Le PSG |
Paris a marqué 10 buts en 3 matchs et n'en a encaissé qu'un seul. Les médias ont mis l'accent sur les "explications" qui s'étaient déroulées dans une Pizzeria de la capitale et sur la nouvelle union des "italiens" et des "anciens". Evidemment, c'est un peu court, et Footballistico s’appesantira surtout ici sur le 4-4-2 à plat que Carlo Ancelotti a adopté depuis ces 3 matches.
Le technicien transalpin a testé à peu près tous les systèmes depuis son arrivée au PSG : 4-3-2-1 (le "sapin de Noël"), 4-3-3, 4-4-2 losange. Il était donc logique qu'il revienne un jours à ses premières amours techniques, dans un Milan AC très marqué par la culture d'Arrigo Sacchi.
Quel impact sur le jeu du PSG ?
A la différence des systèmes avec un meneur central, le 4-4-2 cherche avant tout 2 choses :
- soit une verticalité vers les 2 pointes,
- soit un jeu sur les côtés, s'appuyant sur les couples ailiers / latéraux.
Logiquement donc, cela devrait se retrouver dans les stats de Paris. Et force est de constater que c'est exactement ce qui arrive : en 4-4-2 à plat, Paris ne cherche pas forcément à toucher plus le ballon que ses adversaires (2 matches à moins de 50% de possession, V.A et Porto), pour la première fois de la saison. En outre, le club attaque davantage via les côtés (74% des offensives, source www.whoscored.com) et cette tendance augmente de match en match. En revanche, le nombre de passes longues ou pénétrantes n'augmente pas. Paris ne balance pas devant (la tendance en 4-4-2). Pourquoi ?
En 4-4-2, le rôle des joueurs de devant a évolué par rapport aux autres systèmes même si le quatuor offensif est resté le même à l'exception de Nenê.
Pastore : après avoir oscillé entre une place d'ailier, de meneur central et de milieu reculé, l'argentin est aujourd'hui ailier. Evidemment, il ne pourra jamais être un ailier au sens classique du terme : il centre assez peu, aime repiquer vers le centre et ne défend pas très bien (le seul but du PSG depuis 3 matches est venu de son côté, face à Porto). Pourtant, c'est dans cette situation que Pastore semble donner son meilleur. L'argentin bénéficie de plus d'espace dans cette zone de jeu : il est plus difficile pour les milieux adverses de marquer le meneur parisien. Lorsque le ballon est récupéré derrière, l'action pastorienne se déroule donc en 2 temps :
- La balle m'est passée. En général, le latéral adverse cherche à se replier plus qu'à presser haut. J'ai donc du temps.
- Je bénéficie de ce temps pour orienter le jeu ou couper à l'intérieur. Je dispose d'espace entre les milieux défensifs et le latéral adverse.
Lavezzi : l'ancien napolitain est, lui, un véritable ailier. Il est le grand bénéficiaire (avec par contrecoup, Maxwell) du nouveau dispositif. Il semble plus à l'aise à gauche où il arpente le couloir tant en attaque qu'en défense. Le petit N°11 a marqué dans chacune de ses sorties depuis l'intronisation du 4-4-2. L'intérêt pour lui est de pouvoir faire jouer sa vitesse et, comme Pastore, de pouvoir repiquer à l'intérieur pour faire jouer sa frappe de balle. De fait, Lavezzi centre peu et tire beaucoup, tout en cherchant à effectuer le lien avec Ibra ou Menez.
Menez : même si le rôle des 2 argentins est important, c'est peut-être Jérémy Menez qui est le plus libre dans le nouveau système et qui le plus "lacher les chevaux". En effet, dans sa nouvelle situation, Menez n'est plus attaché à un côté de l'attaque parisienne et est libre de courir vers là où se trouve le ballon. Dans les faits, plutôt qu'un attaquant pur, Menez joue le lien entre les ailiers parisiens (ou éventuellement avec les rares incursions de Matuidi) et Ibrahimovic. Par ailleurs, il fait jouer sa vitesse afin de désorganiser les défenseurs qui ont déjà du mal à savoir où l'attendre. Menez n'hésite pas à dézoner complétement pour rejoindre ses milieux. Cela a pour effet, soit de faire sortir un défenseur central de sa zone naturelle (pour que Pastore et Lavezzi s'y engouffrent) soit de créer un surnombre au milieu et d'obliger la ligne de 4 adverse à se resserrer, créant ainsi des espaces sur les ailes (comme l'a noté www.chroniquestactiques.fr).
L'opposition face à l'OL dimanche soir promet donc d'être intéressante : les lyonnais ne devraient pas refuser la balle que leur laisseront les parisiens. Ils seront handicapés par l'absence d'un meneur de jeu (Grenier et Gourcuff sont sur le flanc)mais le retour de Bastos leur offre la possibilité d'un 4-2-3-1 intéressant en insistant sur leur côté gauche (défensivement, celui de Pastore) avec le retour de Bastos (et l'appui de Monzon). Défensivement, l'un des 2 milieux, probablement Gonalons, prendra en charge les déplacements de Menez avec une limite, cependant, si l'attaquant parisien se déplace latéralement hors de sa zone. Le problème pour les lyonnais viendra du côté droit. Reveillére devrait hésiter entre se projeter vers l'avant et reculer devant Lavezzi. Enfin, dernière carte lyonnaise, l'excellent Steed Malbranque devrait hésiter entre option défensive (supporter Gonalons, couvrir les montées des ailiers parisiens) et offensives.
Un match passionnant en tout cas entre une équipe en pleine renaissance et une autre sans véritable faiblesse, à défaut d'être géniale.
Footballistico.
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