mercredi 23 janvier 2013

Fiorentina - Naples : 3-5-2 vs 3-4-1-2


Le match de la vingtième journée dans le calcio entre 2 équipes ambitieuses a finalement livré une copie un peu décevante.

Les 2 squadra avaient pourtant leur XI type à une exception près, et de taille, l'absence de  Pizarro à la Fiorentina. Le chilien demeure l'un des joueurs les plus importants de la viola et le match allait le démontrer. Florence se présentait dans son traditionnel 3-5-2, avec Jovetic et Luca Toni en pointe. Naples privilégiait le 3-4-1-2, Hamsik positionné derrière Pandev et Cavani.

Le problème des dispositifs avec 3 défenseurs centraux et 2 hommes de couloir est qu'ils s'annulent souvent l'un  - l'autre : les hommes de couloir se surveillent et s'annihilent. Le match en livra une démonstration parfaite. 
1ère mi-temps :

La rencontre fut une intense bataille notamment au milieu de terrain. Les 2 équipes menaient souvent un pressing assez haut (et assez agressif), pour un total de 20 fautes à 17 en faveur de la Viola (si l'on peut dire).

Chacun des 2 joueurs de couloir se trouvait  donc marqué par son vis-à-vis et aucun n'eut son rendement habituel. Zuniga fut sans doute le plus tonique et ce fut une faute sur le colombien qui amena le coup franc sur le but napolitain. A eux 2, les "carrileros" napolitains ont réussi 1 centre et 1 passe longue. Un total famélique.

Au centre du terrain, Hamsik était marqué par Aquilani (ou Romulo, cf. plus bas) et eut du mal à s'exprimer. Les napolitains eurent ainsi du mal à développer leur jeu au moins pendant toute la première mi-temps. 

Jovetic était l'animateur du jeu offensif côté florentin : le monténégrin a touché un nombre important de ballons car aucun des 3 défenseurs centraux adverses ne prit la peine de le marquer lorsqu'il dézonait. Dans les faits, pourtant, Jovetic fut assez inoffensif. La faute à un dispositif florentin illisible : Aquilani et Romulo évoluaient sur la même ligne, tandis que Valero se situait près de Pasquale sur l'aile gauche. Par voie de conséquence tout le jeu de la viola penchait à gauche : si l'on trace une ligne passant par le milieu du terrain, 7 joueurs de champ évoluent à gauche de celle-ci. Seuls 3 d'entre eux, Cuadrado, Romulo et Roncaglia se situaient de l'autre côté. Jovetic eut ainsi tendance à se rapprocher de Pasquale et recevait de ce fait le ballon dans une zone assez encombrée. Le monténégrin ne sut dons pas trouver ses partenaires dans de bonnes conditions et se contenta de remiser la balle derrière souvent vers Valero.

Défensivement, Naples n'eut pas trop de mal à contrer ce dispositif même si du coup, Maggio fut cantonné à des tâches défensives, Campagnaro dut s'excentrer un peu plus que souhaité et Berhami fut souvent dépassé par le nombre, répondant par des fautes qui aurait pu valoir son expulsion.

Dans cette configuration, il n'est donc pas étonnant que les occasions les plus franches fut souvent l'œuvre de raids solitaires de milieux reculés : Aquilani et Romulo pour la Fio, Inler pour le Napoli. Ces 2 derniers joueurs disposant d'un espace à peu près vide devant eux. 
  •  5 tirs pour les 2 florentins sur 13 au total
  • 3 tirs pour Inler, dépassé seulement par Cavani
 
Devant une situation bloquée, Florence eut souvent recours à de longs ballons vers Luca Toni mais celui-ci trop lent et avec 2 défenseurs napolitains sur le dos ne put pas se créer de situations intéressantes.  C'est-à-dire jusqu'au but gag de Roncaglia sur un ballon de plus de 50 mètres que De Sanctis anticipa mal. 

Naples répondit, quasiment du tac au tac suite à une énième faute de la Viola, tête de Cavani et but.

Seconde mi-temps : 

La Viola repartait avec des velléités de tenir mieux le ballon mais elle demeura inoffensive.  L'événement notable de la seconde période fut la sortie de Berhami, que Mazzari effectua par précaution. Naples disposait dès lors d'un joueur de champ plus technique (Djemaili) mais moins physique et ne pouvait plus se permettre de tenir le choc en attendant un contre. Puis Gamberini se blessa et Mazzari décida de passer en 4 - 2 - 3 - 1 avec Insigne, à gauche. 

Naples domina plutôt la fin du match, la fatigue d'Aquilani permettant notamment à Hamsik d'échapper au marquage et de distiller quelques bons ballons. En outre, l'entrée d'Insigne permit  de de dominer le flanc gauche face au seul Cuadrado même si Montella fit vite entrer du sang frais avec Migliacco en lieu et place de Romulo. 

En dépit de 5 dernières minutes énergiques, Florence n'eut pas les ressources pour l'emporter et les 2 équipes se quittèrent sur un partage des points somme toute équitable.

Que conclure de ce match, en somme assez décevant ?
  • Naples fut sans doute l'équipe qui avait le plan de jeu le plus abouti et qui s'y est le mieux tenu. Au-delà de la bourde de leur gardien, les napolitains ont été gênés par la rudesse du jeu florentin et par l'incapacité de leurs carrileros à prendre le dessus sur leurs adversaires direct.
  • La Fiorentina reste toujours assez attachante et désorganisée : les rôles respectifs d'Aquilani et de Romulo ne sont pas très clairs : qui oriente le jeu, qui défend ? Le positionnement de Valero, assez strict hier, empêche visiblement l'espagnol d'exprimer sa technique. Et le jeu de la Viola penche toujours à gauche, ce qui rend leur jeu prévisible. Une redistribution des cartes avec un vrai partage des rôles, quitte à donner plus de liberté à certains joueurs semble indispensable. Le retour de Pizarro, véritable meneur reculé, s'impose, en lieu et place d'un Aquilani, qui ne semble toujours pas avoir réellement compris ce que l'on attend de lui.
Footballistico

dimanche 20 janvier 2013

Le PSG et l'OL démarrent mal l'année

Le match de l'OL hier soir offrait une réplique presque parfaite de Paris - Ajaccio, la semaine dernière et présente un constat assez triste sur la L1 et globalement la formation à la française. En gros, le 18ème et le 15ème de Ligue peuvent aller chatouiller les 2 leaders sur leur pelouse simplement en offrant un dispositif défensif intelligemment verrouillé.

Les 2 matches sont très différents, bien sûr, mais offrent quelques leçons communes :

PSG - Ajaccio :

C'était le premier match d'Albert Emon sur le banc corse et ce fut une première réussie. Prenant son modèle du fameux PSG - OL, Ajaccio affichait un 5-3-2 face au 4-4-2 d'Ancelotti. On sait que ce dispositif pose vraiment des problèmes aux parisiens :
  • il permet de présenter un surnombre en défense centrale face au duo d'attaque parisien. En outre, si l'un des 2 attaquants décroche, l'un des stoppeurs peut le suivre sans dégarnir l'arrière-garde.
  • les 2 milieux latéraux permettent de contrer le duo d'ailiers parisiens qui ne sont pas de vrais ailiers (Pastore) ou jouent de façon inversée (Lavezzi). Cette donne a un peu changé avec Lucas Moura, droitier et positionné sur son côté "naturel" par Ancelotti.
  • Enfin, il offre une menace avec 2 attaquants et donc l'obligation pour les parisiens de conserver 3 joueurs au minimum derrière.
Dans les faits, le match s'est résumé à une longue domination parisienne stérile, sous l'effet de plusieurs phénomènes :

  • le fait de basculer Pastore à gauche a semblé handicaper les parisiens de ce côté. L'argentin semblait un peu perturbé et son entente avec Maxwell n'a pas fonctionné. L'arrivée de Lucas Moura a tué la complémentarité avec Jallet, pourtant prometteuse. 
  • Côté droit, justement, Lucas a eu du mal à se situer avec son latéral. Habituellement, c'est Jallet qui déborde. Ici, les 2 parisiens ont eu du mal à se situer sur le terrain et le brésilien a attendu la seconde période pour donner la pleine mesure de son talent.
  • Thiago Motta restera le grand bonhomme de la première période : d'abord en reprenant une passe d'Ibrahimovic juste à droite du poteau d'Ochoa, ensuite en donnant une passe au-dessus de la défense à Ibra. Enfin, en comettant une faute sur Sammaritano, qui lui valut son expulsion.
On aurait pu penser qu'Ajaccio à 11 contre 10 serait sorti de sa tanière. Dans les faits, ce fut pire qu'en première mi-temps : les corse ont très peu pris l'initiative et Lucas Moura commençait son show : le brésilien allait être de tous les coups, défensivement et offensivement avant de sortir, épuisé à la 80ème minute. Dans les faits, le PSG a encore plus dominé la seconde période (16 tirs) que la première au fur et à mesure que les corses se recroquevillaient autour de leur surface.

Les parisiens avaient tenté 26 tirs / face à 3 aux ajacciens : malheureusement, l'imprécision parisienne (10 tirs bloqués, 3 tirs cadrés seulement) n'a pas pu franchir la muraille. La question qui demeure toutefois est celle-ci : à quoi sert Ajaccio. Si une équipe est moins bonne a 11 contre 10 qu'à 11 contre 10, on peut réellement douter de sa capacité à créer du jeu.

Le problème de l'OL hier semblait plus simple : Evian jouait en 4-3-3 (ou 4-5-1) face au 4-3-3 lyonnais. En outre, l'ETG avait la moitié de son équipe première suspendue ou partie à la CAN. Pourtant, le dispositif défensif mis au point par Pascal Dupraz se révéla efficace : bloquer les têtes du triangle lyonnais, Gourcuff et Malbranque, en les pressant dès la prise de balle, souvent à 2 et mettre en place un dispositif défensif assez haut. On vit ainsi Gourcuff redescendre de plus en plus pour toucher le ballon et ne pas avoir Tié Bi sur le dos. Le risque que prenaient les haut-savoyards fut de dégarnir les côtés et de laisser Bastos et Lacazette en 1 contre 1 face à leurs vis-à-vis. De fait, Bastos fut le lyonnais le plus dangereux tout au long de la rencontre par ses centres, souvent bas et forts devant le but. Malheureusement pour lui, seuls Gomis et, parfois, Lacazette se trouvaient à la réception. La présence lyonnaise étant faible. Lyon a surpris en n'essayant pas de créer le surnombre sur les côtés : Dabo et Reveillère se sont montrés très prudents laissant Barbosa et Bérigaud défendre sur les milieux lyonnais. Cette prudence ne s'explique pas car elle aurait pu offrir des solutions de dédoublement à l'OL pour varier ses possibilités de combinaison.

Offensivement, l'ETG ne proposa pas grand chose : passer le ballon à Yannick Sagbo fut son option préférée. Seule une bonne combinaison entre Ninkovic et Wass fit passer des frissons dans les rangs des gones.En seconde période, un peu enhardis, les savoyards tentèrent quelques frappes de loin et coups de pied arrêtés mais sans succès. Les entrées de Grenier et Lisandro amenèrent un peu de sang frais à l'attaque rhodanienne : l'argentin offre un profil plus rapide et remuant que Gomis et la défense centrale de l'ETG eut quelques peines à gérer cette nouvelle donne : la meilleure action lyonnaise, la seule où la défense fut mise hors de position est à mettre au crédit du duo Bastos - Lisandro à la 76ème.

Pour un aspirant champion, c'est tout de même un bilan très maigre.

Que conclure de ces 2 matches où les 2 leaders ont été contenus par des équipes mal classées ?

  • que les équipes françaises possèdent des défenseurs et, toujours, des milieux sentinelles d'une qualité globale très bonne même dans les équipes moyennes. 
  • qu'offensivement, les équipes de L1, même en haut du tableau ont du mal à jouer face aux défenses resserrées. Bien sûr, ce cas n'est pas isolé (Osasuna - Real s'est achevé récemment sur le même score) mais nos équipes nationales marquent plus dans des phases classiques (contres, tirs de loin, coups de pied arrêtés) et semblent incapables de produire une jeu en passes courtes rapides nécessaires pour désaxer une défense. Fuite des talents peut-être mais aussi une culture tactique plus préoccupée de récupération et de positionnement défensif que de mouvement et de technique offensive.
  • la prohibition du risque : c'est curieux mais dans le championnat de France, on tire peu et on dribble encore moins. Le plus faible total parmi le 5 grands championnats : on peut voir là le résultat d'une culture peu encline à favoriser la prise de risque nécessaire pour tenter ce genre de geste sachant qu'un taux d'échec est inhérent à ce type d'initiatives.
Bref, en un mot comme en cent, les clubs français jouent petit bras. Même le puissant PSG semble avoir pris le pli, sans être capable de déséquilibrer une défense bien organisée. Une bien désagréable façon de "s'intégrer" dans notre football pour les investisseurs qataris.

Footballistico

mardi 1 janvier 2013

Les cartons rouges : quel impact sur les résulats ?

Depuis quelques années, la sévérité de l'arbitrage s'est accru sous l'effet d'un durcissement progressif des règles :

  • expulsion directe lorsqu'un joueur annihile une occasion de but (même dans la surface de réparation, c'est la fameuse "double peine"),
  • punition des comportements anti-sportifs (crachat, insulte, etc),
  • critères sur des tacles auparavant tolérés (pieds décollés du sol, par derrière).
L'impact sur le nombre de joueurs expulsés ne s'est pas fait attendre. Alors que l'expulsion était rarissime dans les années 80, leur nombre s'est peu à peu accru et est devenu une constante des divisions européennes.

A mi-saison, quel bilan tirer de cette escalade sur les résultats, le jeu et le classement ? C'est l'ambition de ce post.

En termes de statistiques brutes, les arbitres de L1 ont dégainé le rouge 65 fois lors de 50 matches. Plus d'un match sur 4 a donc vu au moins un joueur expulsé. Une autre façon de le voir est de considérer que pendant 10% du temps de jeu, les acteurs sur le terrain étaient moins de 22.

Notons tout d'abord qu'il n'existe aucune corrélation entre classement à la trêve et nombre de cartons rouges reçus. L'équipe la plus punie (Rennes, avec 7 expulsions, qui est aussi, curiosité, la moins avertie de L1, avec seulement 23 cartons jaunes) est 4ème, devant Lorient, 5ème et Bastia (13ème). L'OL et Marseille (second et troisième) sont plutôt sages (3 expulsions chacun).

Quel est le résultat de ces expulsions sur le résultat final ? Pour mener cette analyse, il faut procéder à un certain nombre de corrections :

  • éliminer de l'échantillon les buts concomitants à l'expulsion, typiquement si le carton rouge a été accompagné d'un pénalty marqué,
  • supprimer les expulsions tardives qui n'ont eu aucun impact sur le résultat. Nous prenons la 82ème minute qui est la plus tardive ayant changé la cours d'un match (de fait, 1 seul but a été marqué après cette limite, sans faire changer la victoire de camp).
Si l'on élimine ces phénomènes, on a les données suivantes :

  • 27 expulsions n'ont pas eu d'incidence sur le terme du match : l'équipe qui menait est restée devant ou le match nul a été confirmé. Sur ces 27 expulsions, 8 ont eu lieu avant la 45ème minute.
  • 4 ont un un impact contre-intuitif : l'équipe qui s'est retrouvée en infériorité numérique a renversé le cours de la rencontre (Rennes à Paris, l'OL à Saint-Etienne, Bordeaux à Nancy et Lorient face à Nice). En passant, 3 de ces 4 exploits ont eu lieu à l'extérieur. 1 seul d'entre eux avait vu une expulsion en première mi-temps.
  • 11 en ont eu un résultat conforme à ce qu'on peut attendre : l'équipe en supériorité numérique a changé le cours du match à son profit. A noter qu'aucune équipe menée au score ne l'a finalement emporté grâce au jeu de carton rouges. Il s'agit d'un mouvement de ou vers un résultat nul. Sur ces 11 résultats, 4 sont particuliers en ce sens que les équipes se sont retrouvées à 9 contre 11 (Toulouse face à l'OM, Rennes face à Nice, Bastia face et à Reims).
On reste avec 7 résultats qui sont intéressants à exploiter. Sur ceux-ci, 6 ont vu l'expulsion d'un joueur en première mi-temps. Seul V.A a dominé Evian grâce à l'expulsion de Koné à la 72ème minute.


Les conclusions sont donc les suivantes :

  • si un joueur est expulsé en seconde mi-temps,  l'équipe réduite à 10 ne voit pas ses chances amoindries, sauf si un second joueur est à son tour exclu ou si l'exclusion a donné lieu à un pénalty (réussi),
  • lorsque l'expulsion a lieu en seconde mi-temps, l'équipe sanctionnée a même plus de chance de renverser la situation que celle qui se retrouve en supériorité numérique (3 cas contre 1 seul),
  • si l'expulsion a lieu en première mi-temps, la "logique" est respectée.
Pourquoi ces résultats contre-intuitifs ? Plusieurs explications sont possibles :

  • une équipe réduite à 10 tend à vouloir conserver le résultat : elle garde donc souvent ses 2 lignes de 4 en laissant un attaquant seul devant. Elle n'est donc quasiment pas affaiblie défensivement. En théorie, l'équipe qui se retrouve en supériorité numérique peut libérer un défenseur. En réalité, cela ne se passe jamais comme cela : la défense à 4 est conservée, la sentinelle devant la défense maintenue. Ce qui nous conduit à la seconde explication.
  • il est frappant de constater que si l'équipe réduit à 10 se réorganise (remplacement, repositionnement), celle qui passe à 11 ne modifie jamais rien. Au vu des résultats, cela semble une erreur : elle sous-utilise ainsi son potentiel offensif.
  • le "facteur psychologique". Il est probable que les co-équipiers du joueur exclu se sentent victimes d'une injustice et aient tendance à dépasser leur rôle au moins pendant un temps avant que la fatigue ne fasse son œuvre.
  • Enfin, au-delà de la fatigue, il est probable que l'entraîneur de l'équipe à 11 ait le temps à la mi-temps de proposer un fonctionnement offensif alternatif qui facilite la victoire.
Il est probable qu'il y ait là un facteur d'optimisation de la part des entraîneurs de L1 : comment profiter d'une supériorité numérique pour emporter le match et, ce, en peu de temps.

Footballistico profite de cette occasion pour souhaiter une excellente année 2013 à ses lecteurs (quel "timing" remarquable !) 

Footballistico

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