- expulsion directe lorsqu'un joueur annihile une occasion de but (même dans la surface de réparation, c'est la fameuse "double peine"),
- punition des comportements anti-sportifs (crachat, insulte, etc),
- critères sur des tacles auparavant tolérés (pieds décollés du sol, par derrière).
A mi-saison, quel bilan tirer de cette escalade sur les résultats, le jeu et le classement ? C'est l'ambition de ce post.
En termes de statistiques brutes, les arbitres de L1 ont dégainé le rouge 65 fois lors de 50 matches. Plus d'un match sur 4 a donc vu au moins un joueur expulsé. Une autre façon de le voir est de considérer que pendant 10% du temps de jeu, les acteurs sur le terrain étaient moins de 22.
Notons tout d'abord qu'il n'existe aucune corrélation entre classement à la trêve et nombre de cartons rouges reçus. L'équipe la plus punie (Rennes, avec 7 expulsions, qui est aussi, curiosité, la moins avertie de L1, avec seulement 23 cartons jaunes) est 4ème, devant Lorient, 5ème et Bastia (13ème). L'OL et Marseille (second et troisième) sont plutôt sages (3 expulsions chacun).
Quel est le résultat de ces expulsions sur le résultat final ? Pour mener cette analyse, il faut procéder à un certain nombre de corrections :
- éliminer de l'échantillon les buts concomitants à l'expulsion, typiquement si le carton rouge a été accompagné d'un pénalty marqué,
- supprimer les expulsions tardives qui n'ont eu aucun impact sur le résultat. Nous prenons la 82ème minute qui est la plus tardive ayant changé la cours d'un match (de fait, 1 seul but a été marqué après cette limite, sans faire changer la victoire de camp).
- 27 expulsions n'ont pas eu d'incidence sur le terme du match : l'équipe qui menait est restée devant ou le match nul a été confirmé. Sur ces 27 expulsions, 8 ont eu lieu avant la 45ème minute.
- 4 ont un un impact contre-intuitif : l'équipe qui s'est retrouvée en infériorité numérique a renversé le cours de la rencontre (Rennes à Paris, l'OL à Saint-Etienne, Bordeaux à Nancy et Lorient face à Nice). En passant, 3 de ces 4 exploits ont eu lieu à l'extérieur. 1 seul d'entre eux avait vu une expulsion en première mi-temps.
- 11 en ont eu un résultat conforme à ce qu'on peut attendre : l'équipe en supériorité numérique a changé le cours du match à son profit. A noter qu'aucune équipe menée au score ne l'a finalement emporté grâce au jeu de carton rouges. Il s'agit d'un mouvement de ou vers un résultat nul. Sur ces 11 résultats, 4 sont particuliers en ce sens que les équipes se sont retrouvées à 9 contre 11 (Toulouse face à l'OM, Rennes face à Nice, Bastia face et à Reims).
Les conclusions sont donc les suivantes :
- si un joueur est expulsé en seconde mi-temps, l'équipe réduite à 10 ne voit pas ses chances amoindries, sauf si un second joueur est à son tour exclu ou si l'exclusion a donné lieu à un pénalty (réussi),
- lorsque l'expulsion a lieu en seconde mi-temps, l'équipe sanctionnée a même plus de chance de renverser la situation que celle qui se retrouve en supériorité numérique (3 cas contre 1 seul),
- si l'expulsion a lieu en première mi-temps, la "logique" est respectée.
- une équipe réduite à 10 tend à vouloir conserver le résultat : elle garde donc souvent ses 2 lignes de 4 en laissant un attaquant seul devant. Elle n'est donc quasiment pas affaiblie défensivement. En théorie, l'équipe qui se retrouve en supériorité numérique peut libérer un défenseur. En réalité, cela ne se passe jamais comme cela : la défense à 4 est conservée, la sentinelle devant la défense maintenue. Ce qui nous conduit à la seconde explication.
- il est frappant de constater que si l'équipe réduit à 10 se réorganise (remplacement, repositionnement), celle qui passe à 11 ne modifie jamais rien. Au vu des résultats, cela semble une erreur : elle sous-utilise ainsi son potentiel offensif.
- le "facteur psychologique". Il est probable que les co-équipiers du joueur exclu se sentent victimes d'une injustice et aient tendance à dépasser leur rôle au moins pendant un temps avant que la fatigue ne fasse son œuvre.
- Enfin, au-delà de la fatigue, il est probable que l'entraîneur de l'équipe à 11 ait le temps à la mi-temps de proposer un fonctionnement offensif alternatif qui facilite la victoire.
Footballistico profite de cette occasion pour souhaiter une excellente année 2013 à ses lecteurs (quel "timing" remarquable !)
Footballistico
3 commentaires:
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Hello. And Bye. Thank you very much.
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