mardi 4 septembre 2012

LOSC - PSG : Ibra dépendance

Pour ce sommet de la 4ème journée de L1, les 2 dauphins de Montpellier s'affrontaient dans ce qui ressemblait pour les 2 équipes à une rédemption après une début de championnat un peu raté.

Rudi Garcia devait composer avec une équipe fatiguée par son tour préliminaire de Ligue des Champions : il avait composé une équipe assez défensive, avec le trio Mavuba, Gueye Pedretti au milieu de son 4-3-3 et Marvin Martin positionné en ailier droit à la place de Salomon Kalou. En outre, la titularisation de Nolan Roux, un attaquant d'espace donnait bien le ton du schéma de jeu lillois : assurer le combat au milieu et donner en profondeur.

Ancelotti avait décidé d'innover tactiquement : après avoir essayé 13 joueurs (!) dans son 6 de devant en 3 matches, le technicien italien tentait un 4-4-2 losange, Pastore devant servir les 2 attaquants, Menez et Ibra. On se sut pas vraiment ce que les 2 coach avaient préparé tactiquement car, en moins d'une minute, Ibra avait déjà scoré obligeant Lille à courir après le score.

1ère mi-temps : 

L'ouverture du score fut facilitée par Martin. L'ex-sochalien avait toute licence pour dériver de son aile droite. Moins au fait qu'un véritable ailier de son rôle défensif, il laissa Maxwell totalement libre sur la première offensive parisienne. De façon invraisemblable, c'est Basa (le défenseur central) qui vient contrer l'arrière gauche brésilien. Rudi Garcia avait sans doute sous-estimé Maxwell, auteur de 3 premiers matches très décevants.

Lille se retrouvait donc obligé d'attaquer. Il fut encouragé par un dispositif défensif parisien peu à l'aise en début de match. Les 2 milieux latéraux parisiens (Matudi et Motta) devaient en effet couvrir une zone beaucoup plus importante qu'en 4-3-3, où, théoriquement, les ailiers couvrent les latéraux adverses. Point d'ailier ici et le PSG souffrait, notamment sur les redoublements Martin / Béria. Ce fut particulièrement le cas de Motta, plus habitué a un rôle central. L'erreur de Jallet sur le premier corner qui occasionne le but lillois vient de là, un isolement trop grand du latéral parisien.

Paris devra régler ses problèmes défensifs sur corner mais il faut rendre hommage au corner de Payet, excellement tiré.

Le second but parisien est plutôt chanceux dans son origine (et talentueux dans sa réalisation). Ibra défendait afin de prêter main forte à ses milieux et récupère un ballon, relayé par Pastore. But.

Lille parut affecté et la dépense physique consentie face à Copenhague limitait les ambitions du LOSC. Mavuba était positionné plus près de Pastore, ce qui limitait l'apport offensif du milieu lillois. Les parisiens eurent tendance à reculer un peu, tandis que Gueye et Pedretti hésitaient à s'aventurer trop haut. Dès lors, Verratti était en surnombre et pouvait couper les ballons qui revenaient vers l'intérieur, vai Martin, notamment, pendant que Matuidi et Motta assistaient leurs latéraux. Menez joua aussi un rôle énorme en interceptant un nombre important de ballons (12) et en constituant de fait la première ligne parisienne venant perturber la relance lilloise. Paris finissait la mi-temps sans être trop inquiété, en profitant même du manque de replacement de Payet pour lancer Jallet auteur de bons centres vers Ibra.

2de mi-temps :

A la mi-temp, Rudi Garcia décida de faire entrer Kalou à la place de Pedretti. Lille passait en 4-2-3-1. En théorie, ce dispositif aurait dû créer le surnombre Lillois au milieu, les milieux parisiens étant tiraillés entre le soutien à leur latéral et la couverture des montées de Gueye et Mavuba. Mais dans les faits, les 2 milieux lillois restèrent assez prudents et montèrent assez peu.

Le PSG restait bien organisé, Verratti faisait sa teigne et Lille ne trouvait pas la solution. Le remplacement suivant était du poste pour poste (De Melo pour Roux). Dans les faits, le brésilien est très utile pour convertir des centres et des balles dans la surface, bref une situation où Lille domine. Mais la domination lilloise réelle en termes de possession fut stérile : 3 tirs en seconde période et la solution De Melo, plus statique que Roux, eut tendance à empirer les choses, en participant moins au jeu que l'ancien brestois. Dès lors, le PSG se contentait de faire enter du sang neuf, avec notamment la sortie de Pasotre pour un Néné plus actif défensivement. La fin du match fut un peu désorganisée avec un LOSC incapable de prendre le jeu à son compte et un Paris tenant bien le match, assez serein.

Conclusion : ce ne fut pas parfait mais le PSG a rendu sa meilleure copie depuis le début de saison. Il est demeuré pendant ce match assez défensif. L'équipe ne semble pas encore capable de prendre le jeu à son compte, comme un Barcelone de l'hexagone mais Ancelotti peut s'appuyer sur quelques certitudes (Ibra, Menez, Verratti, la charnière centrale) tout en continuant à chercher un dispositif brillant et une solution au problème Pastore (une passe décisive mais encore une fois décevant). Lille commence à comprendre que le départ d'Eden Hazard, un joueur capable de dynamiter une défense sur quelques dribbles ondoyants risque de coûter cher en points, Martin n'évoluant pas dans ce registre.

Footballistico


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