mardi 18 décembre 2012

PSG - OL : Rémi Garde tente un coup de poker mais perd

Un match au sommet de la L1 un peu décevant, que les parisiens ont dominé mais, à certains égards, leur victoire apparaît chanceuse.

Paris se présentait dans son 4-4-2 à plat, devenu standard depuis 4 matches. Seul Alex, blessé, manquait à l'appel, remplacé poste pour poste par Mamadou Sakho.

Mais la surprise du chef avait été concoctée par Rémi Garde. Contre toute attente, celui-ci avait nommé un 3-5-2 :
  • Umtiti, Bisevac et Lovren formaient un trio de défenseurs centraux convaincant,
  • Bastos et Réveillere étaient positionnés en joueurs de couloir,
  • Enfin, Lisandro avait toute latitude pour virevolter autour de Gomis, utilisé en point d'appui.
Première mi-temps :

La passionnant dispositif lyonnais était à la fois dicté par la nécessité (beaucoup d'absences côté OL) et par la volonté farouche d'empêcher Paris de développer son jeu.

En effet, les avantages pour Lyon étaient les suivants :
  •  à trois derrière, le défenseur central au marquage de Menez n'avait pas peur de suivre l'attaquant parisien lorsque celui-ci décrochait pour offrir des solutions à ses partenaires. De fait, Menez a eu moins d'influence que d'habitude.
  • Lyon dominait le centre du terrain, selon un schéma en 3 contre 2 : Fofana et Malbranque pouvaient ainsi bloquer les relance de Matuidi et Motta. En outre, Gonalons avait tout le temps voulu pour orienter le jeu.
  • En théorie, l'OL se retrouvait dominé sur les ailes, en 2 contre 1. Toutefois, cette situation ne les perturba pas trop car les ailiers parisiens sont soit employés à contre-emploi (Pastore), soit inversés et rechignent donc à manger la craie. Les 2 ont ainsi tendance à repiquer et tombaient sur Fofana et Malbranque.  En outre, les centraux n'ont pas hésité à venir prêter main forte à leur latéral (Umtiti, notamment).
Paris fut longtemps perturbé par le jeu lyonnais sans réellement comprendre ce qui se passait : on a ainsi vu Motta et Silva rater plusieurs relances, eux qui excellent dans ce rôle de rampe de lancement. La solution : donner sur les latéraux, ne portait que peu de fruits, pour les raisons évoquées plus haut.

Lisandro fut le joueur le plus intéressant de la première mi-temps. Il est paradoxal de voir que le petit argentin de l'OL exerça le rôle normalement dévolu à Menez. Très actif, il fut le lyonnais le plus dangereux, notamment par ses déplacements. Paris, déjà dominé numériquement au milieu ne pouvait pas se permettre de suivre Lisandro. Le capitaine lyonnais fut bien près d'ouvrir la marque sur un ballon donné par Fofana, libre de tout marquage au moment d'effectuer sa (jolie) passe. Il avait déjà semé la panique par un raid, déclenché depuis le milieu du terrain où il effaça Pastore, et déclencha une frappe contrée après une belle séquence lyonnaise. Lisandro fut aussi malheureux sur le but parisien, contré par Silva, le ballon fut rapidement relancé.

Pourtant, l'OL ne sut pas prendre sa chance : en insistant au centre du terrain, les lyonnais permettaient à la défense parisienne de jouer assez serré facilitant ainsi le travail. Sur 12 tirs, les parisiens ont ainsi contré 6 fois les lyonnais, qui manquaient d'espace dans les 25 derniers mètres. On peut aussi se demander si Gomis, très performant sur les centres ou servant de point d'appui en contre était le 9 idéal pour ce type de match que l'OL dominait par le centre. Mais Rémi Garde n'avait pas le choix...

Le but parisien, marqué dans les arrêts de jeu est le symbole de 2 choses :

  • Zlatan n'est pas seulement habile sur les frappes style kung-fu, c'est un attaquant intelligent, sur le but, il se déporte sur l'aile. En passant derrière le latéral lyonnais, il étire la défense centrale lyonnaise en ouvrant des brèches.
  • Le milieu "box-to-box" demeure une arme ultra efficace, il arrive de derrière, tout le monde court vers le but sans le voir et la moindre balle donnée dans l'espace devient un danger.
Seconde mi-temps :

Paris allait changer ses plans à la mi-temps : dès la reprise les joueurs parisiens allaient tenter de profiter de leur avantage sur les ailes. on voyait davantage Jallet / Pastore et surtout Maxwell / Lavezzi. L'OL dominait toujours le milieu de terrain mais semblait cette fois bien en peine de l'utiliser à bon escient. Matuidi se positionnait un peu plus bas et pouvait ainsi bloquer encore mieux les tentatives lyonnaises.

De fait, les occasions parisiennes vinrent souvent par les ailes, ce fut notamment sur un centre de Lavezzi vers Ibrahimovic, contré in extremis par Umtiti ou sur un ballon renvoyé qui atterrit dans les pieds de Jallet, qui reprenait de volée.

De fait, l'OL sembla rapidement incapable de prendre l'initiative pour refaire son retard. Bastos et Réveillere demeuraient très prudents et le jeu lyonnais au milieu continuait à buter sur le mur parisien. Paris dominait de fait la possession et le faisait même dans le camp lyonnais. Émoussés, sans solution sur le banc (premier remplacement à la 85ème minute), l'OL se dirigea tranquillement vers sa place de dauphin.

A noter enfin, l'excellent match de Pastore, qui fut présent sur quasiment toutes les grosses occasions parisiennes et qui fut le seul à pouvoir s'immiscer dans la défense adverse en première mi-temps, en profitant du moindre espace entre les lignes. Présent défensivement, plutôt inspiré, l'argentin pourrait être enfin à la hauteur des attentes placées en lui.

Pour Paris, c'est une bonne et une mauvaise nouvelle : leur 4-4-2 commence à être analysé et donc contré. De nouveaux cauchemars à venir pour Ancelotti, qui peut quand même savourer sa place de leader. Pour Lyon, c'est juste la confirmation que cette équipe, sans être renversante, possède à la fois l'effectif et la maturité tactique pour constituer une menace pour le club de la capitale.

Footballistico

samedi 15 décembre 2012

PSG : un coup de 4-4-2 et ça repart ?

Le PSG
Après sa traditionnelle "crise" de novembre, le club parisien a rebondi de la plus belle des façons, d'abord en LdC (Porto) puis en championnat (Evian puis Valenciennes)

Paris a marqué 10 buts en 3 matchs et n'en a encaissé qu'un seul. Les médias ont mis l'accent sur les "explications" qui s'étaient déroulées dans une Pizzeria de la capitale et sur la nouvelle union des "italiens" et des "anciens".  Evidemment, c'est un peu court, et Footballistico s’appesantira surtout ici sur le 4-4-2 à plat que Carlo Ancelotti a adopté depuis ces 3 matches.

Le technicien transalpin a testé à peu près tous les systèmes depuis son arrivée au PSG : 4-3-2-1 (le "sapin de Noël"), 4-3-3, 4-4-2 losange. Il était donc logique qu'il revienne un jours à ses premières amours techniques, dans un Milan AC très marqué par la culture d'Arrigo Sacchi.

Quel impact sur le jeu du PSG ?

A la différence des systèmes avec un meneur central, le 4-4-2 cherche avant tout 2 choses :
  • soit une verticalité vers les 2 pointes,
  • soit un jeu sur les côtés, s'appuyant sur les couples ailiers / latéraux.
En outre, ce dispositif retire un joueur participant au jeu et laisse donc davantage la possession à ses adversaires.

Logiquement donc, cela devrait se retrouver dans les stats de Paris. Et force est de constater que c'est exactement ce qui arrive : en 4-4-2 à plat, Paris ne cherche pas forcément à toucher plus le ballon que ses adversaires (2 matches à moins de 50% de possession, V.A et Porto), pour la première fois de la saison. En outre, le club attaque davantage via les côtés (74% des offensives, source www.whoscored.com) et cette tendance augmente de match en match. En revanche, le nombre de passes longues ou pénétrantes n'augmente pas. Paris ne balance pas devant (la tendance en 4-4-2). Pourquoi ?

En 4-4-2, le rôle des joueurs de devant a évolué par rapport aux autres systèmes même si le quatuor offensif est resté le même à l'exception de Nenê.

Pastore : après avoir oscillé entre une place d'ailier, de meneur central et de milieu reculé, l'argentin est aujourd'hui ailier. Evidemment, il ne pourra jamais être un ailier au sens classique du terme : il centre assez peu, aime repiquer vers le centre et ne défend pas très bien (le seul but du PSG depuis 3 matches est venu de son côté, face à Porto). Pourtant, c'est dans cette situation que Pastore semble donner son meilleur. L'argentin bénéficie de plus d'espace dans cette zone de jeu : il est plus difficile pour les milieux adverses de marquer le meneur parisien. Lorsque le ballon est récupéré derrière, l'action pastorienne se déroule donc en 2 temps :
  1. La balle m'est passée. En général, le latéral adverse cherche à se replier plus qu'à presser haut. J'ai donc du temps.
  2. Je bénéficie de ce temps pour orienter le jeu ou couper à l'intérieur. Je dispose d'espace entre les milieux défensifs et le latéral adverse. 
El Flaco, joueur brillant, bénéficie donc de ce qui lui manque le plus en situation de 10 classique, du temps pour orienter le jeu. Prix à payer : une friabilité défensive (en dépit d'un investissement croissant) sur le côté gauche que Jallet aura du mal à combler seul.

Lavezzi : l'ancien napolitain est, lui, un véritable ailier. Il est le grand bénéficiaire (avec par contrecoup, Maxwell) du nouveau dispositif. Il semble plus à l'aise à gauche où il arpente le couloir  tant en attaque qu'en défense. Le petit N°11 a marqué dans chacune de ses sorties depuis l'intronisation du 4-4-2. L'intérêt pour lui est de pouvoir faire jouer sa vitesse et, comme Pastore, de pouvoir repiquer à l'intérieur pour faire jouer sa frappe de balle. De fait, Lavezzi centre peu et tire beaucoup, tout en cherchant à effectuer le lien avec Ibra ou Menez.

Menez : même si le rôle des 2 argentins est important, c'est peut-être Jérémy Menez qui est le plus libre dans le nouveau système et qui le plus "lacher les chevaux". En effet, dans sa nouvelle situation, Menez n'est plus attaché à un côté de l'attaque parisienne et est libre de courir vers là où se trouve le ballon. Dans les faits, plutôt qu'un attaquant pur, Menez joue le lien entre les ailiers parisiens (ou éventuellement avec les rares incursions de Matuidi) et Ibrahimovic. Par ailleurs, il fait jouer sa vitesse afin de désorganiser les défenseurs qui ont déjà du mal à savoir où l'attendre. Menez n'hésite pas à dézoner complétement pour rejoindre ses milieux. Cela a pour effet, soit de faire sortir un défenseur central de sa zone naturelle (pour que Pastore et Lavezzi s'y engouffrent) soit de créer un surnombre au milieu et d'obliger la ligne de 4 adverse à se resserrer, créant ainsi des espaces sur les ailes (comme l'a noté www.chroniquestactiques.fr).

L'opposition face à l'OL dimanche soir promet donc d'être intéressante : les lyonnais ne devraient pas refuser la balle que leur laisseront les parisiens. Ils seront handicapés par l'absence d'un meneur de jeu (Grenier et Gourcuff sont sur le flanc)mais le retour de Bastos leur offre la possibilité d'un 4-2-3-1 intéressant en insistant sur leur côté gauche (défensivement, celui de Pastore) avec le retour de Bastos (et l'appui de Monzon). Défensivement, l'un des 2 milieux, probablement Gonalons, prendra en charge les déplacements de Menez avec une limite, cependant, si l'attaquant parisien se déplace latéralement hors de sa zone. Le problème pour les lyonnais viendra du côté droit. Reveillére devrait hésiter entre se projeter vers l'avant et reculer devant Lavezzi. Enfin, dernière carte lyonnaise, l'excellent Steed Malbranque devrait hésiter entre option défensive (supporter Gonalons, couvrir les montées des ailiers parisiens) et offensives.

Un match passionnant en tout cas entre une équipe en pleine renaissance et une autre sans véritable faiblesse, à défaut d'être géniale.

Footballistico.

dimanche 9 décembre 2012

Roma vs Florentina : qui a dit que le championnat italien était ennuyeux

2 des meilleures attaques du Calcio étaient opposées hier dans une rencontre qui promettait de faire des étincelles. Et c'est peu dire que l'on pas été déçu, en dépit des absents.

La Roma se présentait sans Lamela et Osvaldo restait sur le banc. Destro occupait donc le poste d'avant-centre dans le 4-3-3 de Zeman. Le reste de l'équipe était classique.

La "Viola" était encore plus affaiblie : les 2 attaquants du 3-5-2 (Jovetic et Ljajic) étaient sur le flanc. En outre, le malheureux regista de la Fio, Pizarro, avait dû retourner au Chili pour les funérailles de sa sœur. Montella devait donc bricoler :
  • Cuadrado, nominalement ailier était positionné en attaque aux cotés de Luca Toni. Sa place traditionnelle était occupée par Cassani,
  • Oliveira était positionné à la place de Pizarro,
  • Aquilani remplaçait Romulo pour donner une touche un peu plus technique au milieu de terrain.
Le match fut débridé et un peu fou, notamment pendant la première heure de jeu.

Première mi-temps :

L'un des facteurs-clé des matches de la Viola est l'absence quasi-totale de défense. Normalement dans une défense à 3, les 2 latéraux assurent des tâches à la fois défensives et offensives (on pense à Naples ou à Bordeaux, les 2 joueurs de côté sont d'ailleurs surnommés "carrileros" en Amérique Latine car ils coulissent tout le long de leur couloir). A la Fio, Cuadrado / Cassani et Pasqual sont des ailiers et occupent une place très avancée avec une implication modérée dans le repli défensif. Parmi les milieux de terrain, seul Olivera (et modérément Aquilani) semblait s'intéresser aux tâches défensives. En tout, donc 5 joueurs concernés défensivement, facteur aggravé par les incursions sporadiques de Roncaglia devant.

Déjà malmené par Bergame la semaine dernière, Montella aurait dû réagir mail il semble se complaire dans un système où son équipe doit juste marquer un but de plus que l'adversaire.

La tactique offensive de Zeman a semblé reposer sur ses 2 milieux latéraux, Bradley et Florenzi, ceux-ci n'hésitaient à porter le danger devant dès que les "giallorossi" récupéraient le ballon. Plutôt que de tenter de passer par les ailes (un exercice qui ne correspond ni à Totti ni à Pjanic), la Roma tentait de créer le surnombre en se projetant rapidement devant, en passant par un milieu déserté. Ce fut particulièrement visible sur le deuxième but des romains, où 4 locaux se trouvèrent face à 2 défenseurs florentins. En théorie, ce surnombre aurait dû se retrouver ailleurs, inversé, sur les ailes, lorsque le latéral romain se trouvait face au carrilero et au milieu latéral florentins. Mais dans les faits, Bradley et Florenzi furent suffisamment concentrés pour éviter ce type de situation.

Un facteur clé de la première mi-temps fut les coups de pied arrêtés : la Viola est l'équipe la plus efficace dans ce secteur de jeu en Italie et elle le démontra une fois de plus sur l'égalisation, une balle subtile de Valero pour une remise en retrait de Rodriguez vers Roncaglia seul devant la cage.

Néanmoins, ce but sur coup de pied arrêté illustre bien l'impuissance offensive de la Viola pendant la première période : incapable de distiller le jeu depuis le milieu, inoffensif sur le côté droit, les florentins semblaient anesthésiés, seul le duo Valero / Pasqual semblait capable de créer des décalages. Luca Toni, utile lorsque son équipe domine et distille des centres semblait ici employé à contresens.

Le troisième but de Totti, juste avant la mi-temps, depuis les 25 mètres, fut une nouvelle preuve de l'abandon du milieu de terrain par les visiteurs.

Seconde mi-temps :
Montella allait procéder à 2 changements à la mi-temps : El Hamdaoui remplaçait Cassani et Cuadrado pouvait ainsi glisser vers sa place favorite, l'aile droite. Fernandez prenait la place du décevant Olivera et Aquilani glissait en milieu reculé pendant que le nouvel entrant se portait à droite en soutien de Cuadrado.

Les changements allaient tout de suite porter leurs fruits puisque après un travail Pasqual / Valero sur l'aile gauche, l'espagnol centrait sur El Hamdaoui, qui marquait. Pour une fois, le surnombre de la Viola avait porter ses fruits, Bradley étant très loin de Valero sur cette action.

On pouvait croire que la viola allait se jeter à l'attaque pour remonter son but de retard. Dans les faits, les locaux reculaient d'un cran et profitaient de la désorganisation de la défense adverse pour se projeter devant. Il s'en suivit un nombre incroyable de situations dans lesquelles Florensi et Bradley, comme souvent, furent impliqués :

  • 47ème : Florensi adresse une frappe magistralement repoussée par Viviano,
  • 54ème : Pjanic transmet à Bradley qui bute sur Viviano, avant que Destro ne voit son tir repoussé de façon désespérée par Gonzalez,
  • 69ème : après un raid solitaire, Bradley frappe a l'entrée de la surface, dehors,
  • 78ème, ballon profond de De Rossi (entré à la place de Tachtsidis) sur Bradley, dont la tête ne trouve pas le cadre.
Le positionnement de Valero fut assez étonnant pendant cette période : plutôt que d'insister à gauche avec Pasqual, l'espagnol dériva au centre et sur la droite, en cherchant Cuadrado. Malheureusement, la Roma était suffisamment organisée défensivement pour résister à ce surnombre et les florentins présents de ce côté (Matias Fernandez était le troisième) semblaient parfois se marcher dessus.

Néanmoins, la pression de la florentina s'accroissait au fur et à mesure que le temps passait et le match aurait très bien pu se terminer à 3 - 3 lorsqu'une dernire banderille trouva Totti (encore lui) qui prolongea sur Osvaldo.

Conclusion : une performance défensive catastrophique de la Viola. Un nombre de tacles énorme (notamment 5 en position de dernier défenseur), des gestes parfois désespérés et un milieu qui ne protège pas suffisamment ses 3 défenseurs. Si les florentins veulent jouer un vrai rôle en Série A (et pas seulement celui d'entertainer), elle doit absolument trouver une solution. A Rome, il n'y a pas que la ville qui soit éternelle, Francesco Totti l'est aussi.

Footballistico

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