après l’incohérence de l’année dernière, gageons que Toulouse va perdre face à Liverpool (là, pas de chance les gars) perdre Elmander et redevenir la ville de rugby qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être (du coup des tafioles en maillot rose représenant l’Île-de-France brandissent un bouclier, qui sert normalement de plat au Cassoulet).
- Metz, Strasbourg, Caen : bon courage mais l’ascenseur attend certains d’entre vous.
Aristotelicien

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