Le match de la vingtième journée dans le calcio entre 2
équipes ambitieuses a finalement livré une copie un peu décevante.
Les 2 squadra avaient pourtant leur XI type à une exception
près, et de taille, l'absence de Pizarro
à la Fiorentina. Le chilien demeure l'un des joueurs les plus importants de la
viola et le match allait le démontrer. Florence se présentait dans son traditionnel 3-5-2, avec
Jovetic et Luca Toni en pointe. Naples privilégiait le 3-4-1-2, Hamsik
positionné derrière Pandev et Cavani.
Le problème des dispositifs avec 3 défenseurs centraux et 2
hommes de couloir est qu'ils s'annulent souvent l'un - l'autre : les hommes de couloir se
surveillent et s'annihilent. Le match en livra une démonstration parfaite.
1ère mi-temps :
La rencontre fut une intense bataille notamment au
milieu de terrain. Les 2 équipes menaient souvent un pressing assez haut (et
assez agressif), pour un total de 20 fautes à 17 en faveur de la Viola (si l'on
peut dire).
Chacun des 2 joueurs de couloir se trouvait donc marqué par son vis-à-vis et aucun n'eut son rendement habituel. Zuniga fut sans doute le plus tonique et ce fut une faute sur le colombien qui amena le coup franc sur le but napolitain. A eux 2, les "carrileros" napolitains ont réussi 1 centre et 1 passe longue. Un total famélique.
Au centre du terrain, Hamsik était marqué par
Aquilani (ou Romulo,
cf. plus bas) et eut du mal à s'exprimer. Les napolitains eurent ainsi
du mal à développer leur jeu au moins pendant toute la première
mi-temps.
Jovetic était l'animateur du jeu offensif côté
florentin
: le monténégrin a touché un nombre important de ballons car aucun
des 3 défenseurs centraux adverses ne prit la peine de le marquer
lorsqu'il dézonait. Dans les faits, pourtant, Jovetic fut assez
inoffensif. La faute à un dispositif florentin illisible : Aquilani et Romulo évoluaient sur la même ligne,
tandis que Valero se situait près de Pasquale sur l'aile gauche. Par voie de
conséquence tout le jeu de la viola penchait à gauche : si l'on trace une ligne
passant par le milieu du terrain, 7 joueurs de champ évoluent à gauche de
celle-ci. Seuls 3 d'entre eux, Cuadrado, Romulo et Roncaglia se situaient de
l'autre côté. Jovetic eut ainsi tendance à se rapprocher de Pasquale et recevait de ce fait le ballon dans une zone assez encombrée. Le monténégrin ne sut dons pas trouver ses partenaires dans de bonnes conditions et se contenta de remiser la balle derrière souvent vers Valero.
Défensivement, Naples n'eut pas trop de mal à contrer ce
dispositif même si du coup, Maggio fut cantonné à des tâches défensives, Campagnaro dut s'excentrer un peu plus que souhaité et Berhami fut souvent
dépassé par le nombre, répondant par des fautes qui aurait pu valoir son
expulsion.
Dans cette configuration, il n'est donc pas étonnant que les occasions les plus
franches fut souvent l'œuvre de raids solitaires de milieux reculés : Aquilani
et Romulo pour la Fio, Inler pour le Napoli. Ces 2 derniers joueurs disposant
d'un espace à peu près vide devant eux.
- 5 tirs pour les 2 florentins sur 13 au total
- 3 tirs pour Inler, dépassé seulement par Cavani
Devant une situation bloquée, Florence eut souvent recours à
de longs ballons vers Luca Toni mais celui-ci trop lent et avec 2 défenseurs
napolitains sur le dos ne put pas se créer de situations intéressantes. C'est-à-dire jusqu'au but gag de Roncaglia
sur un ballon de plus de 50 mètres que De Sanctis anticipa mal.
Naples répondit, quasiment du tac au tac suite à une énième
faute de la Viola, tête de Cavani et but.
Seconde mi-temps :
La Viola repartait avec des velléités de
tenir mieux le ballon mais elle demeura inoffensive. L'événement notable de la seconde période fut
la sortie de Berhami, que Mazzari effectua par précaution. Naples disposait dès
lors d'un joueur de champ plus technique (Djemaili) mais moins physique et ne
pouvait plus se permettre de tenir le choc en attendant un contre. Puis
Gamberini se blessa et Mazzari décida de passer en 4 - 2 - 3 - 1 avec Insigne,
à gauche.
Naples domina plutôt la fin du match, la fatigue d'Aquilani permettant notamment à Hamsik d'échapper au marquage et de distiller quelques bons ballons. En outre, l'entrée d'Insigne permit de de dominer le flanc gauche face au seul Cuadrado même si Montella fit vite entrer du sang frais avec Migliacco en lieu et place de Romulo.
En dépit de 5 dernières minutes énergiques, Florence n'eut pas les ressources pour l'emporter et les 2 équipes se quittèrent sur un partage des points somme toute équitable.
Que conclure de ce match, en somme assez décevant ?
- Naples fut sans doute l'équipe qui avait le plan de jeu le plus abouti et qui s'y est le mieux tenu. Au-delà de la bourde de leur gardien, les napolitains ont été gênés par la rudesse du jeu florentin et par l'incapacité de leurs carrileros à prendre le dessus sur leurs adversaires direct.
- La Fiorentina reste toujours assez attachante et désorganisée : les rôles respectifs d'Aquilani et de Romulo ne sont pas très clairs : qui oriente le jeu, qui défend ? Le positionnement de Valero, assez strict hier, empêche visiblement l'espagnol d'exprimer sa technique. Et le jeu de la Viola penche toujours à gauche, ce qui rend leur jeu prévisible. Une redistribution des cartes avec un vrai partage des rôles, quitte à donner plus de liberté à certains joueurs semble indispensable. Le retour de Pizarro, véritable meneur reculé, s'impose, en lieu et place d'un Aquilani, qui ne semble toujours pas avoir réellement compris ce que l'on attend de lui.
1 commentaire:
Juѕt wiѕh tο ѕay your агticlе is as astonishing.
Τhe cleаrnеss in уοur poѕt iѕ simply
cool and i can aѕsume you are an exρeгt on this subjесt.
Fіne with your peгmisѕіon let me tо gгab
your feed to keep up tо ԁatе
ωіth forthcoming ρost. Τhanks a million аnd please carгy on thе gratifying ωork.
my website :: Prweb.com
Enregistrer un commentaire