- depuis l'arrivée de Polo Conte et de Pirlo, la "vieille dame" joue de passes orientées depuis le milieu du terrain tandis que Naples joue un jeu plus direct et plus explosif, qui utilise énormément les ailes (340 passes contre 520 mais 74 balles longues contre 43)
- le dispositif de Naples est immuable (leur 3 - 4 - 3 copyright Mazzari) avec ses 2 joueurs de couloir, qui font la navette le long de la craie alors que la Juve s'adapte à ses adversaires et oscille entre un 4-4-2, un 4-1-4-1, un 4-3-3, un 4-2-3-1 et, donc, hier, un 3-5-2.
- d'une part, il copiait à la volée un dispositif pour lequel ses joueurs étaient peu préparés,
- par ailleurs, les défenseurs turinois étaient 3 face au 3 de devant napolitain (où Pandev remplaçait l'immense Cavani). En outre, Pirlo, le milieu le plus reculé de la juve n'est pas un N°6 au sens Makélélien du terme et il fut à la fois incapable d'apporter de l'appui à ses défenseurs, à la Busquets, ni d'effectuer son rôle de demi défensif.
Avec de tels dispositifs, il était peu probable que le match soit ennuyeux et il fut attrayant au-delà de toutes les plus espérances. Voyons cela :
- la première mi-temps fut entièrement à l'avantage de Naples : 2 buts et 1 penalty raté. Sur le penalty et le second but, la responsabilité de Pirlo est clairement engagée : il tacle sauvagement Lavezzi sur le pénalty et perd la balle face à Maggio sur le second. Clairement si Pirlo permet d'organiser le jeu de loin et de relancer calmement et proprement la balle, sa faiblesse défensive (à 32 ans) va constituer un problème pour la Juve.
- à la mi-temps, Conte ne fit aucun changement mais allait positionner Estigarribia un soupçon plus haut et faire redescendre Lichsteiner dans un 4 - 4 - 2.
L'égalisation de la Juventus allait bénéficier à Simone Pepe, l'un des joueurs les plus énergiques de l'équipe, qui profitait de l'avantage que les turinois avaient acquis sur le côté gauche au fil du match...et d'un gros une-deux avec un adversaire.
Conclusion : ceux qui prétendent que la Série A est ennuyeuse depuis que les italiens n'ont plus que 3 représentants en Ligue des Champions seront punis par un exil estival à Manchester : des batailles tactiques épiques, des attaquants de feu (Pandev, Matri), des buts à foison. Que demande le peuple ?
Footabllistico
1 commentaire:
merci pour le compte rendu tactique!
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