mercredi 30 novembre 2011

Naples v Juventus 3 - 3 : la vieille dame et le chien fou

En termes d'opposition de style, il est difficile de trouver plus dissemblable en série A que Naples et la Juventus, dans le match qui les a opposés, hier, à San Paolo.

  • depuis l'arrivée de Polo Conte et de Pirlo, la "vieille dame" joue de passes orientées depuis le milieu du terrain tandis que Naples joue un jeu plus direct et plus explosif, qui utilise énormément les ailes (340 passes contre 520 mais 74 balles longues contre 43)
  • le dispositif de Naples est immuable (leur 3 - 4 - 3 copyright Mazzari) avec ses 2 joueurs de couloir, qui font la navette le long de la craie alors que la Juve s'adapte à ses adversaires et oscille entre un 4-4-2, un 4-1-4-1, un 4-3-3, un 4-2-3-1 et, donc, hier, un 3-5-2. 
Avec ce dispositif, inédit cette saison, l'idée de Conte était de contrer les joueurs de couloir adverses (hier Maggio et Zuniga) avec leur équivalent en énergie : Lichsteiner (qui est peut-être le meilleur latéral en Série A, actuellement) et Estigarribia. Le problème auquel le coach turinois a été confronté était d'une double nature :
  • d'une part, il copiait à la volée un dispositif pour lequel ses joueurs étaient peu préparés,
  • par ailleurs, les défenseurs turinois étaient 3 face au 3 de devant napolitain (où Pandev remplaçait l'immense Cavani). En outre, Pirlo, le milieu le plus reculé de la juve n'est pas un N°6 au sens Makélélien du terme et il fut à la fois incapable d'apporter de l'appui à ses défenseurs, à la Busquets, ni d'effectuer son rôle de demi défensif.
En revanche, le positionnement des attaquants de la Juve a posé des problèmes à la défense de Naples, qui a eu du mal à s'en dépétrer : Matri était au centre mais Vucinic clairement à droite et les 3 napolitains ont eu tendance à dériver sans cesse vers le côté de Vucinic, laissant leur côté droit grand ouvert.

Avec de tels dispositifs, il était peu probable que le match soit ennuyeux et il fut attrayant au-delà de toutes les plus espérances. Voyons cela :
  • la première mi-temps fut entièrement à l'avantage de Naples : 2 buts et 1 penalty raté. Sur le penalty et le second but, la responsabilité de Pirlo est clairement engagée : il tacle sauvagement Lavezzi sur le pénalty et perd la balle face à Maggio sur le second. Clairement si Pirlo permet d'organiser le jeu de loin et de relancer calmement et proprement la balle, sa faiblesse défensive (à 32 ans) va constituer un problème pour la Juve.
  • à la mi-temps, Conte ne fit aucun changement mais allait positionner Estigarribia un soupçon plus haut et faire redescendre Lichsteiner dans un 4 - 4 - 2. 
Les conséquences étaient rapides : la dérive de la défense napolitaine allait occasionner le premier but de la Juve : Matri s'élançant côté opposé. Sur le 3ème but napolitiain, Maggio centrait sur Pandev en profitant de nouveau positionnement d'Estigarribia...qui se vengeait 5 minutes plus tard, tout seul au second poteau (Maggio n'ayant plus d'énergie pour le suivre).

L'égalisation de la Juventus allait bénéficier à Simone Pepe, l'un des joueurs les plus énergiques de l'équipe, qui profitait de l'avantage que les turinois avaient acquis sur le côté gauche au fil du match...et d'un gros une-deux avec un adversaire.

Conclusion : ceux qui prétendent que la Série A est ennuyeuse depuis que les italiens n'ont plus que 3 représentants en Ligue des Champions seront punis par un exil estival à Manchester : des batailles tactiques épiques, des attaquants de feu (Pandev, Matri), des buts à foison. Que demande le peuple ?

Footabllistico

lundi 28 novembre 2011

OM - PSG : Au revoir, Antoine et merci

Si Léonardo cherchait des motifs pour se passer d'Antoine Koumbouaré, il doit en avoir trouver plein sur la pelouse du stade vélodrome. Non pas que le coach parisien soit intégralement responsable du match raté de ses troupes hier mais c'est la loi, l'entraîneur paye plus vite que les joueurs.

Les 2 équipes se présentaient hier dans un schéma assez identique un 4 - 2 - 3 - 1. Les 2 coachs avaient même effectué des choix relativement identiques :

- muscler l'entrejeu : Diarra et M'Bia d'un côté, Sissokho et Matuidi de l'autre : la consigne était claire : on ne passe pas.
- côté Marseillais, Deschamps avait choisi de titulariser Lucho, comptant sans doute sur son activité inlassable pour gêner la relance parisienne.
- côté parisien, le choix de Lugano aux côtés de Sakho a subi le feu des critiques mais il se justifie au moins par 2 aspects :
  • en jeu de tête, l'uruguayen est sans doute le meilleur défenseur parisien
  • en qualité de relance, il pouvait suppléer par la précision de ses passes à l'absence d'un vrai "N°8" dans l'entre-jeu parisien.
Le match se trouvait donc lancé sur la base d'un combat assez physique avec des marseillais qui cherchaient au maximum à gêner les parisiens dans leur camp. Du Deschamps... C'est peu de dire que Paris, qui devait pourtant s'y attendre, n'a pas trouvé la solution : pour preuve le fait que ses défenseurs aient sans cesse cherché à sauter le milieu de terrain pour trouver les attaquants (Lugano, 8 passes, Sakho, 16, par opposition à N'Koulou, 6 et Diawara, 5). A noter la différence de méthode en terme de pressing, les marseillais harcelant les parisiens dès la perte de balle, les parisiens se repliant sagement dans leur camp (40 interceptions côté OM contre 13 pour le PSG). C'est l'origine du second but.

Même si Paris a essayé de construire en début de match, il s'est vite heurté à un mur :
- le taux de succès des balles envoyées en hauteur vers Pastore et Gameiro est resté très faible, ces 2 joueurs étant opposés aux baraques comme Diawara et Diarra.

- sur le côté gauche, la doublette Armand / Néné est clairement moins performante qu'avec Tiéné
- seul le côté droit (Jallet, Menez) a un peu bougé les marseillais en début de match, avant de baisser pavillon, physiquement.


Ils ne travaillent pas les phases défensives au PSG ?












Défensivement, les ailiers parisiens ont eu du mal à suivre les latéraux marseillais, au tempérament offensif. Le fait qu'ils aient eu tendance à "rentrer" pour se rapprocher de Pastore, a plutôt aidé Morel et "Azpi" à se précipiter devant. Sur le premier but, Néné est clairement dépositionné. A noter d'ailleurs, que sur ce but, au moins 4 parisiens sont mal placés (Sissoko, qui devrait marquer Lucho, Sakho, qui ne marque personne et Lugano qui anticipe la passe sur Lucho).


Conclusion : un OM plus agressif face à un PSG un peu endormi, qui a confié les clés du jeu à Pastore et qui se trouvé dépourvu quand l'argentin se trouve peu en forme mais aussi mal alimenté.


Rétrospectivement, le choix Sissoko / Matuidi n'était pas le meilleur possible : le centre du terrain n'était pas là où le danger s'est créé même si, faible satisfaction, Lucho a été mis sous l'éteignoir. En outre, les problèmes individuels se sont ajoutés aux choix collectifs, Gameiro et Pastore étant en-dessous de ce que l'on peu raisonnablement attendre d'eux. L'entraîneur parisien est au moins demeuré fidèle à ses valeurs : il n'a pas hésité à changer ses 2 stars chancelantes mais sans succès. Sur le troisième but, le changement opéré par Koumbouaré 4 minutes auparavant, qui a amené Armand à occuper le couloir gauche se révèle catastrophique, l'ancien nantais étant débordé par Amalfitano et Ceara (le nouvel entrant) se troue sur le marquage.

Les paris sont ouverts pour identifier le successeur. Bientôt une monographie sur Footballistico

lundi 21 novembre 2011

PSG : Retour à la normale

On a eu peur. L'espace d'un mois, on a cru que la magie de l'Orient avait opéré (y compris au sein de la rédaction de Footballistico). Que le PSG était devenu un "grand" club, immune aux crises périodiques qui touchent ses vassaux nationaux, tout juste bons à servir de faire-valoir lors de championnats joués d'avance. Heureusement, il n'en est rien, la génétique du PSG, avec un penchant pour les coupes nationales, les joueurs achetés à prix d'or décevants en attendant la crise de l'automne, tout semble présent pour cette permanence que les millions du Qatar ne peuvent pas changer. On peut y voir un miracle ou une déception, c'est selon. Mais c'est la preuve que l'argent ne peut pas tout acheter : l'âme du PSG est inaltérable et, quelque part, c'est rassurant.

Hier, Paris affrontait un problème nouveau, devenu très rare, une défense à 5. Dépouillé de ses atouts offensifs au mercato (Feret, Hadji), Jean Fernandez en a tiré les conséquences : un système ultra-défensif et une capacité à jaillir en contre, notamment via ses latéraux (Lemaître et Calvé). Face à cela, Antoine Koumbouaré affichait son 4-2-3-1 classique, avec Jallet en lieu et place de Menez. On peut arguer du fait que le coach Kanak ne sait pas s'adapter à une situation tactique inédite et, à sa décharge, le banc parisien est fort dépourvu d'attaquants ou d'ailiers. Un 4 - 4 - 2 avec Hoarau / Gameiro en pointe aurait été judicieux en offrant une solution alternative devant mais Erding / Gameiro ne présentait guère d'avantage. En outre un 2 de devant face à un 3 derrière joue plutôt en faveur de l'équipe qui défend tandis qu'un seul attaquant crée un surnombre inutile en défense centrale. De fait, l'entrée d'Erding, n'a rien changé. En fait, la meilleure pratique face à une défense aussi regroupée est d'écarter le jeu au maximum et de profiter des opportunités sur coup de pied arrêtés ou sur frappe de loin. Et là, peu de choses ont fonctionné. D'un côté, à gauche, Armand est demeuré très prudent (aucun centre en 90 minutes) même si Néné était extrêmement actif. Le choix de Tiéné (3 centres en moins de 10 minutes), au profil plus offensif, aurait sans doute été plus adapté d'entrée de jeu. De l'autre côté, Jallet et Ceara s'est montré honorable mais l'ailier parisien, multi-tâche, s'est retrouvé à contre-emploi face à une défense hyper regroupée. Enfin, il faut bien parler du cas Pastore. Englué dans le dispositif nancéien, l'argentin a tenté de se déplacer, notamment en allant chercher Néné ou en décrochant carrément. Mais mêm s'il na pas été bon offensivement, c'est défensivement que Pastore a failli : aucun tacle, aucune interception, rien. Dans un match où un ballon récupéré haut aurait pu faire la différence, cela compte. Enfin, RAS côté coup de pied arrêté : parmi les leaders de la L1, le PSG possède le pourcentage de but sur coups de pied arrêté le plus faible (15%), quand ses concurrents direct tournent plutôt à 25% (43% pour Toulouse).

La suite : elle est connue. Les qataris dépensent sans compter pour changer toute l'équipe (plusieurs clubs italiens débouchent l'Asti). Gameiro est prêté à Lorient à la trêve et Pastore au Velez Sarsfield. Benitez remplace Koumbouaré lors de la première défaite du club en Janvier. Paris rate la qualification pour la coupe de l'UEFA, suite à une boulette de Sirigu, lors de la dernière journée. Heureusement, une frappe de Luyindula, à la 89ème minute de la finale vient crucifier l'OM et offre la Coupe de France à Paris. Plus ça change...

Footballistico

mercredi 16 novembre 2011

Edf : une déception attendue


EdF contre EdF : 4 - 2 - 3 - 1 contre 4 - 3 - 3
Le bilan des 2 matches amicaux de l’EdF (victoire 1 - 0 contre les USA et et match nul hier face à la Belgique) n’est pas réellement une surprise même si sur certains cas individuels, on attendait beaucoup plus (Martin, Ribéry). Certains verront un verre à moitié plein (défense et gardien solide, 17 matches sans défaite), d’autre le verre à moitié vide (pas d’animation offensive, un système de jeu et un onze type introuvable). Laurent Blanc a fait beaucoup d'essais (dispositifs en 4-2-3-1, 4-4-2 et 4-3-3, plus de 30 joueurs sont aujourd'hui sélectionnables). 
Mais peut-il en être autrement ? 

Lorsque l’on regarde les compétitions les plus récentes, on s’aperçoit qu’il y a 2 façons de construire une équipe nationale exceptionnelle : soit de posséder un onze majeur rodé au fil des ans dans un club ou dans les équipes de jeunes, soit de posséder 1 ou 2 joueurs exceptionnels et de mettre l’équipe à leur service en fournissant notamment une assise défensive solide.
Manière 1 :Espagne (Euro 2008, Coupe du monde 2010), Allemagne (coupe du monde 2010, Euro 2008)
L’Espagne possède sans doute le projet de jeu le plus cohérent de toutes les équipes nationales. Il est fédéré par une majorité de joueurs jouant au Barça, avec un apport des madrilènes. En 2010, (Xavi, Iniesta, Busquets, Piqué, Puyol + Xavi Alonso, Sergio Ramos et Casillas). C’est la même ossature qui fonde le succès espagnol depuis 4 ans. Le succès des entraîneurs espagnols réside plus dans leur capacité à faire taire les rivalités catalano - madrilènes qu'à élaborer un projet de jeu.
Pour l’Allemagne, nous avons également un plateau assez homogène : 5 joueurs titulaires de l’équipe si séduisante en 2010 jouaient au Bayern. D’autres avaient pu parfaire leur entente dans les sélections de jeunes, notamment Khedira, Özil, Boateng, Marin.

Manière 2 :    France (coupe du monde 1998 et 2006), Pays-Bas (coupe du monde 2010).
-   
Pour la France (2006, 1998, 2000) et les Pays-Bas, la logique est différente : les joueurs de ces équipes étaient éparpillés dans tous les clubs d’Europe et aucune osmose n’était possible. La méthode utilisée par Domenech, Van Marwijk et Jacquet fut donc de solidifier leur arrière garde : un dispositif en 4-2-3-1, (on peut arguer que le dispositif préféré de Jacquet était un 4-3-2-1), avec en 2010, un solide duo de milieu Petit, Karembeu, Deschamp, Makélélé, Vieira / Van Bommel, De Jong au service des artistes qu’étaient Zizou ou Sneijder et Robben. La caractéristique de ces équipes c’est qu’elles marquent peu et plutôt sur coup de pied arrêté.

L’Equipe de France est aujourd’hui dans la pire des configurations, les 354 joueurs utilisés par Blanc depuis son intronisation se répartissent dans 243 clubs (Lyon et Paris clubs les plus sollicités n’ont que 4 représentants, dont seulement 2 Lloris et Menez sont titulaires très régulièrement). Aucun projet de jeu cohérent et travaillé ne saurait émerger dans ces conditions pendant les quelques jours de préparation qui précèdent les quelques rencontres de . En outre, la seule demi-star (Benzema) est à la conclusion et pas à la construction. A noter que des formations encore mieux dotées que nos "bleus" rencontrent elles aussi les pires difficultés à trouver une animation offensive (Brésil, Argentine)

Il faut s’y résoudre : à moins de l’éclosion soudaine d’une superstar, l’EdF est aujourd’hui une équipe moyenne, qui mérite son classement dans le 4ème chapeau et qui, à moins d’un miracle à la grecque, aura bien du mal à performer à l’Euro. Le rendez-vous face à l’Allemagne permettra à l’équipe de s’étalonner. Le réveil risque d'être cruel mais Blanc n'a pas les moyens de faire mieux.

Footballistico

lundi 7 novembre 2011

Villas-Boas, Bielsa, Gilot, Gasperini : les transferts d'entraîneur n'ont plus la cote

Étonnamment, un vieux dicton du football semble prendre corps en cette saison : la stabilité paye. Lorsque l'on regarde les clubs dominant les différents théâtres nationaux, on peut s'apercevoir que les clubs ayant osé des paris assez ambitieux en termes de "coach" se trouvent loin derrière. Les différents championnats sont dominés soit par des entraîneurs reconduits dans leurs fonctions (Antoine Koumbouaré, Mancini, Ferguson, Guidolin, Guardiola, Mourinho) ou vieux de la vieille en tant que joueur (Antonio Conte à la Juve) ou ancien entraîneur (Jupp Heinckes au Bayern).

Les entraîneurs qui ont attiré l'attention des médias et qui tentent de chambouler les habitudes de leurs équipes ont déjà plié bagage ou se traînent à des places déshonorantes (9ème pour l'Athletic Bilbao, 15ème pour Bordeaux, 4ème pour Chelsea, loin de la performance des blues à la même époque l'année dernière). Ces entraîneurs ont tous pour point commun de posséder une vision du football (mouvement pour Bielsa, offensif pour Gillot, pressing haut pour Vilas-Boas, défense à 3 pour Gasperini), d'avoir sublimé les équipes qu'ils ont coachées (Sochaux, Chili, Porto et Genoa). Et c'est la combinaison des 2 qui semble pour le moment poser problème : les 4 entraîneurs ont pris en main des équipes qui n'ont été que peu modifiées et qui ont du mal à s'adapter à ce que leur demandent leurs nouveaux coachs. Voyons cela :
- Gasperini est sans doute celui qui a le plus été confronté à la difficulté de faire évoluer une bande de vieux briscards, toujours fan de Mourinho, et ancrée dans son 4 - 3 - 1 - 2. De toute façon, Sneijder veut jouer derrière 2 attaquants et de toute façon, tout que Mourinho ne sera pas rentré on ne jouera plus. Avec son 3 - 4 - 3, privé d'Eto, Gasperini n'avait aucune chance. A noter que le bilan de Ranieri, revenu à une tactique beaucoup plus traditionnelle est pour l'instant à peine meilleur (2 victoires, 1 match nul et 3 défaites). L'Inter semble de toute façon trop engoncée dans ses habitudes pour redevenir un vrai grand club sans changement profond de l'effectif. Pour mémoire, Mourinho avait chamboulé l'équipe en 2 saisons (Eto'o, Milito, Thiago Motta, Lucio entre autres). Une nouvelle ère à écrire...
- Pour Francis Gillot, l'affaire est sans doute moins critique mais le doué tacticien n'avait sans doute pas percuté que le mal qui rongeait les girondins depuis Janvier 2010 était aussi profond. Démoralisé depuis son élimination en Ligue des Champions par l'OL. Décapité en 2 temps (Gourcuff, Chamackh à l'été 2010, Fernando, Wendel en 2011), les girondins qui demeurent sont soit médiocres, soit loin de leur meilleur niveau. Alors, Gillot bricole avec Gouffran, Maurice-Belay et Diabaté. A noter que le technicien girondin cherche toujours sa formation : en 4 - 4 - 2 (à plat ou diamant), 4-4-1-1 et 4-2-3-1. Un catalogue. A noter que les joueurs les plus médiocres de l'effectif sont les historiques du club champion de France 2009-2010 (remember...) : Chalmé, Trémoulinas, Carasso et Planus (source whoscored.com).
- l'argentin fou Bielsa a pris les rênes d'une équipe très peu habituée à des dispositifs exotiques (Bielsa est un amateur du 3-1-3-3) avec son vieux 4-2-3-1 avec un Llorente en pointe. En outre, le technicien n'a pas la latitude d'embaucher en dehors du pays basque afin d'obéir à la ligne exigente de l'Athletic. Mais comme l'a montré l'intéressant match d'hier face au Barça, Bielsa semble être sur le point de réussir quelques chose (le PSG l'a appris à ses dépens) : agressivité, déplacement, pressing haut, jeu rapide dans les 40 derniers mètres. La recette de Bielsa, si ses joueurs le suivent, semble fonctionner dans son nouveau club. Pas champion d'Espagne cette année mais apte à concurrencer les Valence et Villareal et de jouer un rôle en Europa League.
- mais celui qui a défrayé la chronique, c'est le "special two" qui est arrivé de Porto en voulant changer Chelsea, . L'équipe puissante, qui procédait en construction et en triangle avec Drogba devant c'est fini. Aujourd'hui, Chelsea presse haut, a abandonné le jeu patient de construction et tente d'introduire plus de technicité. Le problème, c'est qu'à l'exception de Mata, l'effectif est resté le même, avec 1 année de plus. Or, la plupart des joueurs de Chelsea ont dépassé la trentaine (Malouda, Lampard, Terry, Cole, Drogba) ou ne sont pas joueurs de rythme (Ivanovic, Mikel). Aujourd'hui, Villas-Boas est probablement un grand entraîneur mais possède-t-il l'effectif pour aller taquiner les 2 Manchester. Cela semble peu probable.

Conclusion : aujourd'hui, le bilan est mitigé et cela tend à prouver qu'un grand entraîneur n'est rien sans un effectif de qualité. De façon plus précise, il faut à minima un effectif prêt à écouter et un discours convaincant, pour emmener l'équipe plus haut que la seule valeur intrinsèque de ses joueurs. Bielsa semble le plus proche de cette alchimie, Ranieri devrait souffrir, Gillot rester au milieu de tableau. Quant a Villas-Boas, son équipe semble trop juste pour jouer le titre dès cette saison même si une qualification en ligue des champions ne semble pas inabordable.

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