lundi 28 janvier 2008

22ème Journée : une étrange conception du Service Public

Imaginez :

Vous êtes un groupe de média national.

Vous venez d'acquérir les droits de diffuser les résumés d'une compétition très populaire dans tout l'hexagone.

Cette compétition est décriée par vos concurrents depuis des années comme étant trop chère, pas assez spectaculaire, etc. Or, cette compétition fait justement l'objet d'un appel d'offre complexe qui est l'occasion d'un "poker" à 25 enchères par tous vos concurrents plus de nouveaux entrants, les opérateurs de télécom.

Que faites-vous ?

1 - vous défendez bec et ongles ladite compet en critiquant les éternels râleurs nationaux (vos concurrents donc) et en montrant les beaux loupés des gardiens de la Premiership + les 0-0 de la Liga.

2 - vous tentez de vous immiscer dans l'appel d'offre en mettant en avant votre offre et les synergies qu'elle comporte avec la diffusion des matches en direct et en profitant de l'émission pour passer un peu de pommade aux instance dirigeantes de la LFP : ça ne coûte pas cher.

3 - vous criez avec les loups. De toute façon, les "supporters, supporters", sont des veaux.

Vous avez répondu 1 ou 2, vous avez raison, à moins d'appartenir au Service Public, qui, c'est bien connu, possède une éthique et se doit de dire la vérité aux supporters / contribuables, qui ont payé de leur redevance le droit d'assister à un court résumé de Niort - Reims.

L'équipe de France 2 Foot, car c'est bien de cette émission qu'il s'agit, ont, donc, choisi la réponse 3. On a donc en vrac, lors du lendemain de la 22ème journée :

- un match nul sur tous les plans (Lille - PSG)
- une compétition très handicapée par le départ des africains (Le Mans)
- des entraîneurs médiocres, voire combinards (Laurent Roussey),
- encore peu de buts inscrits pendant cette journée,
- et le récurrent "il a fallu attendre la Xème minute (avec X supérieur à 60) pour voir les 2 équipes sortir un peu"

Et encore, heureusement que Valbuena et Cissé (critiqué par France 2 foot entre Septembre et Décembre) s'étaient déchaînés du côté du Vélodrome, sinon, on aurait eu droit à une question SMS (0,54 c€) du style "le spectacle de la L1 est-il vraiment affligeant ?" ou bien "notre championnat peut-il tomber plus bas ?".

Pauvre L1, même ceux qui ont investi dedans comme France Télévisions et qui devraient être ses épigones les plus enthousiastes crient haro sur le baudet. Qui reste-t-il pour la supporter ? Les 210 000 gugusses qui affrontent chaque semaine les intempéries pour aller voir jouer ces brêles ? Les 5 millions de trop payés qui versent leur écot à une chaîne premium pour regarder le spectacle du Dimanche soir.

En vérité, cette véritable auto-flagellation a d'autres causes. Elle prend une touche franchement morbide comme si la qualité du spectacle de L1 était le seul responsable des mauvaises audiences de France 2 Foot. Bien pires, elles, que tous les bon vieux Lille - PSG de l'histoire.

mardi 22 janvier 2008

21ème journée de L1 : Le Lyon est-il mort hier soir ?

Hier soir, une bande sympathique de nordistes reléguable a donc mis KO l'ogre Lyonnais (3 - 0).

En championnat, ce score n'était pas arrivé depuis 2004 et la raclée prise à Monaco. En Ligue des Champions, c'est plus récent, avec la déculottée subie à Barcelone en Octobre ou face à Glasgow. Footballistico en est encore tout retourné. Comment cette équipe composée d'internationaux peut-elle flancher à ce point, quelques jours après avoir pris un bel avertissement face à l'équipe réserve du Mans (but de Matsui, qui perdait sa chaussure, donc).

Tout le monde y va de son explication psycho-tactique. En vrac :

- (fataliste) sans Juninho, y a plus d'OL, comment on f'ra quand y sera plus là ?
- (technique) : les difficultés récurrentes de l'OL à stabiliser son dispositif défensif tiennent aux blessures qui empêchent les joueurs de travailler leur coordination, essentielle à ce poste, comme sur les hors-jeu ou les glissements qui permettent à la défense de se déporter vers l'attaque adverse.
- (parisino-marseillais) : depuis le temps qu'on vous dit que c'est des couilles molles ces Lyonnais.
- (déclinologue) : l'OL paye le manque d'attrait de la L1. Même pour 15 millions d'euros, les joueurs maliens y veulent plus venir.
- (calendaire) : Janvier c'est dur pour nos brésiliens, on a une baisse de rendement chaque année pendant cette période. A mon avis, on devrait compenser avec plus de suédois.

A notre avis, il n'y a que 2 explications qui tiennent :

- toujours sensible au résultats financiers du produit qu'il vend, Jean-Michel Aulas est particulièrement soucieux d'entretenir le suspense du produit qu'il domine, la L1, sur tout en ces temps troublés d'appel d'offre et de tourmente boursière. Il essaie donc de faire croire que Lyon pourrait louper son septième titre. Surtout, qu'un "vrai" adversaire semble se profiler, Bordeaux. La ficelle est un peu grosse, Jean-Mimi, Bordeaux n'est pas vraiment un adversaireà ta taille et à moins de noyer Cris entre Saône et Rhône, le "dispositif défensif" devrait retrouver toute sa cohérence et son agressivité.

- le surnom de Daniel Leclercq "le druide" ne tient pas qu'à sa ressemblance avec Panoramix. Il détient réellement la recette de la potion magique : point de dopage dans tout cela mais une bonne dose d'amour du foot, une pincée de passion pour le terroir de l'Artois (il n'a franchi les frontières du Nord de la France que pour jouer des matches de foot), une bonne lampée de compréhension pour les joueurs et un vrai trait de communion avec le public. La recette semble éprouvée mais elle aussi inusable que le mojito des "cocteleros" de Cuba. Peu importe la qualité de la canne à sucre tant qu'on a l'amour du métier.
Cela donne une scène hallucinante lors de la conférence d'intronisation de Leclercq au poste de Directeur Technique: "je suis très ému" déclarait-il les larmes aux yeux. Papin avouait serein "je suis un jeune entraîneur, je suis encore en apprentissage, Daniel pourra m'apporter les astuces qui me manquent". Toute la France du foot s'était alors gaussée. Les couleuvres qu'il avale le Papin ! Quel niaisou. Et puis qui peut être heureux d'entraîner un pôv club de L1. Avec le recul, pourtant, on se dit que leurs déclarations étaient à prendre au pied de la lettre : Papin espère réellement apprendre des choses du vieil enchanteur et Leclercq serait ému même s'il était jardinier du stade de l'Artois.

Quelqu'un a dit "heureux les simples en esprit parce que le royaume des cieux leur appartient". On ne sait pas si Leclercq et Papin s'assiéront ensemble à la droite de Zizou mais au panthéon des mecs que le foot comble, ils ont déjà effacé tous les Roussey et les Halhilodzic de la terre.



jeudi 17 janvier 2008

La tactique de PLG enfin comprise

Devant les résultats probants des dernières sorties du PSG, de nombreux lecteurs se sont interrogé : quelles sont les raisons de ce renouveau à domicile ?



- la grève des encouragements aide les joueurs à entendre les consignes précieuses du coach ?
- tous les joueurs veulent se casser et donnent leur maximum pendant cette période de mercato ?
- tout le monde joue détendu maintenant que Walter Butler est parti ?

Que nenni. Simplement, les joueurs ont enfin compris les explications tactiques de Paul Le Guen. Enfin au diapason de leur entraîneur, l'équipe parvient à force de travail, à appliquer les consignes et ainsi à mieux répondre au défi physique et tactique que leur pose l'adversaire.

Ne reculant devant aucun sacrifice, notre correspondant au camp des loges s'est glissé dans la causerie d'avant-match PSG – Lens où PLG annonce l'équipe et décrit les dispositif et les combinaisons à appliquer. Synthèse.

PLG : Donc, pour ce match, j'ai décidé de faire un mélange des précédentes compositions. Y en aura pour tous les goûts : des jeunes (N'Gog, Chantôme), des anciens (Yepes, Rothen, Armand, Landreau) et des nouveaux que j'ai recrutés (Camara, Ceara, Digard, Clément et Luyindula).

Gallardo : E moi, coach, y é né youe pas ? (éclat de rire général).

PLG (se mordant les lèvres) : Non, Marcelo, y a pas les recruteurs de River ou des Qatari Young Boys dans les tribunes, alors je ne voie pas pourquoi je te ferais jouer…Bon l'innovation, ici, c'est qu'on va faire rentrer des titulaires habituels en cours de match. Pedro comme tu peux plus courir plus de 30 minutes, tu entreras en cours de match.

Pauleta : je pourrais pas rentrer en début de match et sortir à la fin plutôt ?

PLG : Non, parce que David (N'Gog) va user les défenseurs pendant une heure. Il sait courir David et il va les liquéfier. Et toi tu rentres et tu marques. C'est aussi simple que ça.

Pauleta : Ah, OK, et si David il marque ? (Eclat de rire général).

PLG : Et ben, là, je brûle un cierge à Notre-Dame de Fatima. Bon le dispositif, maintenant. Donc c'est un 4-4-2 classique avec des redoublements incessants entre les latéraux et les demi offensifs. Devant, David, tu fais des appels incessants, sur les côtés. Peguy, tu es en relais un peu en retrait, et éventuellement tu sers de point d'appui au cas où Jérôme (Rothen) ou Clément (Chantôme) rentre dans la défense. C'est clair ? (long silence). Des questions ?

Yepes et Camara (en cœur) : Et nous, et nous, coach ?

PLG : Ben vous, je sais pas trop. A Lens y a plus d'attaquant, depuis que Dindane est à la CAN. Montez sur les corners et balancez de temps à autre des longs ballons vers David, afin d'épuiser les défenseurs.

Chantôme : j'ai rien compris, c'est qui le milieu offensif droit ?

PLG : C'est toi.

Chantôme : …

PLG : Bon, c'est pourtant simple. On va vous prendre un par un. Toi, Sylvain (Armand), dans le dispositif, tu fais quoi ?

Armand : Ben, comme d'hab, je passe la balle à Jérôme.

PLG : Non, tu fais des redoublements, ça veut dire que tu peux très bien te retrouver à son aile, pendant que lui, il prend ta place ou alors qu'il a repiqué au centre pour pénétrer en s'appuyant sur Péguy. Dans ce cas, Jérémy (Clément), tu fais gaffe à bien couvrir.

Rothen : comment je fais pour centrer sur Peguy, si je m'appuie sur lui pour pénétrer ?

PLG : Ben, tu centres sur David.

Rothen : …

PLG : Ne t'inquiète pas, Lachuer ne te piquera pas ta place de meilleur passeur de L1. Lachuer ne joue plus en L1…

Ceara : E moâââ, yé fé quoach avec Clément (Chantôme) ?

PLG : Ben toi, tu redoubles avec Clément. Ca veut dire que tu attaques assez souvent, en fait... Enfin, finalement, tu joues devant Clément. Tu es mileu, quoi... Le truc important, c'est que dès tu touches la balle, tu vérifies bien qu'il y a Mario (Yépès) derrière toi, OK. Sinon, tu dégages, loin. Donc en fait, il vaut mieux que tu joues devant.

Digard : Et moi, comment je joue ?

PLG : Ecoute, avec un demi offensif qui va jouer arrière et un arrière droit qui va jouer ailier perdeur de ballon, tu dois faire un pressing haut pour empêcher que les lensois remontent trop vite les ballons.

Digard : OK, je fauche, quoi...

PLG : je n'ai pas dit ça. Ne dénaturez pas les consignes du coach.

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Evidemment, dans la vraie vie, ça ne s'est pas passé comme ça. Digard s'est blessé en première mi-temps et le PSG est passé en 4-3-3, avec Diané quasi-attaquant et Chantôme reculant d'un cran (à son grand soulagement). Comme Pauleta a effectivement marqué après avoir remplacé un N'Gog transparent et que Diané s'est employé à faire monter les enchères au Qatar, tout s'est bien passé (sauf pour Lens bien sûr, défait 3-0)

Bravo Coach !

1/4 de finale de la Coupe de La Ligue : OL et PSG, destins croisés.

Même si l'on redit une fois de plus que la Coupe de La Ligue est une compétition un peu médiocre, qui n'intéresse pas grand monde et qui surcharge les calendriers, on ne refuse tout de même pas une bonne série de quart de finale retransmis en continu sur le service public. De quoi déplaire aux employeurs des chroniqueurs de footballistico, qui avaient là une excuse toute trouvée pour s'opposer au diktat du "travailler plus pour gagner plus" au profit (?) du non moins fameux "on n'a jamais trop de foot". En dépit de conditions météo parfois difficiles, les matches ont été soit pétillants, soit riches en suspense :

- Le Mans – Lyon. Pour une équipe qui va se mesurer à Manchester United en février, l'OL a fait peur. Certes, on peut affirmer que les lyonnais n'ont pas placé la Coupe de la Ligue au 1er rang de leurs priorités mais tout de même le spectacle offert hier a laissé voir quelques faiblesses. Face à une équipe du Mans privée de 6 de ses titulaires, l'OL a joué avec 1 seul joueur(Benzema) + 1 tireur de coup franc (Juninho). Certes, côté rhodanien, quelques titulaires manquaient aussi mais on se demande si la vieille antienne des supporters déçus,g "trop payés" n'a pas un peu de vrai. Crosas, dont c'était le premier match sur le banc, a dû se demander s'il n'était pas tombé sur l'équipe B de Getafe, lui qui pensait "acquérir du temps de jeu" chez un cador. Côté manceau, l'équipe de footballistico commence à vouer un culte discret à Rudi Garcia et à la cellule de recrutement du Mans, menée par Daniel Jeandupeux. L'effigie de Rudi trône désormais sur l'étagère entre Aimé Jacquet et Didier Ollé-Nicolle. Ces mecs là vont tout déchirer lorsque la fameuse MMAArena sera érigée.
- Lens – Nancy. L'efficacité du duo d'attaque Leclercq – Papin commence à porter ses fruits. Et les limites du vice-champion d'automne aussi malgré l'invitation de quelques seconds couteaux et de Grégorini dans les cages, qui s'est d'ailleurs illustré par une relance bien foireuse. Les gants de plomb ?
- PSG – Valenciennes. On savait déjà que le PSG jouait mieux lorsque les remplaçants rentraient tôt. On sait désormais qu'il fonctionne mieux à 10. Il faut systématiser cette double approche : faire jouer les joueurs de la réserve en L1 et demander à un défenseur de quitter vite ses camarades. (on n'omettra pas de pré-transférer l'avant-centre au Qatar).
- Auxerre – Marseille. Benoît Pedretti "toute la France attendait l'OM, et ben ils auront Auxerre". C'est ben vrai Ben : personne n'attendait l'AJA.

Bref, des quart de finale surprenants voire plaisants, vivement une autre compétition de daube retransmise par une chaîne de la TNT !

mardi 1 janvier 2008

Les 11 voeux pour 2008

En cette période propice aux souhaits et aux bonnes résolutions, Footballistico n'a pas voulu déroger à la règle et a voulu formuler ses voeux pour 2008, principalement de santé et prospérité pour notre fragile L1 et de réussite pour l'équipe de France de football.

Notons qu'il s'agit simplement de voeux (parfois pieux nous en convenons), nos prévisions viendront prochainement. Elles seront parfois un peu différentes :

Voeu N°1 : Que les grands clubs anglais lâchent un peu la grappe à Ben Arfa, Benzema, Nasri et Elmander au moins jusqu'à la fin de l'année 2008. Un peu de pitié pour les miséreux.

Voeu N°2 : Que l'Appel d'Offre compliqué de la Ligue pour les Droits du Foot trouve de multiples preneurs, de préférence non cryptés, à des prix pas trop pourris (rapport aux grands clubs anglais sus-mentionnés). Comme ça au milieu des matches de Coupe de la Ligue, d'éliminatoires de la zone AmSud et de coupe de l'UEFA Zagreb-Munich, on pourra mater un bon vieux Sochaux - V.A. Et ça, ce serait bon.

Voeu N°3 : Que Henry, Vieira et tous les trentenaires de l'équipe de France surmontent leurs pépins de santé (mais pas tout de suite) et parviennent au top de leur forme entre le 9 /06 et le 29 /06.

Voeu N°4 : Que Raymond Domenech arrête de critiquer les tricheries de foot italien, il va nous les énerver !

Voeu N°5 : Pour le PSG, ben on sait plus trop, le maintien ?

Voeu N°6 : Que Bordeaux accomplisse l'incroyable exploit d'éliminer Anderlecht et d'inscrire en lettres d'or le nom du football français en coupe de l'UEFA.

Voeu N°7 : Que M.U continue ses parties fines avec "les plus belles femmes de Manchester" jusqu'en février. Aulas pourrait même leur envoyer quelques Rhodaniennes pour relayer les anglaises jusqu'au 20 / 02.

Voeu N°8 : Que les quelques équipes de L1 qui s'attachent à produire du jeu, Lorient, Le Mans et même Valenciennes ne soient pas reléguées.

Voeu N°9 : Que Didier Ollé-Nicolle, qui a amené une équipe de tâcherons (Clermont Foot) aux portes de la L1 trouve un "grand club" à sa mesure. Pourquoi pas entre les méandres de la Seine ?

Voeu N°10 : Que les décès des footballeurs en plein match suite à une crise cardiaque ou sinon, le foot va devenir plus dangereux que la F1 et que les causes sous-jacentes de ces morts (pas de chance, calendriers ou dopage) soient identifiées.

Voeu N°11 : Que footballistico atteigne un million de visiteurs uniques par mois.

Toute l'équipe de Footballistico en profite pour souhaiter une excellente année à ses lecteurs.

Qui sommes-nous ?

Footballistico est un club d'amis dont le but est d'apporter un regard original et décalé sur le football. Une lampée de tactique, une pincée d'ironie, un peu d'économie du sport, une dose d'histoire et un glaçon de respect pour le rugby et l'Argentine, secouez et c'est parti pour un blog à la fois populaire et élitiste.

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