Même si tous les commentateurs vont s’appesantir sur l'incapacité des individualités des Pays-Bas à jouer ensemble, le performance notamment défensive des danois fut juste superbe. Certes, les Oranje ont en un nombre incroyable de tirs (27 + 5 contrés) mais la plupart d'entre eux furent non cadrés (22 !). Dans les faits, les coéquipiers de Sneijder ont eu 6 occasions véritables et les danois ont cadré autant de tirs. Pas écrasant, donc.
Les 2 équipes présentaient leur XI attendus : la seule demi-suprise était la tittularisation de Jetro Willems en tant qu'arrière gauche.
Le match commençait sur un tempo élevé, les pays-bas pressaient haut afin de se mettre rapidement à l'abri. Les 20 premières minutes furent extrêmement longues pour les Danois, avec notamment une superbe action de Van Persie, un tir d'Afellay et une longue balle pour Sneijder dans la surface. De façon étonnante, les danois ne défendaient pas à 10 mais ont conservé leur calme :
- Bendtner, Rommehdal et Krohn Dehli restaient assez haut sur le pré, fixant Van Der Wiel et Jetro Willems,
- les danois baissaient le tempo du match en se faisant des passes derrière afin d'attirer les Oranje. A une exception près, le pressing hollandais n'allait pas se révéler payant (le poteau de Robben sur une perte de balle du gardien),
- les danois réussissaient à isoler Robben à droite. La défense de Poulsen face à lui fut particulièrement remarquable. Le latéral danois a notamment constamment anticipé le repiquage de l'ailier hollandais en demeurant décalé derrière lui en phase défensive.
Sneijder se porta majoritairement de l'autre côté, celui d'Afellay. Côté hollandais, il fut le grand bonhomme du match avec pas moins de 10 passes ayant conduit à des occasions ou des tir.
Assez vite, les Pays-Bas allaient cependant céder à leur péché mignon, le manque d'implication défensive. Le 4 de devant ne pressait plus, voire manquait de discipline dans le replacement.
C'est ainsi que le premier but danois arriva. Poulsen et Krohn Dehli possédant tout le temps d'effecteur un redoublement, sur une touche, tandis que Robben ne s'était même pas replacé. L'ailier danois exposa aussi toute la lenteur d'Heintinga.
A 0-1, une équipe de Hollande "normale" n'aurait pas eu à trembler. Mais les danois ne baissèrent pas pavillon pour autant, combinant intelligemment, multipliant les passes et donnant des sueurs froides sur leur côté gauche. 50% des actions danoises et 6 tirs sur 8 sont venus de ce côté au fur et à mesure que Robben s'isolait devant.
Seconde mi-temps
La seconde période n'allait pas modifier l'équilibre des forces. Les pays-bas dominaient et multipliaient les tentatives (souvent depuis l'extérieur de la surface) mais sans trouver la solution. Kjaer et surtout Agger multipliaient les tacles et les interceptions.
A noter que si la domination des Pays-Bas fut réelle, elle ne fut pas écrasante (55% de possession, 100 passes de plus que les danois). Et, on avait souvent droit à de nombreuses périodes de jeu viking au milieu de la domination Oranje.
Le premier changement (double) n'intervient qu'à la 71ème minute : Van Der Vaart remplaçait De Jong et Huntelaar, Afellay. Les Pays-Bas passaient donc en 4 - 4 - 1 - 1 avec Sneijder décalé nominalement sur la gauche et Van Persie reculant derrière Huntelaar. Cette fois, Morten Olsen décidait de défendre plus franchement en sortant leur meneur Eriksen pour Schöne et l'énergique Mikkelsen à la place de Rommedahl. Les Pays-Bas manquaient d'énergie pour assurer un pressing suffisant même si Sneijder distillait encore 2 ballons pour des occasions de Huntelaar.
Conclusion : le "groupe de la mort" pourrait bien porter son nom pour les Pays-Bas. Ceux-ci joueront leur vie face à des allemands peu suspects de compassion. Hier, ils ne furent pas catastrophiques mais quelques défaillances individuelles (Van Persie) alliées à l'intelligence défensive des danois les a condamné à l'exploit.
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