mardi 26 juin 2012

Euro 2012 - Avant-goût tactique Espagne vs Portugal

Sur le plan tactique, l'affrontement entre l'Espagne et le Portugal pourrait se résumer en 1 phrase : l'Espagne va tenter de dominer le centre du terrain et le Portugal de lancer les offensives via les ailes.

Ceci dit, plusieurs questions tactiques intéressantes se posent sur ce "pattern" de base : le rôle de quelques joueurs clé et la capacité des 2 équipes à subir / Maintenir la pression.



  1. Compositions. Le Portugal affichera son 4 - 3 - 3 inébranlable depuis le début de la compétition, d'autant plus que les hommes de Bento ont eu 6 jours pour récupérer. Seul changement subi, la blessure de Postiga oblige l'entraîneur portugais à un changement poste pour poste. Hugo Almeida tient la corde même si le jeune Oliveira a rendu des copies très propres sur les bouts de matches où il est rentré. Le cas de l'Espagne tourne aussi autour du 9 : Fabregas ou Torres ? Toutefois, à chaque fois que Vicente Del Bosque a affronté une grosse équipe (ou supposée telle), il a privilégié son 4 - 6 - 0, avec Fabregas.
  2. Pressing. Il est vraisemblable que l'Espagne mène un pressing assez haut pour gêner les relances portugaises. La grande crainte de la Roja, c'est que les ballons parviennent aux 2 ailiers portugais où tout devient possible. Les chapions de monde en titre vont donc essayer un pressing haut, notamment sur les 3 milieux portugais afin de gêner la relance et récupérer la balle le plus vite possible afin de perturber le replacement défensif des portugais. De son côté, la 11 de Bento sera sans doute plutôt heureux d'aspirer la pression assez près de leur but pour priver les espagnols d'espace et de relancer rapidement. Le problème espagnol : entre la fatigue apparente de certains cadres (Xavi, Silva) et les 2 jours de récupération de moins, il est probable que le pressing s'effiloche au fil de la rencontre. Si, à l'heure de jeu, l'Espagne n'a pas pris les devant, il est probable que le tiki-taka ne suffise plus et qu'il fasse sortir un plan B (Torres, donc, et des ballons en profondeur).
  3. Les ailes. 2 configurations assez différentes ici : l'aile gauche où sévissent Ronaldo et Coentrao est l'aile forte portugaise. Il est donc fort probable qu'Arbeloa soit très prudent. De l'autre côte, un dilemme va se poser à Jordi Alba. Il sera le seul à pouvoir offrir de la largeur au jeu espagnol mais au risque de découvrir son arrière-garde face à Nani. Même si Busquets peut couvrir alternativement l'un des 2 côtés, il est probable qu'Alba commence le match de façon très sage avant de devenir plus offensif au fur et à mesure que le match avance (à moins que l'Espagne ne prenne le commandement assez vite, comme face à la France).
  4. Busquets / Alonso. Si Busquets offrira sans doute un profil très reculé surtout si l'un des 2 latéraux prend son couloir, Xavi Alonso aura plus de liberté. Il aura 2 possibilités : soit partciper au pressing de ses co-équipiers sur le milieu portugais, soit descendre rapidement dès la perte de balle pour présente un second rideau. Dans le premier cas, le risque est que le centre soit très dégarni lorsque les portugais débouleront avec les énergiques Meireles et Moutinho. dans le second, le pressing sera moins efficace et il permettra aux portugais de distribuer tranquillement le jeu vers les ailes.
Conclusion : même si l'Espagne demeure la favorite, c'est sans doute le match le plus compliqué qu'elle ait à jouer depuis le début de l'Euro : une très bonne défense, un milieu discipliné et assez technique et, par rapport à l'Italie, un attaquant fuoriclase, capable de faire basculer un match à lui tout seul. Il est probable que si la Roja parvient à marquer vite, elle réussisse à tenir le résultat. Mais plus le match va avancer, plus la fatigue physique risque de se faire sentir et plus les portugais vont faire mal.

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dimanche 24 juin 2012

Euro 2012 - France - Espagne. Adios, Laurent y gracias por todo

L'équipe de France a donc quitté la compétition sur l'un des matches les plus décevants de cet euro. La Roja évoluait dans son classique 4-3-3, avec Fabregas en faux 9. L'innovation se trouvait côté français avec le positionnement des 2 latéraux Debuchy / Réveillère pour contrer Iniesta / Alba.

La formation de l'EdF ressemblait à un vague 4-1-4-1 penchant à gauche, vers Ribéry.

Le plan de Laurent Blanc était clair mais il a échoué et ce, dès la 19ème minute. Bien entendu, la glissade de Debuchy ne peut pas être imputée au sélectionneur mais, avec le recul, sa décision apparaît étrange pour au moins 3 raisons.

  1. Dans les faits, Alba ne s'est pas montré à son avantage dans cet euro : 5 centres lors du premier tour, aucune passe décisive, une seule "passe-clé" selon whoscored.com. 
  2. Le meilleur moyen de contrer Alba n'est pas forcément de positionner un défenseur mais plutôt un joueur offensif qui va le faire descendre d'un cran.
  3. En cas de but encaissé, la France se retrouvait sans plan B, à moins d'effectuer des changements.
De l'autre coté, Clichy était tout seul face à Silva et Arbeloa (non suivi par Ribéry) :  l'arrière espagnol a réussi 2 centres assez dangereux dans le premier quart d'heure. Heureusement, Arbeloa n'est pas considéré comme un danger par ses propres partenaires et Silva préférait combiner avec Fabregas vers l'intérieur que servir son latéral.

Même le centre du terrain a posé des problèmes aux bleus. Lorsque Fabregas décrochait, le milieu de terrain tricolore se trouvait régulièrement dépassé car les 2 centraux ne montaient pas et Malouda était toujours attiré par le côté droit de la défense. Ceci dit, cela n'explique pas la faute défensive sur le but d'Alonso, Cabaye ne suivant pas le milieu espagnol.

Une fois mené, les bleus n'ont jamais semblé à même de remonter leur but de retard. Benzema était trop isolé. Ribéry tentait bien de profiter des montées d'Arbeloa mais Busquets décrochait pour contrer l'ailier français. Le rôle offensif de Malouda et Debuchy n'apparut jamais clair : porter le danger en se faisant le lien avec Benzema ou tenter de déborder.

2de mi-temps : face à cette situation, il est inconcevable que Laurent Blanc n'ait pas procédé à des changements à la pause. La situation de la seconde période allait ainsi ressembler à la première avec un Debuchy un peu plus avancé. On allait perdre 20 minutes à attendre les nouveau entrants. Les espagnols appliquaient leur tiki-taka en tactique défensive, je passe et j'attends. La France allait passer en 4-2-3-1 avec les entrées de Nasri et Menez. Mais le parisien se heurtait à un Alba, défensivement rapide et compact et cela posait immédiatement des problèmes défensifs puisque Menez n'était pas trop préoccupé par le marquage (il n'est d'ailleurs peut-être pas anodin que le penalty soit causé par Reveillère). Nasri faisait du Nasri, c'est à dire assez lent et peu décisif.

En synthèse, la France a tenté 4 frappe dont une seule cadrée pendant tout le match et aucune dans ces 25 dernières minutes où elle avait des arguments offensifs. Un bilan famélique pour une équipe menée au score pendant les 3/4 du match.

Au total, les bleus pourraient se satisfaire de leur Euro après le désastre sud-africain : 1/4 de finaliste défait par les champions du monde en titre, ce n'est pas si déshonorant, n'est-ce pas ? Pourtant à y regarder de près, l'EdF a fait un seul bon match face à l'Ukraine, un match médiocre face à une équipe d'Angleterre diminuée et 2 défaites face à la Suède et l'Espagne. Cet Euro est un échec.

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samedi 23 juin 2012

Euro 2012 - Allemagne - Grèce : Eurobons

Le match d'hier peut se résumer en 1 phrase : les allemands étaient meilleurs et les grecs défendaient trop mal pour espérer quoi que ce soit.



Plusieurs choses sont néanmoins impressionnantes dans la victoire allemande d'hier. Les voila.

1°) C'était une attaque bis. Schürrle, Reus, Klose ? Les 2 premiers ne vous disent pas grand chose, c'est normal, ils ont moins de 22 ans. Klose,est plus expérimenté et avait été préféré  à Gomez, pourtant auteur de 3 buts. C'est clair, Joachim Löw avait privilégié le mouvement et la rapidité. Le rendement de l'équipe sen est trouvé amélioré. Qui a dit que les espagnols avaient le banc le plus fourni d'Europe ?

2°) Le match d'hier était un bonne publicité pour les ailiers inversés, notamment côté Schürrle. Non seulement, ceux-ci peuvent repiquer au centre mais ils ont plus de facilité pour trouver leurs partenaires à l'intérieur et combiner même si cela limite leurs capacité à déborder.

3°) Özil. Le joueur du Real fut le grand bonhomme du match. Toujours en train de dériver à gauche, puis à droite, il offre toujours des solutions : 118 passes hier, avec 93% de réussite.

4°) Les joueurs allemands jouent vite devant, même dans une surface encombrée. En général, leurs actions suivent 2 modèles :
  • soit, ils partent de derrière et lancent l'un de leurs ailiers dans une cours rentrante en diagonale. Celui-ci se voit ensuite offrir des solutions, par Klose, Özil, Reus, ou l'un des 2 milieux défensifs (Khedira, Schweinsteiger) dans leurs montées alternées. Le but allemand hors-jeu à la 6ème minute est l’œuvre de Schweinsteiger, le second
  • soit, ils développent une attaque sur un côté avant de renverser le jeu rapidement pour déséquilibrer la défense, ce qui renforce l'intérêt des ailiers inversés pour achever l'action.
Tout ne fut pas parfait, cependant et l'on peut noter 2 points faibles à cette équipe :

1°) Une certaine incapacité à marquer et à tuer le match. Hormis Klose, les allemands ont beaucoup tenté hier et finalement peu marqué (jusqu'à la 59ème minute au moins). Lorsque les grecs égalisent, c'est leur 3ème tir. Les allemands en avait réalisé 15. A ce moment, on ne sait pas ce qui serait advenu si les grecs avaient eu de bons défenseurs latéraux et un bon gardien. Sur ce sujet, Sifakis, outre sa bourde sur le but de Klose, a relâché 6 des 8 ballons cadrés par les frappeurs allemands.

2°) Une relative faiblesse défensive. Les latéraux allemands se sont projetés vers l'avant et les 2 milieux défensifs devenaient de plus en plus offensifs au fur et à mesure que le temps passait. Malgré cette excuse, au vu de la possession que les grecs ont eu (24%), réaliser 9 tirs et marquer 2 buts relève presque de la mauvaise blague.

Ceci dit, hier, en football comme en économie, les allemands ont surdominé une équipe grecque qui n'avait que son courage et les cheveux de Samaras à leur opposer.

Qui arrêtera la mannshaft ?

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dimanche 17 juin 2012

Euro 2012 : Ukraine - France, après l'orage, le ciel bleu

L'EdF se présentait hier à la Donbass Arena dans un dispositif renouvelé et plus offensif par rapport au match face à l'Angleterre. Cabaye prenait place à côté de Diarra et Menez occupait le flac droit. Le 4 -2 -3 - 1 de Blanc faisait 2 victimes, l'une à cause de ce réaménagement tactique, l'autre poste pour poste afin d'"énergiser" le côté gauche de la défense (Clichy). Les ukrainiens se présentaient dans un dispositif similaire sans changement par rapport à la victoire face aux suédois.

On peut mettre en exergue comme tous les commentateurs l'excellence prestation des bleus mais on peut aussi dire que cette victoire s'est décidée en 3 minutes peu après la mi-temps. Que s'est-il passé ? La réponse en 4 points.

1 - Ribéry / Clichy. Une grosse partie du match s'est déroulé côté gauche français (56% des attaques, ce qui est énorme), le côté Clichy / Ribéry face à Yarmolenko / Gusev. Au fur et à mesure que le match avançait Ribéry a de moins en moins suivi les avancées nombreuses de son latéral. Ceci a eu comme implication d'exposer ce coté aux attaques ukrainiennes mais de laisser Ribéry posséder quelques mètres d'avance sur son défenseur. Le munichois a appliqué un plan simple, repiquer vers le centre, avant de transmettre. 
  • 15ème minute Ribéry lance Menez, but signalé hors-jeu,
  • 26ème minute Ribéry s'enfonce dans la défense et centre vers Menez : tir au-dessus du parisien,
  • 28ème minute, débordement du munichois, centre, Menez reprend au second poteau mais tombe sur Pyatov.
Comme offensivement, Yavkolenko et Gusev ne se trouvaient pas, il est étonnant qu'Oleg Blokhine n'ait pas effectué un changement à la mi-temps ou une reconfiguration tactique de ce côté, car il était évident que Menez finirait par trouver la mire (53ème).

2 - Voronin. Si les stats de l'attaquant russe sont médiocres, son travail sur Diarra permettait à l'Ukraine de ne pas subir un 3 contre 2 au milieu. Dès que celui-ci fut remplacé par un joueur situé plus haut, Devic, le 2 du milieu français se trouvait en large supériorité numérique et Cabaye se trouva libre de s'avancer pour trouver le second but (56ème) et manquer le troisième de peu.

3 - Benzema. Il est toujours étonnant de voir un attaquant de sa classe reculer. Mais hier, Benzema l'a fait avec talent. Le 9 français a réalisé autant de passes "clé" que de tirs et il a toujours proposé des solutions au 3 de devant. Sa passe à Cabaye sur le second but est une merveille (défenseur central attiré, espace ouvert) et il est probable que cette attitude dictée par la nécessité (les ballons n'arrivent pas) devienne un moteur de l'efficacité bleue.

4 - Les centres. Les 11 centres ukrainiens, souvent en l'air, n'ont pas trouvé preneur. La moitié des 13 centres français l'a été. D'une façon générale, les bleus ont été beaucoup plus précis que leurs opposants : pourcentage de passes réussies, tirs cadrés. Signe d'une technique supérieure.

Conclusion : les bleus ont renoué avec le succès dans une compétition internationale. Ce n'était pas arrivé depuis 2006. La victoire est méritée mais elle a été facilités par les décisions ou les non-décisions d'Oleg Blokhine.

dimanche 10 juin 2012

Euro 2012 : premier coup de tonnerre dans le ciel Oranje

L'escouade de Van Marwijk a perdu 0 à 1 et c'est le premier coup de tonnerre de l'Euro. 

Même si tous les commentateurs vont s’appesantir sur l'incapacité des individualités des Pays-Bas à jouer ensemble, le performance notamment défensive des danois fut juste superbe. Certes, les Oranje ont en un nombre incroyable de tirs (27 + 5 contrés) mais la plupart d'entre eux furent non cadrés (22 !). Dans les faits, les coéquipiers de Sneijder ont eu 6 occasions véritables et les danois ont cadré autant de tirs. Pas écrasant, donc.

Les 2 équipes présentaient leur XI attendus : la seule demi-suprise était la tittularisation de Jetro Willems en tant qu'arrière gauche. 

Le match commençait sur un tempo élevé, les pays-bas pressaient haut afin de se mettre rapidement à l'abri. Les 20 premières minutes furent extrêmement longues pour les Danois, avec notamment une superbe action de Van Persie, un tir d'Afellay et une longue balle pour Sneijder dans la surface. De façon étonnante, les danois ne défendaient pas à 10 mais ont conservé leur calme :

  • Bendtner, Rommehdal et Krohn Dehli restaient assez haut sur le pré, fixant Van Der Wiel et Jetro Willems,
  • les danois baissaient le tempo du match en se faisant des passes derrière afin d'attirer les Oranje. A une exception près, le pressing hollandais n'allait pas se révéler payant (le poteau de Robben sur une perte de balle du gardien),
  • les danois réussissaient à isoler Robben à droite. La défense de Poulsen face à lui fut particulièrement remarquable. Le latéral danois a notamment constamment anticipé le repiquage de l'ailier hollandais en demeurant décalé derrière lui en phase défensive. 

Sneijder se porta majoritairement de l'autre côté, celui d'Afellay. Côté hollandais, il fut le grand bonhomme du match avec pas moins de 10 passes ayant conduit à des occasions ou des tir.

Assez vite, les Pays-Bas allaient cependant céder à leur péché mignon, le manque d'implication défensive. Le 4 de devant ne pressait plus, voire manquait de discipline dans le replacement.

C'est ainsi que le premier but danois arriva. Poulsen et Krohn Dehli possédant tout le temps d'effecteur un redoublement, sur une touche, tandis que Robben ne s'était même pas replacé. L'ailier danois exposa aussi toute la lenteur d'Heintinga.

A 0-1, une équipe de Hollande "normale" n'aurait pas eu à trembler. Mais les danois ne baissèrent pas pavillon pour autant, combinant intelligemment, multipliant les passes et donnant des sueurs froides sur leur côté gauche. 50% des actions danoises et 6 tirs sur 8 sont venus de ce côté au fur et à mesure que Robben s'isolait devant.

Seconde mi-temps

La seconde période n'allait pas modifier l'équilibre des forces. Les pays-bas dominaient et multipliaient les tentatives (souvent depuis l'extérieur de la surface) mais sans trouver la solution. Kjaer et surtout Agger multipliaient les tacles et les interceptions.

A noter que si la domination des Pays-Bas fut réelle, elle ne fut pas écrasante (55% de possession, 100 passes de plus que les danois). Et, on avait souvent droit à de nombreuses périodes de jeu viking au milieu de la domination Oranje.

Le premier changement (double) n'intervient qu'à la 71ème minute : Van Der Vaart remplaçait De Jong et Huntelaar, Afellay. Les Pays-Bas passaient donc en 4 - 4 - 1 - 1 avec Sneijder décalé nominalement sur la gauche et Van Persie reculant derrière Huntelaar. Cette fois, Morten Olsen décidait de défendre plus franchement en sortant leur meneur Eriksen pour Schöne et l'énergique Mikkelsen à la place de Rommedahl. Les Pays-Bas manquaient d'énergie pour assurer un pressing suffisant même si Sneijder distillait encore 2 ballons pour des occasions de Huntelaar.


Conclusion : le "groupe de la mort" pourrait bien porter son nom pour les Pays-Bas. Ceux-ci joueront leur vie face à des allemands peu suspects de compassion. Hier, ils ne furent pas catastrophiques mais quelques défaillances individuelles (Van Persie) alliées à l'intelligence défensive des danois les a condamné à l'exploit.

samedi 9 juin 2012

Euro 2012 : l'Italie, opération "pieds propres"

La préparation de l'Italie a été sérieusement perturbée par les affaires de paris clandestins. C'est sportivement dommage car, confronté à la nécessité de changer face aux résultats catastrophiques de la Squadra Azzurra en 2010, Cesare Prandelli a effectué une large revue d'effectif, donné sa chance aux jeunes tout en s'appuyant sur les valeurs sûres d'une Juve en pleine renaissance.


Facilement qualifié en gagnant 8 de ses 10 matches (dans un groupe facile, il est vrai), l'Italie a inquiété lors de sa préparation (défaite 3 - 0 face à la Russie) et semble douter. 

Si l'ancien coach de la Fiorentina a commencé en 4 - 3 - 3, il a peu à peu abandonné ce système pour le faire évoluer en 4 - 4 - 2 losange, la formation favorite des clubs de la péninsule.

Néanmoins, plutôt qu'une formation classique au milieu avec 1 sentinelle, 2 milieux latéraux et 1 meneur, l'Italie se présente presque avec un losange à l'envers. Le meneur de jeu se trouve devant la défense, c'est Pirlo, qui distille le jeu pour ses coéquipiers. En terme de latéral, on trouve 2 milieux plutôt défensifs (De Rossi, Marchisio), censés protéger Pirlo et renforcer la digue devant la défense des Azzurri. C'est Montolivo, le joueur de la Fiorentina, qui joue en milieu avancé même s'il ne possède pas réellement un profil offensif. Il est vraisemblable que devant Pirlo, les 3 milieux se relaient pour porter le danger dans le camp adverse.

Le problème est évidemment double :

- le 4 - 4 - 2 losange manque naturellement de largeur mais avec les choix effectués par Prandelli (4 milieux centraux), ce défaut risque d'être exacerbé.
- Pirlo n'étant pas un milieu défensif classique, il oblige toujours un coéquipier à rester près de lui en phase offensive, ce qui va limiter les options offensive de la Squadra.

La solution passera évidemment par les latéraux, que Prandelli a choisi plutôt offensifs : Maggio joue avancé dans le 3 - 4 - 3 de Naples et Balzaretti se projette vers l'avant à Palerme. Par ailleurs, il est vraisemblable que les 2 de devant (Balotelli et Cassano) dérivent vers l'aile pour apporter un peu de largeur au jeu.

En parlant du 2 de devant, ils forment le duo le plus improbable de l'Euro : Cassano a failli mourir à cause de son cœur et on ignore encore son réel état de forme. Quant à Balotelli, il peut devenir le premier héros black de l'histoire italienne (le dernier c'était Scipion l'Africain mais il jouait dans le camp d'en face) ou s'engueuler avec tous ses coéquipiers en les traitant de nouilles. 

Pour finir, certaines valeurs sont éternelles et en Italie on ne badine pas avec la qualité des défenseurs centraux. Ce sont 2 arrières de la Juve qui tiendront la baraque : Chiellini, auteur d'une saison exceptionnelle, mais plutôt en tant que latéral gauche, et Bonucci. Même si le back four n'est pas le plus impressionnant de l'histoire de la Squadra Azzura, il est peut être le meilleur des grandes nations européennes.

Conclusion : il est peu probable que l'Italie emporte cet Euro mais le fait de tomber face à l'Espagne au premier tour devrait permettre d'appréhender sa véritable valeur...pour la coupe du monde 2014.

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Euro 12 : Une Roja pour la passe de 3

L'Espagne possède les qualités pour accomplir un exploit jamais réalisé : enchaîner Euro - Coupe du Monde - Euro. Y parviendra-t-elle ? La "roja" est dans une situation paradoxale. Elle possède actuellement les meilleurs milieux de terrain du monde :

- tout Barcelone (Xavi, Iniesta, Busquets, Fabregas),
- le meilleur milieu du champion d'Angleterre (Silva),
- le meilleur milieu de l'équipe vainqueur de la ligue des champions (Mata),
- plus quelques autres pas dégoûtant du tout (Xavi Alonso, Cazorla).

Cependant, derrière cette abondance, l'Espagne possède 3 problèmes :

- qui en N° 9 ? Soldado non sélectionné, Villa blessé, le choix du sélectionneur se portera sur Torres ou Llorente. Si le joueur de chelsea est plutôt un joueur de contre, Llorente est un point d'appui et un finisseur sur des centres aériens. Malheureusement, il est probable que le profil de ces 2 joueurs ne corresponde pas vraiment au tiki - taka fait de possession et de passes courtes et rapides. Del Bosque se laissera-t-il tenter par un "9 et demi" à la Messi en sélectionnant un Fabregas par exemple ? C'est peu probable au vu des matches amicaux de l'Espagne.
- Qui en défense ? Outre Villa, Puyol est également absent. Si le capitaine catalan n'a pas fait sa meilleure saison, il demeure l'âme de l'équipe, surtout lors des moments de doute. Comme Piqué est loin de son meilleur niveau, la défense centrale risque d'être bricolée: il est probable que Sergio Ramos soit mobilisé. L'autre poste semble promis à son partenaire Raul Albiol. Si l'explosion de Jordi Alba le rend indiscutable à gauche, le pose de latéral droit pourrait échoir à un autre madrilène, Arbeloa, ce qui rend d'avance ce côté inoffensif.
- Comment choisir un milieu performant ? OK, on a écrit ici même que le Barça était la meilleure équipe du monde mais à force de soulever des trophées dans le dispositif exigeant de Guardiola, il est évident que certains blaugranas sont "carbos". Cela semble le cas de Fabregas, qui a sombré vers Mars, de Busquets et surtout de Xavi. Cela ne devrait pas être un problème devant l'abondance d'excellents joueurs mais Del Bosque continuera à privilégier les blaugranas pour peupler son milieu plus Xavi Alonso pour stabiliser le pivot de son 4-2-3-1

Enfin, on l'a oublié, si, lors de la Coupe du Monde, les espagnols ont dominé la possession, ils ont du mal à développer un jeu offensif efficace : en demi-finale, c'est Puyol qui  marque sur corner (un paradoxe quand on sait que Barcelone joue ses corners de façon indirecte) et en finale, il faut attendre que les Pays-Bas soient réduits à 10 pour voir Iniesta sceller le sort de la rencontre. En revanche, le tiki-taka s'est révélé un excellent jeu de défense. Privés de ballon, les adversaires ont du mal à en faire un bon usage. Il faut attendre le même problème ici, Iniesta et Silva étant positionnés sur chaque aile mais manquant de rapidité, il est probable qu'ils repiquent au centre pour combiner avec Xavi & Co, sans Messi pour créer les appels. L'espoir pourrait s'appeler Jordi Alba, qui devrait débouler sur son couloir ou des remplaçants : Pedro ou Navas pour étirer le jeu et offrir des alternatives au jeu de passes tissé au milieu.

Dommage, on aurait bien vu un 3 - 6 - 0 avec un dispositif sans attaquant pour voir ce que cela aurait pu donner mais Del Bosque n'est pas Guardiola et il est probable qu'il maintienne un 4-2-3-1 qui lui a si bien réussi.

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jeudi 7 juin 2012

Euro 2012 - présentation. Une mannshaft pour (enfin) gagner

Si des années 70 aux années 90, "le football était un sport qui se joait à 11 et où les allemands gagnent toujours" (Gary Lineker), c'est devenu l'exact contraire depuis la fin des années 90.

- en coupe du monde, les allemands ont multiplié les bonnes performances (finalistes en 2002, demi-finaliste en 2006 et 2010) mais plus rien gagné depuis 1990.
- pour l'Euro, la dernière victoire remonte à 1996. Les allemands étaient finalistes lors de la dernière édition.
- enfin, en ligue des champions, plus rien depuis 2001 (Bayern Munich), en dépit de 3 finales, toutes perdues donc (Bayer Leverkusen) et Bayern, 2 fois.

Mais, dans l'intervalle, les allemands sont devenus gentils, bien heureux de montrer au monde l'image d'un jeu séduisant et ont perdu la gnaque et la cruauté qui les a rendu impopulaires sur toute la planète (remember Schumacher).

Depuis 2008, les allemands ont perdu 2 fois face à l'Espagne, un comble pour un pays si fier de ses produits et de sa solidité économique. Joachim Löw a dont tenté depuis 2010 de faire évoluer son équipe sans modifier fondamentalement son équilibre.

Principes de jeu : Si l'Allemagne a séduit le monde entier en 2010, elle le doit à ses qualités de contre et à l'osmose qui s'est créée entre ses joueurs depuis les sélections de jeunes. Mais après les échecs face à l'Espagne, Joachim Löw s'est dit qu'elle devait  progresser en termes de maîtrise du jeu et de recherche de plan B.

Les allemands ont donc profité de leur complémentarité afin de développer la vitesse de leur jeu et de mettre en place des déplacements en diagonale (pas de verticalité, pas 75 % de possession mais rapidité, passes dans des déplacements latéraux très difficiles à appréhender pour des défenses en zone et combinaisons dans la surface). L'Allemagne est aujourd'hui capable de dominer le jeu et d'inscrire des buts ce faisant. La démonstration face aux Pays-Bas, en Novembre l'a démontré de façon éclatante. En terme de plan B, l'équipe possède avec Mario Götze, Toni Kroos et Marco Reus offrent des possibilités très intéressantes sur le banc, qui jutifient à eux seuls les 100 millions d'euros que dépensent les clubs de Bundesliga dans leurs centres de formation (record européen).

Dans le 4-2-3-1 allemand, le 3 de devant propose une très grande fluidité avec des déplacements incessants : Özil se déplace vers la droite quand Müller dérive sans cesse dans les espaces entre défense et milieux défensifs adverse. Schweinsteiger est le joueur clé du système de Löw, c'est lui qui distribue le jeu vers les ailes et qui se porte le plus souvent vers l'avant pour créer un éventuel surnombre lors des contres. Enfin, à gauche, Lahm et Podolski peuvent perturber n'importe quelle défense avec leurs redoublements.

Mais, il y a un prix à payer pour cette brillance. Face à des équipes plutôt défensives et agressives, les allemands semblent souffrir : face à la France (1 - 2) et la Suisse (3 - 5), des formations inférieures mais qui ont pratiqué un jeu de contres en gagnant les duels : le monde à l'envers.


Composition : A priori, le 11 allemand est l'un des plus certains de l'Euro. Le 4-2-3-1 est quasi certain même si les allemand ont parfois expérimenté un 3 - 4 - 2- 1 à la sauce napolitaine.

Dans les buts, Neuer est indiscutable. Le back four semble aussi indiscutable, Lahm à gauche, Boateng à droite. Mertesacker revient en forme au bon moment et devrait afficher une paire un peu lente mais habituée à jouer ensemble au centre.

Il est vraisemblable que Löw privilégie le duo Khedira / Schweinsteiger. Le munichois est le régualteur du jeu allemand, tandis que le madrilène est le seul milieu défensif à pouvoir proposer une présence physique suffisante pour sécuriser les centraux derrière lui. Kroos n'offre pas la même sécurité.

Le trio d'attaque Podolski - Özil - Müller offrira donc la fluidité et le déplacement indispensable aux préceptes de la nouvelle allemagne.

La plus grosse incertitude repose sur le poste de 9. Klose est la solution la plus certaine: il offre les qualités de déplacement et de finition "clinique" qui sont nécessaires au jeu. Il revient de blessure mais devrait être apte. Mais Gomez offre une alternative intéressante sur un poste de point d'appui plus traditionnel

Conclusion : les allemands en ont juste assez d'être devenus comme l'Equipe de France des années 80. Ils ont les crocs. Ils peuvent maintenant l'emporter face à n'importe qui. Mais, ils possèdent aussi un profil de victime parfaite pour un outsider sans pitié. Première épreuve : le Portugal, un bon candidat au meurtre.

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dimanche 3 juin 2012

Euro 2012 : les Oranje, trop de talents dans une seule équipe ?

Depuis la finale de la coupe du monde 2010, l'équipe de Pays-Bas a acquis une maturité encore plus forte. La plupart de ses joueurs parviennent à l'âge d'or des footballeurs (27-28 ans). Certains des cadres, notamment devant (Van Persie, Huntelaar), ont réalisé la saison la plus aboutie de leur carrière et les Oranje se sont baladés pendant les qualifications et les matches amicaux à une exception près, sur laquelle on reviendra.

La principale difficulté de Bert Van Marwijk, comme toujours, est de faire le tri des talents devant et d'équilibrer son équipe pour que son back four, le point faible de la sélection, ne se retrouve pas trop à découvert.

Si l'on en croit les derniers matches amicaux, les préférences du coach hollandais sont claires :

  1. L'équipe affiche un 4-2-3-1 où l'inamovible duo Van Bommel et De Jong est en charge de stabiliser l'équipe,
  2. Van Persie sera titulaire devant, Huntelaar est un joker,
  3. Les clés du jeu sont confiées à Wesley Sneijder, en net regain de forme,
  4. Enfin, sur les côtés, outre Arjen Robben, Ibrahim Affelay semble avoir pris le dessus sur Kuyt, ce qui confère une touche un peu plus technique.
En termes de style de jeu, les Hollandais oscillent entre une rapidité très grande en contre et un jeu par les ailes. Dans le cas de ce jeu de possession, Van Bommel et De Jong distribuent le jeu depuis le milieu de terrain. Dans ces 2 configurations, l'homme clé est est Robben, qui jouit d'une très grande liberté dans l'équipe. Il peut jouer à gauche (donc sur son vrai pied), à droite (ailier inversé) et il est souvent cherché en première intention par ses co-équipiers.

A noter que Van Bommel et De Jong sont très prudents dans leur placement et viennent assez peu supporter le 3 - 1 de devant. Ceux-ci éprouvent de leur côté une relative réticence à défendre, à l'exception d'Affelay. En conséquence, l'équipe est souvent coupée en 2. Van Bommel, notamment, à 35 ans, fait rarement le piston. Seul l'arrière droit, Van Der Wiel vient soutenir ses attaquants.

Enfin, on peut noter l'efficacité remarquable des Oranje sur coup de pied arrêté et les centres.

Défensivement, les oranje, sans être indécents, sont plus vulnérables. La charnière Heitinga/Mathijsen est lente. Si Van Der Wiel est efficace à droite, c'est le poste d'arrière gauche, qui pose le plus de problème aux Oranje. Van Bronckhorst n'a pas été remplacé et Marwijk positionne sur ce poste des arrières centraux (Bouma, Boularhouz) ou un tout jeune (Jetro Willems).

A noter qu'à 2 exceptions près (Affelay, donc et l'arrière gauche), cette équipe est la même que celle qui échoua en finale de la coupe du monde, face à l'Espagne.

Et c'est bien là le problème. Si les Oranje n'éprouvent aucun problème à mettre des raclées aux petites équipes, le 4 - 2 - 3 - 1 conservatif de Van Marwick empêche les Pays-Bas de dominer le jeu face à des équipes plus joueuses. Et le back four hollandais n'est pas assez solide pour absorber la pression pendant 90 minutes.

La défaite subie face à l'ennemi héréditaire, l'Allemagne (3 - 0) en Novembre a bien montré les limites de la tactique du coach Oranje. Dominé dans la possession, sevré de ballons, dépassés par la vitesse de Muller et Ozil, les pays-bas n'avaient pas pesé lourd, ce jour là. On peut aussi citer le match face à l'Angleterre où les Anglais avaient remonté 2 buts avant de s'incliner 3 à 2.

Pourtant, les Pays-Bas pourraient sans doute faire mieux. Lors des matches de qualification face à la Suède, Van Marwick avait positionné Van Der Vaart comme un créateur situé bas aux côtés de Van Bommel : résultat 4 - 0 en moins d'une heure de jeu et des suédois dépassés.

Conclusion : situé dans le "groupe de la mort", avec l'Allemagne, le Portugal et la Danemark, les Pays-bas devraient s'en sortir... pour arriver au moins en demi-finale et perdre face à l'Espagne et l'Allemagne... à moins que, forcé par le destin (une défaite en ouverture), Van Marwijk soit obligé de réagir en sélectionnant ensemble les éléments les plus brillants de son football.

Footballistico

samedi 2 juin 2012

EdF : les premières certitudes de Laurent Blanc

Le 11 de départ face à l'Angleterre ?
Que peut-on dire à l'issue du deuxième match de l'équipe de France, disputé Jeudi face à la Serbie ? Quelles différences peut-on tirer du premier match face à l'Islande ?

Depuis sa prise de fonction, l'entraîneur français cherche à façonner une équipe qui pratique une jeu de possession, un peu à l'espagnole, en privilégiant des joueurs techniques par rapport à la puissance physique. D'où son attachement à certains joueurs, Ben Arfa, Gourcuff, Nasri, que certains vouent aux gémonies depuis des années.

Malheureusement, on ne change pas les mentalités (et la formation) d'une équipe comme cela. Et l'équipe de France est demeurée telle qu'elle est depuis Jacquet : une équipe puissante, possédant 1 ou 2 très bons joueurs capables d'arracher la décision. L'équipe de France offre ainsi le paradoxe d'avoir épinglé de grandes nations à son palmarès (Angleterre, Brésil, Allemagne) ainsi que des équipes joueuses (le match référence de l’ère Blanc, la rencontre gagnée 0 - 2 à Sarajevo face à la Bosnie) mais d'être impuissante face à des terreurs comme la Biélorussie.

C'est à cette aune qu'on peut interpréter France - Islande, selon nous. Comme la volonté du coach de teste "quelque chose" face à une équipe plutôt médiocre, pratiquant le contre et assez physique. Un 4 - 2 - 3 - 1 très technique, avec 2 milieux reculés ne répondant pas au canon de la sentinelle (Gourcuff et Cabaye), situé derrière une ligne offensive très rapide (Ménez, Ben Arfa, Nasri).

A l'arrivée, l'initiative est apparue peu concluante, le milieu ne protégeait pas assez la défense (pas toujours irréprochable, il est vrai) et face à des islandais rapidement regroupés, la rapidité n'a pas suffi. En fait, devant, le problème se nomme toujours Nasri : le mancunien fait partie des joueurs plutôt décevants en EdF (à l'image de Ribéry et d'Evra). Surtout, il a énormément de difficultés à se positionner en N°10 capable d'organiser le jeu offensif. Il joue souvent trop reculé pour servir d'appui à Benzema et ne dérive pas assez sur les côtés pour se défaire des marquages adverses. Surtout, même s'il demeure un très bon joueur, il ne possède pas la vista d'un Silva pour cette position.

La fin du match, a plutôt mis en évidence les remplaçants : Ribéry, Valbuena, Giroud, ... Tous ont pris un malin plaisir à compliquer le choix de l'entraîneur.

Face à la Serbie, une équipe, a priori, plus technique et redoutable, Lolo avait choisi son fameux 4 - 3 - 3. Ce dispositif possède plusieurs avantages pour l'équipe :

- il permet d'éviter le problème du N°10, lorsque, clairement, on a à sa disposition plutôt des joueurs de couloir.
- il peut basculer assez facilement entre un dispositif défensif et offensif (les 2 milieux latéraux, Malouda et Cabaye, prenant une position plus ou moins avancée, en fonction des besoins du moment).
- il offre la possibilité de titulariser Malouda ET Ribéry, ce qui permet de semer la terreur à gauche (avec l'appui de Clichy).

Le match a démontré ces qualités :

- le 1er but bleu est venu de la gauche, ainsi que l'énorme occasion de Benzema 4 minutes plus tard,
- le 2d est venu d'un pressing sur la relance serbe et s'est conclu à gauche.

L'équipe a reculé en seconde mi-temps sans trop trembler.

Nous parions sur ce dispositif face à l'Angleterre en ouverture de l'Euro.

Footabllistico.

Il est vraisemblable que Laurent Blanc ait été favorablement impressionné par la prestation de son onze même si les Serbes ont facilité la vie des bleus en se montrant assez peu incisifs en seconde période, alors que les bleus leur laissaient la balle.

Alors, dans une période où l'EdF a tant besoin de certitudes, il est vraisemblable que Laurent Blanc s'accroche à ce 4-3-3 et que le dernier match de préparation, face à l'Estonie, ne soit qu'une

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