Les 2 équipes se présentaient quasiment dans leur onze type. Seul Balzaretti était absent côté Louve. Les 2 équipes offraient aussi leur dispositif habituel : 3-5-2 pour l"équipe de Conte, 4-3-3 pour les visiteurs.
- La Juve a défendu très bas, à onze. Ce fut peut-être la plus importante des caractéristiques du match. Les 2 latéraux descendirent au niveau des 3 centraux et le duo d'attaque Tevez / Llorente était positionné également très bas : au niveau des 40-45 mètres. Cette caractéristiques a fonctionné au-delà du possible et a été servie par les événements du match.
- A 1-0, les turinois étaient encore moins incités à effectuer un pressing et descendirent encore plus bas dans leur moitié de terrain
- la sortie du Pjanic sur blessure fut une catastrophe pour l'équipe de Rudi Garcia : le joueur le mieux à même de créer des décalages dans un petit périmètre fut rapidement mis hors d'état de nuire et dès lors, la Roma fut quasiment incapable de tenter un tir
- La Roma fut capable de créer le danger pendant environ 20 minutes, notamment via un contre (Ljajic) et via des actions sur le centre du terrain :
- Ici, la Roma a prouvé qu'elle était capable de créer sans avoir énormément d'espace via la créativité de Pjanic et la position de 9 1/2 de Totti. Le meneur de jeu romain joua son rôle en décrochant puis en orientant le jeu depuis les 30 mètres et créa 3 occasions pour les siens pendant que Ljajic essayait de plonger au centre.
- Cette domination de Totti fut permise par la relative faiblesse défensive de Pirlo, incapable de marquer le romain pendant la première demi-heure du match. Ensuite, Totti baissa pied physiquement et Bonucci fut plus à l'aise pour monter sur le capitaine de la Louve.
- Inversement, au-delà de Totti, qui essaya bien de contrôler le "regista" turinois pendant 20 minutes, la Roma n'avait pas de dispositif anti-Pirlo. Or, TOUS les clubs qui ont réussi face à la Juve ou à l'équipe d'Italie depuis 3 ans ont mis en place un marquage serré du meneur barbu. Limite du 4-3-3, si l'avant-centre est défaillant dans son rôle défensif, personne ne peut assurer le contrôle d'un meneur reculé.
- A priori, les romains pouvaient espérer posséder une supériorité sur les ailes (2 contre 1) mais le travail de coulissage des 3 centraux turinois rendit cette supériorité quasiment vaine : à eux 4, les joueurs de couloir romains ont tenté (et incidemment raté) 7 centres.
- Au contraire, les romains ont semblé dominés sur des actions venant par les ailes, surtout sur les phases arrêtées :
- sur le premier but, une action provenant d'une touche, Tevez assura une protection parfaite pour effectuer une remise sur Vidal, excentré.
- sur le second, Castan lâche Bonucci au marquage (bel appel / contre-appel), sur un coup franc de l'inévitable Pirlo.
- sur le troisième, enfin, c'est encore un centre qui provoque la main de Castan, toujours lui.
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Les tacles de la Juve : très bas (source : Foufourtwo) |
Conclusion :
Rudi Garcia aura du mal à se remettre de cette défaite. Outre le bilan comptable et humain (2 expulsés, un blessé), cette débâcle a mis en évidence les limites de la Louve :
- un banc plus limité que certaines des grosses écuries de Série A.
- l'impossibilité de trouver un plan B valable : la sortie de Pjanic pour passer en 4-2-3-1 a révélé une équipe inoffensive.
- enfin, face à un mur défensif placé bas, la Roma a semblé désemparée, sans solution au bout de 20 minutes. Il est à parier que d'autres équipes sauront utiliser cette tactique. D'autres désillusions en perspective.
Footballistico
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