lundi 29 août 2011

Le nouveau PSG est-il arrivé ?

Après la victoire poussive obtenue à domicile face à Valenciennes, Paris s'est imposé ce week-end face à l'autre équipe ambitieuse du mercato (12 millions d'euros, tout de même), Toulouse.

Paris a présenté dans ces 2 matches le visage tactique qu'il devrait adopter pendant la saison (aux ultimes mouvements du mercato près). C'est à dire un 4 - 2 - 3 - 1, avec Pastore à la baguette. Bodmer étant relégué sur le banc.

Quelles sont les implications d'un tel dispositif tactique et quelles sont les chances de réussite de Paris ? C'est ce se propose d'analyser le blog du jour.

Dans son 4 - 4 - 2 "à plat" de l'année dernière, Paris se présentait dans le positionnement ci-contre (nous avons choisi le match à domicile face à Marseille, peut-être l'un des matches les plus aboutis des parisiens). Comme on le voit,les 2 attaquants parisiens (Hoarau et Erding) sont très proches l'un de l'autre. Giuly (7) est très excentré et soutenu par Jallet (26). Néné (19) sur son côté gauche est à la fois un joueur de débordement et de contre.Il fait assez peu de passes (25), la moitié d'entre elles sont des centres et il porte beaucoup la balle. Paris possède donc 3 voies privilégiées pour attaquer :
  1. des balles longues vers Hoarau, qui sert alors de pivot pour remettre à l'un de ses coéquipiers (Erding ou Néné, le plus souvent),
  2. Giuly, qui percute ou qui s'appuie sur Jallet pour redoubler (3 centres pour l'un, 3 pour l'autre),
  3. Néné, qui profite de sa technique pour s'enfoncer ou centrer.
Paris est une équipe qui pratique une jeu direct, rapide, souvent via les ailes.

Évidemment, le fait de basculer en 4 - 2 - 3 - 1 est totalement différent. Le PSG est devenu une équipe de "toque" qui procède plutôt par passe courte, en essayant de dominer la possession. L'impact est réel sur plusieurs aspect de leur jeu (les schémas sont fournis par whoscored)

- la grosse différence avec l'année dernière : Menez (7). L'ex-romain n'est pas du tout un ailier plutôt un meneur qui aime de temps à autre se décaler sur son aile. En témoigne, le 3ème but de Paris où il se trouve au centre.
- Pastore (27) se trouve au centre du triangle Gameiro (19), Menez (10), Néné. L'argentin a fait le plus de passes, souvent vers l'avant et a distillé les caviars.
- le 4 de devant effectue davantage de passes sur un Paris nettement plus "toque". En moyenne, le PSG a tenté 470 passes sur les 2 matches face à Valenciennes et Toulouse contre 430 en moyenne sur la saison dernière. Une série moyenne de passes parisienne atteint 5 contre 4 en 2010-2011.
- une permanence en revanche, on ne peut pas parler de "double pivot" pour Paris, puisque Chantôme conserve un positionnement nettement plus avancé que Matuidi au milieu. Koumbouaré n'a sans doute pas voulu trop perturber ses joueurs.

Alors, quoi ? Tout est parfait. Non, bien sûr. D'une part, l'équipe parisienne profite un peu moins de la largeur. A priori, les équipes adverses vont donc pouvoir masser un dispositif défensif au centre. Par ailleurs, positionner un meneur central peut faciliter le rôle de l'équipe d'en face. Hier, Capoue a plutôt bien réussi cet exercice pendant une mi-temps avant de baisser pavillon car Pastore semble très mobile mais quid d'un bon "chien de garde" en pleine possession de ses moyens ?

Enfin et surtout, comment faire jouer ensemble Néné et Pastore ? Si l'argentin s'entend plutôt bien avec Menez et Gameiro (le lorientais est particulièrement actif dans ses appels), le brésilien ne semble pas vraiment comprendre ce que l'on attend de lui dans le dispositif. En témoigne, cette incompréhension au moment de son remplacement par Bodmer. Ce n'est pas un hasard si le N°10 parisien a fait son meilleur match alors que Pastore n'était pas là (face à V.A) et que Paris a finalement gagné en fin de match... sans Néné.

Si Antoine Koumbouaré parvient à faire jouer ensemble ses 2 cracs, alors, Paris sera irrésistible. Dans le cas contraire, cette saison pourrait rester (une fois de plus) comme celle des illusions perdues.

Enfin, et sur un autre ordre d'idée, Paris a encaissé 3 de ses 4 buts sur des centres venus de la droite, dont 2 sur coup de pied arrêté. Il est temps de faire quelque chose.

Footballistico

mercredi 24 août 2011

Premier League : quelqu'un pour arrêter Manchester United ? (M.U - Tottenham)

Cela peut sembler contre-intuitif mais Manchester United a énormément changé pendant l'intersaison. A titre d'exemple, seuls 2 joueurs alignés Lundi soir par Alex Ferguson ont participé à la finale de Ligue des Champions face à Barcelone (Rooney et Evra). Seulement voilà, pendant que les clubs anglais ont pour la plupart balbutié leur mercato (Chelsea, Tottenham) voire implosé (Arsenal), Manchester a mené le sien de main de maître :

  • en s'y prenant très tôt au début de l'été (Young, Jones, De Gea),
  • en rapatriant des jeunes issus de son centre de formation, prêtés à des écuries anglaises de milieu de tableau (Cleverley, Welbeck).

Le résultat : sa jeune équipe (23 ans de moyenne d'age) a fait preuve de plus de fluidité que les Hotspurs, demeurés très stables pendant l'été.

M.U n'a pas seulement changé dans son effectif, cependant. La façon de jouer (cf le post de ZonalMarking sur le sujet : http://www.zonalmarking.net/2011/08/07/manchester-united-community-shield-2011/) a légèrement évolué. Si les "red devils" aiment toujours autant passer par les ailes (cf. les buts 1 et 3), il a ajouté dans son jeu des combinaisons centrales et une fluidité, qui rappellent le Barça (cf. le but 2).

Regardons tout cela. M.U se présentait donc en 4-4-2. Le dispositif tactique est inchangé par rapport à la saison dernières, avec un Rooney, qui aime décrocher pour venir faire le lien avec les ailiers (Nani etYoung) ou les milieux. La différence provient de plusieurs facteurs. L'an dernier, Ferguson privilégiait Carrick et Fletcher, qui distribuaient tranquillement le jeu depuis le milieu du terrain. Anderson et Cleverley sont plus mobiles et plus énergétiques, n'hésitant pas à venir prêter main forte à leurs avants. En outre, les ailiers sont encouragés à se rapprocher des 2 attaquants. Inversement, Welbeck dérive souvent vers l'aile et participe à la construction, sans se contenter de se poster à la limite du hors-jeu comme le fait Chicharito. Le résultat : un jeu fluide et mobile.

Pourtant, Tottenham n'est pas resté les bras croisés. Soit en lançant ses flèches, Lennon et Bale, sur les côtés, soit en essayant par le centre via Van Der Vaart. Les latéraux de M.U terrorisés par les ailiers londoniens allaient se montrer très prudent en première mi-temps.

Le problème de Tottenham résidait dans son incapacité à  trouver Jermaine Defoe, notamment en position avancée. L'attaquant des Spurs fut isolé de ses co-équipiers et ne déclencha qu'une seule frappe en première mi-temps. Van Der Vaart en profitait pour déclencher un nombre très impressionnant de tirs, cadrés, mais de 25 mètres, qui se contentèrent de chauffer les gants de De Gea.

En seconde période, M.U allait mettre davantage le pied sur le ballon, Rooney décrochait plus pour combiner avec les milieux et Bale disparaissait de la situation (2 fois moins de passes en seconde mi-temps), permettant à Smalling de se montrer davantage aux avant-postes. Le pressing mancunien permettait de récupérer le ballon et le centre de Cleverley allait permettre à l'excellent Welbeck de scorer. Harry Redknapp allait ensuite prendre une décision qui allait plomber la fin de partie des Spurs. Il fit sortir ses 2 milieux centraux au profit de Pavlyuchenko et Huddlestone et passait en 4 - 4 - 2 à mi chemin entre plat et diamant (Van Der Vaart reculait un peu mais pas suffisamment). Cela allait ouvrir des espaces au centre et Welbeck, encore lui, remettait du talon un ballon pour Anderson qui s'enfonçait dans la défense des visiteurs comme dans du bon beurre. Pour le troisième but,on revenait aux fondamentaux : centre de Giggs pour Rooney face à une défense de Tottenham, qui semblait épuisée.


Conclusion : un effectif rajeuni et renforcé, un banc de folie, des options offensives enrichies. Qui arrêtera M.U cette année en Premier League ? Pour un peu, on pourrait penser que le seul match de la saison intéressant Ferguson sera la revanche de M.U face au Barça, si elle a lieu.

Footballistico

lundi 15 août 2011

Les grands mystères du foot révélés : comment centrer en toute inefficacité (Valenciennes - Brest)

En ce début de championnat, où les grosses écuries sont encore en rodage, Footballistico a choisi de se pencher sur le ventre mou de la Ligue 1 afin d'approfondir les grands mystères du foot.

En l'espèce, Valenciennes / Brest (2ème journée de L1, le 13 / 08) constitue une belle leçon de choses. Ou, comment, une équipe qui pratique un jeu agréable (je parle de Valenciennes), qui donne de la largeur et qui centre un nombre incalculable de fois peut se retrouver à élire comme meilleur joueur son gardien.

Les nordistes pratiquent un jeu en 4 - 3 - 3 avec quelques tripoteurs de ballon pas mauvais (Cohade, Danic) et des latéraux qui n'hésitent pas à monter. Brest avait choisi de défendre bas et de jouer nominalement en 4 - 4 - 2 même si dans les faits, le second attaquant (Ayité) jouait très bas. Valenciennes a rapidement pris les commandes du match : c'est l'avantage d'être dans un club pauvre, les 11 joueurs de la soirée étaient déjà dans l'équipe la saison dernière, se connaissent par cœur et prenaient l'avantage collectivement (64% de possession).

Noter le triangle Cohade (26), Ducourtioux (2), Dossevi (10)
Le travail du triangle à droite de l'attaque des nordistes s'est révélé particulièrement intéressant : Cohade, Dossevi et Ducourtioux se sont montrés particulièrement complémentaire et pourraient signer un plaidoyer en faveur du 4 - 3 - 3, en démontrant que 3 joueurs doués peuvent faire ce qu'ils veulent sur une aile. En tout, Valenciennes a centré 47 fois pendant la rencontre, un nombre inimaginable (la moyenne tourne autour de 15). Pourtant, bien peu de ces centres ont trouvé preneur et on peut dire que les meilleures occasions ont été brestoises (contre + coups de pied arrêtés). Pourquoi ? On peut avancer 3 raisons :
  1. le surnombre de Brest dans la surface. L'inconvénient de jouer avec un "triangle" très excentré, c'est que cela dépeuple considérablement la présence dans la surface adverse, lorsque le ballon arrive. Souvent, Valenciennes s'est retrouvé à 2 dans les 18 mètres (Pujol et l'ailier opposé). Brest étant au minimum à 5.
  2. la préférence des nordistes pour les centres en hauteur. Les 3 meilleures actions des joueurs de Daniel Sanchez ont eu lieu sur des centres à ras de terre. Malheureusement, V.A a assez peu utilisé cette option : la plupart des centres (environ 35) ont été effectués dans les airs.Or, contrairement à une idée tenace, le centre aérien est un pétard mouillé :
  • le gardien possède un avantage naturel sur les balles hautes,
  • un nombre non négligeable de centres aériens dépassent les attaquants (le "troisième poteau"),
  • enfin, tous les joueurs sont plus adroits avec leur pied qu'avec leur tête. Le centre aérien est donc un pis-aller lorsque défenseur peut contrer le centre avant d'arriver à destination.
3 - Le manque de mouvement dans la surface et la relative prévisibilité du jeu nordiste. En insistant à droite eten privilégiant les attaques construites (hormis quelques déboulés deBong sur l'aile gauche), V.A a rendu son jeu trop prévisible tout en laissant Brest se préparer.

Donc, en se résumant, V.A devra à la fois assurer davantage de présence devant le  but adverse (au moins Gomis ou Cohade), varier son jeu (les centres venus de la droite sont devenus de plus prévisibles au fil de la partie) et assurer davantage de mouvement. Une paille. Mais, au moins, l'équipe possède une philosophie de jeu, quelques bons joueurs et une vraie complicité. Brest n'est pas dans le même cas et, à moins d'un miracle, il est possible que l'équipe bretonne souffre un peu cette année.


Footballistico

jeudi 11 août 2011

Copa America : l'Amérique du Sud ressemble à un poulet sans tête

La Copa America a livré un curieux spectacle : pendant que les 2 géants du continent, Argentine et Brésil, balbutiaient leur football, les petites nations en "guay" triomphaient. Loin de nous l'idée de diminuer le mérite de la Céleste (un cantique, dédié à cette équipe venant du ciel leur est dédié à la fin de ce post) mais si les grandes nations européennes ont regardé la compétition, elles doivent se dire que ce sera du gâteau en 2014.

En effet, la céleste possède certes une défense de fer, des milieux bien agressifs (avec Diego Perez en chef de meute) et 2 stars devant (Forlan et Suarez) mais avec la disparition programmée de Forlan, il semble pour le moins optimiste de les désigner comme un favori en 2014.

Qui d'autre, le Paraguay, équipe solide mais visiblement incapable de gagner autrement qu'aux tirs aux buts, le Chili, brillant mais peu solide et friable sur coup de pied arrêté ?

A moins d'une énorme surprise seuls l'Argentine et le Brésil ont les moyens de ramener cette coupe du monde sur le continent sud-américain et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont déçu.

1 - L'Argentine, à domicile, n'a gagné qu'un seul match, face à une sélection invitée du Costa-Rica des moins de 23 ans. A priori, Batista a essayé de reproduire le schéma du Barça, en positionnant Messi au centre de l'attaque mais en lui laissant le loisir de décrocher. Malheureusement, il n'y a pas de Xavi, ni d'Iniesta ou de Villa au sein de la sélection Argentine et l'albiceleste s'est crashée. Il est vrai que Batista est confronté à 2 problèmes au moment de composer sa sélection :
  • presque tous les joueurs argentins composant l'arrière-garde argentine sont remplaçants dans leur club (Burdisso, Milito, Zabaleta, Gago, Mascherano). Bien sûr, être sur le banc au Barça ce n'est pas se couvrir de honte mais cela laisse à penser que l'équilibre de la sélection n'est pas assuré.
  • Messi est un joueur unique et différent. Les très grands joueurs sont en général des stratèges (Pelé, Platini, Zidane) ou des attaquants "purs". La réponse tactique est simple : soit vous organisez l'équipe autour d'eux, soit vous leur faites parvenir la balle pour marquer. Messi est un peu à part : il n'est pas capable de prendre le jeu à son compte mais possède une vista très sure, il aime partir de loin et le cantonner dans la surface serait probablement du gâchis. Le résultat : ni Maradona, qui l'a positionné en soutien de ses attaquants, ni Batista, en attaquant central, ne sont parvenu à en tirer tout son potentiel. Tant que l'Argentine n'aura pas trouvé la solution elle tournera en-dessous de son potentiel avec un Messi gênant tout le monde mais auquel il faut passer la balle parce que l'on sent qu'instinctivement, c'est un génie.
2 - Le cas du Brésil est aussi grave mais le sélectionneur a moins d'excuses car TOUS ses joueurs sont titulaires soit dans les grosses écuries européennes ou dans des clubs brésiliens revigorés économiquement (Santos, Corinthians, Fluminense). Mais le dispositif (en 4 - 3 - 1 - 3 avec Ganso à la baguette) et la tactique de Menezes souffre de plusieurs maux : 
    1. Il manque au centre du trident offensif un grand attaquant. Depuis la retraite de Ronaldo et d'Adriano, ce poste est un peu en jachère au Brésil et le fait de voir Fred en sauveur est quelque peu ironique.
    2. Le 4 de devant est assez peu concerné par les tâches défensives. Le Brésil récupère donc peu de ballons hauts, ce qui ralentit le jeu et offre des opportunités aux opposants.
    3. Ganso s'est retrouvé assez isolé et le fait de positionner un bon "destructeur" face à lui suffit à annihiler le jeu offensif du Brésil.
    4. Neymar s'est souvent trouvé totalement isolé à gauche et même si le jeune brésilien a sans doute sous-performé, il n'est pas le seul responsable.
En synthèse, Menezes a du travail à mener : son équipe s'était plutôt bien tirée des matches amicaux mais en compétition, le Brésil ne fait plus peur. Même si Ganso et Neymar sont prometteurs, ce ne sont pas (encore ?) des cracks sur lesquels le Brésil peut se reposer. La tactique de base du Brésil, trop prévisible, a été décryptée et déjouée et l'équipe a semblé souvent disjointe, seul Ramires faisant le lien entre attaque et défense.


Conclusion : c'est un gros chantier qui attend le (futur) entraîneur de l'Argentine et l'actuel du Brésil. Pour l'instant, les meilleurs tacticiens du continent sont du côté de l'Uruguay, du Paraguay et du Chili. Il reste 3 ans...

Et pour finir, un petit cantique composé à l'occasion de l'élimination de l'Uruguay par les Pays-bas lors du mondial 2010. C'était l'occasion de le ressortir :


O toi, céleste équipe,
Aimable envoyée du Seigneur,
Je suis sur terre un footballeur,
Puisses-tu maudire Robben et Van Marwijk.

(Refrain)
Mes voeux ardents montent vers toi,
Mes voeux ardents montent vers toi,
Equipe du ciel, veille sur moi!
Godin et Perez, veillez sur moi!
Forlan et Suarez, veillez sur moi!

Errant dans ce stade de larmes,
Oh! viens me montrer le chemin;
Loin de moi que ta douce main
Ecarte le ballon de la lucarne.

Que ta stratégie en 4-4-2
A mes regards brille sans détour
Sois dure en défense et simule toujours
Quand la Hollande, parfois, joue mieux

Libre des chaînes des demies,
Puisse-je en direct de Montevideo,
Dans l'allégresse et le repos,
Chanter l'hymne de ta patrie!


lundi 8 août 2011

Le jour où le PSG a basculé

Ce qu'il y a de bien avec le PSG, c'est qu'il se passe toujours quelque chose. Tenez, hier soir (7/08) : présentation de Pastore, défaite face à Lorient, clouage au pilori de 2/3 joueurs par Koumbouaré et le lendemain toute la presse déchaînée (notre titre préféré, sur Twitter : Lorient meilleur que l'Orient).

Au-delà de la défaite d'hier soir (Lorient privilégie toujours une préparation précoce, qui permet d'accumuler confiance et points dès le début du championnat), Footballistico préfère analyser le mercato agité du PSG. Celui-ci a connu 2 phases :

- une période L1 : Douchez, Gameiro, Matuidi et Bisevac (+ Menez même si la volonté de Kombouaré de recruter l'attaquant français est sujet à caution). Ceux-ci correspondaient à la volonté de Koumbouaré de pérenniser son 4 - 4 - 2.
Le bon vieux 4-4-2 Koumbouaresque
  • puis, dès le serbe présenté, la période Leonardo commence avec des renforts plus clinquants (Pastore, Sissokho, Sirigu) en attendant visiblement un attaquant et un défenseur central supplémentaires et surtout un dispositif différent puisque le PSG devrait soit obéir à un 4 - 5 - 1 voire, si l'on se fie à l'expérience de Leonardo à l'Inter, un 4 - 4 - 2 losange (la tête du losange étant Sneijder). Ce dispositif est d'autant plus crédible que Pastore a déclaré préférer "évoluer derrière 2 attaquants". Et que peut-on refuser à Pastore ? (c'est la "jurisprudence Torres" : à partir d'un certain montant de transfert, peu importe les performances intrinsèques du joueur, on lui passe tout).
Le PSG, vu par Leonardo


On peut donc dire malgré les paroles rassurantes du coach kanak que celui-ci doit avaler des couleuvres. Il est déjà clair que s'il manage l'équipe au quotidien, il n'aura plus la main sur les choix tactiques ni sur la composition de l'équipe-type. Au-delà de la question de la légitimité du poste d'entraîneur et de gestion de l'effectif, on peut se demander si Leonardo est réellement le complément idéal de l'entraîneur parisien. Les 2 personnalités sont des meneurs d'hommes, chacun dans leur style, mais ne sont pas réputés pour leur science tactique.

Le scénario de la saison : il est donc probable que l'équipe s'autogère assez vite autour de Pastore, Néné et Sakho, Koumbouaré subit le sort de Leproux, fin octobre. Leonardo prend l'équipe en direct avant de confier les clés à Batista, débarqué de l'équipe d'Argentine, en février.

QSI remet la main à la poche lors du mercato hivernal et recrute le banc de Manchester City, du WAC Casablanca et de l'Inter (investissement estimé : 153 millions d'euros, hors bonus). Malgré ces investissements, le PSG finit 12ème. Mais l'équipe parisienne gagne la coupe de France à l'issue d'une finale épique face à l'OM : Pastore assomme Mandanda d'une frappe de 30 mètres et Kebano passe toute la défense marseillaise en revue avant de crucifier le portier marseillais pendant la prolongation.


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