vendredi 27 février 2015

Arsenal - Monaco : le calvaire de Wenger


Il ne faut pas se mentir, il s'agit d'un véritable exploit que la bande à Jardim a effectué mercredi soir en défaisant les gunners à l'Emirates. Leonardo Jardim était privé de la moitié de son effectif au coup d'envoi (Kurzawa, Ferreira-Carrasco, Carvalho, Toulalan, Bakayoko) et pourtant les jeunes monégasques ont fait preuve d'une maturité stupéfiante. L'ASM se présentait en 4-2-3-1. Berbatov occupait le poste de 9, avec Moutinho derrière lui. Fabinho prenait place au milieu aux côtés de Kondogbia dans un duo de fortune. En toute justice, il faut dire qu'Arsenal avait aussi son lot d'absents (Debuchy, Arteta, Wilshere, Ramsey). Arsène Wenger avait également nommé un 4-2-3-1. Coquelin et Cazorla occupaient le 2 du milieu. Ozil devait animer le jeu des gunners. Notons que le fait de sélectionner dans le double pivot du 4-2-3-1 un "non spécialiste" est furieusement tendance. Au-delà des problèmes d'effectif, la volonté était claire : renforcer la défense d'un côté, offrir une possibilité offensive (notamment sur les côtés de l'autre).

Première mi-temps : comme prévu, Arsenal tentait d'entrée de mettre la pression sur l'ASM mais éprouvait des difficultés à contourner la muraille qui se dressait devant eux, seul Berbatov (et encore) étant soulagé des tâches défensives. Pourtant, assez vite, on sentit qu'il ne s'agissait pas d'un attaque-défense classique. En effet, dès le ballon récupéré, les monégasques combinaient pour remonter tranquillement le terrain sans s'affoler ou profitait de Berbatov pour servir de relais. Le bulgare situé devant les arrières centraux dans des "poches" d'espace fut facilement trouvé par ses partenaires comme échappatoire face à la pression d'Arsenal.

Les passes reçues par Berbatov : disponible (source fourfourtwo)
Les anglais d'ailleurs eurent du mal à exercer un pressing : ils restaient haut lors de la perte balle mais ne récupérèrent presque aucun ballon haut. Ni Ozil, ni Giroud, ni Cazorla ne sont réellement des joueurs de pressing et Kondogbia et Fabinho dominèrent physiquement le jeu et purent donc récupérer et ressortir proprement les ballons, une fois les 10 premières minutes passées. Les seules exceptions furent côté droit, où Touré remplaçait Kurzawa. Le jeune latéral monégasque eut du mal face à Sanchez et naturellement le jeu d'Arsenal pencha sur cette aile avec les offensives de Gibbs et les dérives d'Ozil.

De l'autre côté, Bellerin restait prudent face à Martial, qui fit parler sa pointe de vitesse et demeura menaçant. Résultat, Wellbeck fut assez isolé pendant toute la mi-temps.

Le jeu d'Arsenal, fait de passes rapides et précises se mit toutefois en marche et prit la défense monégasque presque en défaut à 3 reprises :
  • à la suite d'un corner depuis la gauche via une tête de Giroud,
  • sur un beau mouvement, issu du même côté, Alexis Sanchez hérita d'un ballon d'Ozil et frappa au-dessus,
  • enfin, à la 37ème, une des rares montées de Bellerin se traduisit par un centre que Giroud mit au-dessus.
Les gunners avaient manqué leur chance. Offensivement, les monégasques n'avaient pas proposé grand chose : Dirar était resté très prudent. Seul Moutinho, en profitant de la relative liberté qu'offraient les montées de Cazorla sut se mettre en évidence. Le meneur de jeu portugais, situé à la tête du triangle, avait déjà hérité 2 ou 3 fois du ballon en profitant du placement haut des anglais et des remises de Berbatov. Ce fut sur l'une de ses prises de balle qu'il transmit pour Kondogbia, qui eut tout le temps du monde, à 25 mètres, de régler la mire et de frapper. Le but est certainement chanceux mais il traduit à la fois la facilité des monégasques à trouver leur meneur de jeu aux 30 mètres et le relative passivité défensive des gunners.

La mi-temps s'achevait sans qu'Arsenal n'ait cadré une seule frappe. 

Seconde période : 

Dès la reprise, les londoniens mettaient une grosse pression sur le but monégasque. Giroud eut le temps de rater une tête mais ce fut le début des errements défensifs des gunners. Suite à un coup franc, les monégasques se retrouvèrent en 2 contre 1, avec le seul Mertesacker en défense. Il est amusant de constater que 4 londoniens courent après Berbatov avant la frappe de celui-ci en pleine lucidité. 

A 0-2, Arsenal n'avait plus le choix et Wenger lança ses atouts offensifs dans la bagarre. Arsenal eut cependant sa meilleure occasion avant ces changements avec Alexis Sanchez qui tenta une frappe repoussée par Subasic dans les pieds de Giroud, hors cadre. Avec 6 frappes tentées dans la surface et ratées, l'avant-centre français fut logiquement la première victime des remplacements, laissant sa place à Théo Walcott, puis Oxlade-Chamberlain remplaça Cazorla.


Les occasions de Giroud. Plus de ratés en 1 heure que Cavani en 5 matches (source fourfourtwo)

Le match devint très ouvert et Arsenal se créait ses meilleures occasions, alors que Martial répliqua par un contre. A ce point du match, il était évident que l'une des 2 équipes pouvait craquer et dans les faits les 2 craquèrent. Devant les difficultés de plus en plus grandes de son équipe à tenir le ballon. Jardim ne resta pas inactif, A 1/4 d'heure de la fin du match, il lança Ferreira-Carrasco à la place d'un Berbatov visiblement éprouvé puis Kurzawa à la place de Dirar histoire de solidifier le côté gauche. Wenger répliqua en sortant Coquelin pour Rosicki avant que Martial laisse la place à Silva. Wenger avait changé ses 2 milieux défensifs (Cazorla et Coquelin) + Giroud, Jardim avait sorti ses 3 joueurs offensifs. Les pièces du puzzle des 10 dernière minutes étaient en place :
  • les londoniens ne semblèrent pas s'apercevoir tout de suite que Ferreira-Carrasco, devenu le joueur le plus offensif de l'ASM présentait une menace complètement différente de Berbatov, tout en rapidité et en profondeur,
  • en sortant Coquelin,  Wenger avait supprimé toute présence défensive au milieu de terrain...
  • ...mais les gunners avaient gagné en énergie offensive, ce qu'ils avaient perdu en fluidité, probablement ce qu'il leur fallait à ce moment du match.
Déjà animé, le match devint fou, la tactique laissant la place à la qualité individuelle. Les monégasques tentaient de profiter de l'entrée de Kurzawa pour tenter de contrôler le ballon côté gauche, loin de leur but quand Arsenal se ruait à l'assaut, dès le ballon récupéré. Sur un contre, Ferreira-Carrasco était lancé en profondeur avant d'échouer sur Ospina. Avertissement sans frais. Mais Oxlade Chamberalin réduisit le score, sur un second ballon récupéré devant la surface (90+1). Alors que les gunners mettaient un dernier coup de collier désespéré, le même Oxlade-Chamberlin se faisait prendre dans la nasse Moutinho / Silva, qui lançait Ferrerai-Carrasco pour le coup d’assommoir (90+3). 

Conclusion : même si le score est dur pour les gunners, on peut dire que l'ASM a fait preuve d'une supériorité tactique indéniable. Du coup, pour Wenger, le coup est rude. Les gunners ont initié en Angleterre, un jeu élégant fait de passes rapides et de déplacement. Ce jeu est resté mais le foot a progressé : il est aussi devenu plus physique en mettant un pressing intense et en se montrant capable de dérégler les plus belles mécaniques offensives. Et là, le coach français est resté sur le bord du chemin. Quelles sont les chances d'Arsenal au match retour. Statistiquement, presque nulles. Gentils gunners. 

mardi 24 février 2015

PSG - Chelsea : match très tactique au Parc


Le PSG se présentait avec de nombreux blessés pour cette confrontation-revanche du 1/4 de finale de 2014. Laurent Blanc affichait son 4-3-3 fétiche mais possédait des options limitées sur le banc. L'équipe-type était celle attendue. Seule surprise, David Luis prenait la place de Thiago Motta en bas de milieu parisien, réplique étonnante du match aller de l'année dernière. Chelsea se présentait en 4-2-3-1 avec Fabregas derrière Diego Costa.

Première mi-temps : le tempo du match allait changer souvent au cours de la première période. Au départ Chelsea possédait une ligne défensive assez haute dont l'ambition était de couper les transmission vers les attaquants du PSG. Mais Paris peut peut justement être redoutable dans la récupération et la verticalité. Dans le premier 1/4 d'heure, Ibrahimovic et Matuidi se procurèrent chacun une occasion, qui allait refroidir considérablement les ardeurs des anglais. A partir de la fin du premier 1/4 d'heure, le PSG laissait plutôt la direction des opérations en reculant sensiblement en comptant sur sa vitesse en contre. Mais Chelsea n'est pas facile à manier et Mourinho eut tendance à faire descendre son bloc défensif (+ Ramires ou Matic).

David Luiz : la présence du Brésilien en lieu et place de Thiago Motta eut sans doute des effet positifs et négatifs pour Paris. D'un côté, il neutralisa totalement Fabregas. L'espagnol, qui est le meilleur passeur décisif de premier league fut inoffensif, ne réalisant que 12 passes dans les 30 mètres parisiens et ne créant aucune occasion. Le brésilien fut aussi un passeur fiable y compris sur certains longues diagonales. En revanche, il fut sans doute plus lent dans les transmissions que Thiago Motta et ne put donner la verticalité suffisante au jeu parisien pour trouver, notamment, Ibrahimovic.

Paris réussit cependant à dominer le jeu par les ailes, les parisiens furent en fait dangereux dans 2 types de situations :
  • les centres, en en réussissant 10 sur 26 (total du match), dont le but égalisateur,
  • les percées de Matuidi qui, prit souvent la profondeur en créant la panique dans la défense anglaise pourtant compacte. Face à celle-ci, Matuidi n'hésita d"ailleurs pas à venir créer le surnombre sur l'aile avec Maxwell. Outre, le centre victorieux vers Cavani, Matuidi créa 3 autres occasions parisiennes et fut aussi à la réception d'un centre. 
Face à cela, Chelsea n'opposa que peu de chose offensivement, Diego Costa fut mal à l'aise dans cette configuration. Face à 3 défenseurs centraux, situés plutôt bas, coupé de Fabregas, l'avant-centre de Chelsea eut du mal à faire parler sa pointe de vitesse et sa combativité, alors qu'il excelle face à un pressing haut. Seul Eden Hazard sembla en mesure  de mettre à mal la défense parisienne grâce à ses dribbles. Les défenseurs parisiens s'en remirent à des fautes face au belge (9 au total), de façon quasi-systématique. Cela dura ainsi jusqu'à la 35ème minute où Cahill dévia un ballon de sur la tête d'Ivanovic. Un peu chanceux mais Chelsea était parvenu à se projeter devant sur un ballon presque anodin avec 2 défenseurs dans les 16 mètres, ce que Paris n'arriva jamais à faire.

Seconde période. La deuxième mi-temps commença différemment. Mal en point, le PSG se devait de réagir et domina dès lors franchement la possessions. Chelsea descendit très bas sans doute pour mettre son plan 1 en marche (attendre et contrer, le pressing haut en moins) mais Paris ne laissa jamais Diego Costa libre et se montra encore très prudent défensivement.

Chelsea central. L'une des caractéristiques des londoniens fut leur côté centralité. Ils se massèrent au centre du terrain, délaissant les côtés. Le but était sans doute de neutraliser les transmissions vers Ibrahimovic, qui tentait, comme toujours de décrocher, et les plongées de Matuidi. Mais, l'une des conséquences fut d'ouvrir les ailes à de longs ballons latéraux depuis le centre du terrain. C'est sur l'un d'entre eux que Maxwell avait transmis à Matuidi, qui centra sur Cavani.

Paris (à gauche) : à l'aile, la vie est belle (source whoscored)

Les longs ballons latéraux du PSG (source fourfourtwo)

C'était la 53ème et on pensait que Paris pouvait l'emporter, surtout en insistant comme il le faisait sur les côtés. Malheureusement, les 2 maux parisiens reprirent vite le dessus :

  • une relative inefficacité offensive. Tour à tour, Ibra, Cavani (2 fois) et surtout Lavezzi manquèrent la cible. Paris aura tenté 10 tirs depuis l'intérieur de la surface de réparation pour 1 seul but avec 2 attaquants de classe mondiale. C'est insuffisant pour prétendre à quoi que ce soit.
  • un manque de précision sur les coups de pied arrêtés (corner ou coup franc). Lavezzi eut systématiquement tendance à le mettre au premier poteau, ce qui marcha une fois mais rata toutes les autres. Ibrahimovic et David Luiz manquèrent chacun un coup franc aux 20 mètres. 
Changements : le premier changement intervint à la 78ème minute (Cuadrado pour Willian, du poste pour poste) ce qui laisse penser que Mourinho était content de la physionomie de la partie. Le seul changement tactique de la partie fut celui opéré par Laurent Blanc en introduisant Pastore à la place de Lavezzi (80ème). Face à une défense regroupée, l'argentin introduisait autre chose, une capacité à créer des décalages dans un petit périmètre. Pourquoi, mais pourquoi, Laurent Blanc ne tenta pas ce changement avant ? Le public du parc pouvait rester avec cette question, le temps qu'Ibra rate une dernière occasion.

Conclusion : sur le papier, il est difficile pour Paris de se contenter de ce résultat. Mourinho doit se frotter les mains. Pourtant, en termes de jeu, les anglais ne peuvent pas se montrer satisfait par leur prestation : 2 tirs, dont 1 contré. En dépit de la prestation de Courtois, ce sera insuffisant au match retour face à un PSG, qui monte son niveau de jeu à chaque fois qu'il est confronté à une échéance européenne. 

Footballistico



dimanche 8 février 2015

Atletico - Real : déculottée pour les merengue


L'Atletico a dominé sans partage  le derby mardilène dans son antre du Vicente Calderon. Au final, la liga est relancée, le Real doute et a perdu plus qu'un match hier. Ce fut la pire défaite des merengue depuis la fameuse manita au Camp Nou et leur 6ème derby d'affilée sans succès.

Simeone affichait son 4-4-2 type. Mandzukic était préféré à Torres avec Griezmann aux côtés du croate. Le Real, en revanche, avait beaucoup d'absents, notamment en défense (Ramos, Pepe, Marcelo, Modric, James). Khedira était titularisé au milieu aux côté de Kroos et Isco. La défense centrale était bidouillée avec un duo Varane / Nacho. Ronaldo réintégrait l'équipe, en 4-3-3 traditionnel.

Première mi-temps : assez vite, le schéma de la rencontre se mit en place. L'Atletico se montrait agressif dès le ballon perdu mais reculait à 0 derrière la balle dès que le Real franchissait le premier rideau. Seul Mandzukic restait en pointe souvent côté ballon pour offrir une opportunité de relance à ses co-équipiers dès la récupération. L'Atletico multipliait ainsi les longs ballons vers son attaquant avec un succès certain. Le croate fut d'ailleurs le grand bonhomme du match. Toujours disponible pour les relances de ses partenaires. Très présent dans le jeu dos au but, il fut également décisif dans ses passes, impliqué, dans 3 buts de son équipe.

Côté droit. L'une des caractéristiques clé du match fut la capacité de l'Atletico à porter le ballon côté droit. Simeone avait apparemment bien lu la composition madrilène : entre un Ronaldo peu préoccupé par les tâches défensives et un Isco peu à l'aise dans cet exercice. Sur cette aile, les locaux se projetaient rapidement, via Turan et Juanfran. Ce duo a développé une intensité incroyable sur son aile, tant défensivement (Turan, notamment, auteur de 6 fautes, toutes commises en première mi-temps, le plus gros total de son équipe) qu'offensivement (Juanfran, 7 centres). Le début de match se passa presque totalement sur ce côté, avec un déboulé du turc dans la surface, puis la première frappe de ce même joueur. Enfin, sur le but, Juanfran met un centre contrôlé par Mandzukic qui remet tranquillement sur Tiago.

L'Atletico (à droite). Oui à droite. (source whoscored)

Peu après l'ouverture du score, intervint le premier fait de jeu, la blessure de Koke. En théorie, la sortie du meilleur joueur de l'Atletico aurait dû rééquilibrer les débats. Dans la pratique, le nouvel entrant, Saul, accrut la domination des locaux. En effet, alors que Koke restait sur son côté, son jeune replaçant occupa tout le terrain et offrit une variété de jeu supérieure aux colchoneros. Sur une récupération, un long ballon du nouvel entrant trouvait l'inévitable Mandzukic. Ce dernier trouvait Siqueira lancé qui effaçait Carvajal et remettait à...Saul, pour une bicyclette (18ème).

Le Real coupé en 2 : Théoriquement, le Real possède les armes offensives nécessaires pour remonter un écart de 2 buts en 70 minutes. Mais, l'équipe d'Ancelotti fut coupée en 2 :

  • côté gauche, Coentrao, terrorisé par les montées de Turan fut sage et de ce fait, Ronaldo fut la plupart du temps tout seul face au turc et à Juanfran.
  • le côté droit ne fonctionna pas mieux. Khedira se montra offensivement incapable de combiner avec Bale et Carvajal. 
  • Kroos fut mal à l'aise dans sa position reculée : souvent il devait parer au plus pressé pour freiner les contres de l'Atletico mais devant la position souvent reculée des locaux, son arme principale, ses longs ballons bien dosés sur les ailes furent inefficaces.
On vit donc des séquences où l'allemand tentait de longs ballons latéraux vers les ailes sans aucun danger pour les locaux. 
Les longues passes de l'Atletico : profonds (source fourfourtwo)

Les longs ballons du Real : latéraux ou ratés
Sans solution au milieu du terrain, impuissant sur les ailes, le Real eut énormément de mal à se créer des semblants d'occasion. Au fil de la mi-temps, cependant, les colchoneros relachèrent un peu leur pressing et le Real parvint à sortir la tête de l'eau. Benzema, notamment, recula un peu et parvint dès lors à offrir une solution à ses milieux. Néanmoins, avec 2 tirs tentés, les tentatives demeurèrent rares.

Seconde période :

Tirant les leçons de la première mi-temps, Ancelotti laissa Khedira au vestiaire pour le remplacer par Jesé. Ce fut du poste pour poste, un changement étrange quand on sait que le jeune espagnol est plutôt un attaquant. De fait, la possession du Real eut plutôt tendance à diminuer mais sans gagner en capacité de pénétration. Le tempo du match diminua même légèrement, ce qui contentait parfaitement l'Atletico. Les locaux continuèrent à viser Mandzukic et à attaquer côté droit, fidèle à leur schéma de jeu. Ce fut encore sur une attaque côté droit que Turan centra au seconde poteau pour un Saul esseulé qui remit sur un Griezmann motivé. Sur cette action, on s'aperçut en outre de l'incroyable passivité défensive du Real. Après Carvajal sur le premier but, Varane se montra bien mou, face à l'attaquant français . 

A 3 - 0 à la 66ème minute, le match était virtuellement fini. Ancelotti procéda à 2 changements complémentaires (Illaramendi et Chicharito) sans qu'on sache si c'était pour limiter les dégâts ou pour sauver l'honneur. Tout le monde s'apprêtait à retourner au vestiaire tranquillement...sauf Torres et Mandzukic, trop heureux de corser la note dans les arrêts de jeu (toujours sur le côté droit). 

Conclusion : Privé de quelques titulaires, le Real a justifié en un seul match toutes les craintes du début de saison  : des attaquants doués mais isolés, un milieu déséquilibré et une défense passive. Au-delà du score, la performance des merengues fut abyssale, concédant 17 tirs contre 4. Le mois de février devrait servir de révélateur pour Ancelotti, tant en liga qu'en ligue des champions. Pour sa part, l'Atletico a réussi un match exceptionnel, tactique, physique et technique. Ceux qui voient encore dans l'équipe de Siemone une bande qui se contente de courir partout n'ont pas assisté à la performance d'hier.

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